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ŒUVRES

��sur des expériences mal reconnues et encore plus mal avérées.

En escrivant ces mots, je viens de recevoir un billet imprimé^ de ce père, qui renverse la plus grande partie de son livre : il révoque la légèreté mouvante de Vœther, en rappelant le poids de l'air extérieur pour soutenir le vif argent. De sorte que je trouve qu'il est assez difficile de réfuter les pensées de ce père, puisqu'il est le premier plus prompt à les changer, qu'on ne peut estre à luy repondre ; et je commence à voir que sa façon d'agir est bien diffé- rente de la mienne, parce qu'il produit ses opinions à mesure qu'il les conçoit ; mais leurs contrarietez propres suffisent pour en montrer l'insolidité, puis-

��I. Voici les extraits intéressants de ce « billet » ou Advertis-

SEMENT.

« Quand l'impression de ce livret commença, je me trouvai surpris d'une Jîebvre, qui m'osta la liberté de veoir les espreuves : l'impression faite, et la maladie passée ; j'ay recogneu certaines omissions, que j'ai creu devoir suppléer icy pour la satisjaction de ceux qui me feront l'honneur de veoir ce petit ouvrage...

« Comparons aussy le vif argent qui est dans le tube avec celuy, qui est dans la cuvette, comme le poids qui est dans un bassin d'une ba- lance avec le poids qui est dans l'autre... L'avantage qu'a celay de la cuvette (sic) par dessus l'autre, se prend de l'air qui pesé sur celuy de la cuvette, et ne pesé pas sur celuy du tube, celuy-ci n'estant que sous Vœther j qui ne charge point. Que l'air commun, que nous res- pirons, et qui est sur la surface du vif argent qui est dans la cuvette, soit pesant, on n'en doute pas, après avoir pesé la canne à vent, devant et après l'avoir chargée.

« Tout cecy (que j'avois mis dans ma seconde Lettre à M. Paschal le fils <]ui m'avoit honoré d'une belle et honorable response) manque à l'endroit, que j'ay marqué. »

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