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INTRODUCTION

L'hymne traduite en vers par Jacqueline Pascal est un souvenir de son séjour à Clermont de mai 1649 ^ novem- bre i65o. Les circonstances où elle a été composée sont rela- tées par Mme Perier dans la Vie de sa sœur ÇVide supra, t. I, p. ï58). La raison pour laquelle le travail ne fut pas continué nous est connue par les lettres que la Mère Agnès * écrivait à Jacqueline Pascal.

Les lettres de la Mère Agnès sont importantes pour l'intel- ligence de la vie intérieure de Jacqueline Pascal. Elles semblent n'avoir été conservées que sous forme d'extraits, sauf la lettre du 20 février i65odont M. Gazier a bien voulu nous communi- quer l'original et dont on trouvera ci-dessous (p. 420) la teneur intégrale.

Voici d'abord celles de ces lettres qui précèdent la traduc- tion de l'hymne : Jesu, Nostra Redemplio.

L 22 janvier 1650.

« J'ay demandé pour vous à Nostre Seigneur, comme vous l'avez désiré, que cette année fust celle qu'il a marquée dans l'éternité pour vous faire estre toute à luy dans la sainte religion. Je ne doute pas que quand il seroit en vostre liberté d'y entrer tout présentement, vous ne voulussiez vous asseurer de nouveau de la volonté de Dieu, et la regar- der seule avant de suivre l'inclination que luy mesme vous a donnée pour cela ; car il se fait tous les jours en nous quelque deschet de la grâce qu'il faut reparer en regardant toujours Dieu, pour rapporter tout à luy comme les rameaux à leur tronc sans lequel ils n'ont point de vie. Vous estes déjà reli-

I. La R. M. Agnès Arnauld, troisième fille de l'avocat Antoine Arnauld, née en lôgS, était alors prieure de Port-Royal de Paris.

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