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326 OEUVRES

dans une lettre à Louis de Valois du 3i mars i645 (Opéra, Lyon, i658, t. VI, p. 224).

La lettre de Petit est adressée à Ghanut, qui venait quel- ques mois auparavant de quitter la trésorie de Riom,sa ville natale, pour recueillir à Stockholm la succession de La Thuil- lerie envoyé comme ambassadeur en Hollande^. Ghanut était lié avec la famille Pascal ; nous le retrouverons plus loin colla- borant avec Descartes aux observations barométriques que Pascal se proposait de recueillir (Vide infra, t. II, p. 4i i et435).

Au mois d'octobre 1647, lorsque parvint la dissertation du capucin Magni qui semblait revendiquer l'invention de l'expérience du vif-argent après que Pascal eût publié un Abrégé de ses Expériences, Marc- Antoine Dominicy'* fit im- primer la lettre de Petit. Le but de sa publication est nette- ment expliqué dans un avis Au lecteur: « On verra que la gloire de l'invention appartient à l'Italie, et selon mon advis à cet admirable Philosophe et Mathématicien Galilée, non pas à Toricelli, aussi celle de l'avoir observée le premier en France ne peut estre disputée à Monsieur Petit, après que les nouvelles en estant venues, les plus curieux l'eurent en vain essayée, et que depuis leurs manquemens deux et trois ans s'estoient escoulez sans qu'on en parlast davantage. . . . Pour ne risquer donc pas la gloire dont on ne le partageroit peut- estre pas comme il mérite en cette dispute, qui, ayant com- mencé en Italie, a esté par luy renouvellée en France, puis

��1. Voir Louis de Ribier, Un diplomate auvergnat sous Louis XIV ^ Pierre Chanut, 160 1 -1662 (Aurillac, 1900).

2. La personnalité de l'éditeur se dévoile par une allusion de la dédicace au chancelier Seguier : « attendant qu'au premier jour je vous offre une des belles questions de notre histoire. » Dominicy, né à Cahors, mort à Paris vers i65o, venait de se faire connaître par ses recherches historiques sur l'origine de la dynastie capétienne et sur la loi salique : Assertor GaUicus, contra Vindicias Hispanicas Joannis Jacobi Chifjleti et Assertoris Gallici, circa Legis Salicœ intellectam mens expUcata adversus Ludooicum Cantarellam, parus tous deux à Paris en lô/Jô

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