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RÉGIT DE DEUX CONFÉRENCES 377

subjet, OÙ il raisonnoit sur les difficultés qui pourroient se présenter à nos esprits, sy Dieu par la foy ne nous avoit asseurés que nous pouvons le posséder. — On luy opposa que cette disproportion infinie ne l'empeschoit^ pas de cognoistre par son raisonnement le mistere de rincarna- tion, où neantmoins les mesmes difficultés se rencon- troient à cause de la distance infinie ^ qui est entre la na- ture humaine deJ.-G. et la nature divine.— Il respondit qu'il n'y avoit point une disproportion semblable entre la nature humayne de J.-G. et la nature divine, à cdle qui se rencontre entre la mesme nature divine et celles des autres hommes, parce que la nature humaine de Jésus Christ estoit produite par une action de réciproque.— On n'en- tendoit point ce terme, et ne l'ayant pas beaucoup ex- pUcqué, parce qu'il disoit tousjours que tout cela des- pendoit de Fintelligence de ses antécédents, qui ne pouvoient pas estre expUqués en sy peu de temps, on luy demanda sy Jésus Christ n'estoit pas homme comme nous et d'une mesme nature que nous.— Il respondit qu'il estoit d'une autre espèce que nous ; et qu'il faisoit une espèce à part% par ce qu'il estoit produit par un autre

��I. [gu'jJ y avoit.]

2 « SUR LA NEUVIEME :

Que la nature humaine de Jésus Christ constitue une espèce à part et distincte de celle des autres hommes. Il respond :

Qu'il croit que la nature humaine de Jésus Christ ne constitue pas d'espèce à part et distincte des autres hommes.

SUR LA HUITIEME :

Que Jésus Christ n'est pas animal.

7/ respond : Que Jésus Christ est animal raisonnable comme tous les autres hommes. »

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