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Le premier de la famille qui mourut ensuite fut M. Perier, mon pere. Il estoit né en 1605[1]. Il aimoit fort l’estude, principalement celle des mathematiques. Il fut conseiller à la cour des aydes à vingt et un ou vingt-deux ans. Ce fut luy qui fut député à Paris pour travailler à la translation de la cour des aydes de Montferrand à Clermont ; il y réussit et fut envoyé depuis pour d’autres affaires de sa compagnie. Il fut employé pour une commission importante en 1640 en Normandie où mon grand pere y estoit intendant. Il s’en acquitta parfaitement ; et ce fut ce qui porta mon grand pere à luy donner sa fille, qu’il espousa en 1641[2]. Il fut encore employé pour une semblable affaire en 1647[3] dans la province de

  1. « Florin Perier appartenait à une famille originaire de Cournon ; mais il était né à Clermont, où son père, Jean Perier, occupait la charge de receveur-payeur des gages et épices de Messieurs de la sénéchaussée et du présidial. » Élie Jaloustre, Le mariage de Gilberte Pascal avec Florin Perier, apud Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, année 1904, n°s 8-9.
  2. « Ils eurent, dit Marguerite Perier, cinq enfants : l’aîné, Estienne Perier, né en 1642 ; le deuxième, Jacqueline Perier, née en 1644 ; le troisieme, Marguerite Perier, née en 1646 ; le quatrieme, Louis Perier, né en 1651 ; et le cinquieme, Blaise Perier, en 1653. » Marguerite Perier omet Marie Perier qui naquit à Rouen (l’acte de baptême, retrouvé par M. Ch. de Beaurepaire, est du 26 décembre 1647) ; elle mourut à Clermont pendant le séjour qu’y firent les Pascal de mai 1649 à novembre 1650. Vide infra, p. 159.
  3. Nous devons à M. Élie Jaloustre la connaissance minutieuse des conditions dans lesquelles Florin Perier reçut, en octobre 1647, « commission du roy avec M. Phelipeaux, intendant de la justice en Bourbonnois » (Réponse à une accusation de faux portée contre Pascal, Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, n° 3, avril et mai 1907).