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238 ŒUVRES

Je meurs pour satisfaire à vostre injuste envie ; Mais jetez un soupir, et mon ame ravie Recevra le trépas comme un bonheur parjaict.

��A MADAME LA DUCHESSE D AIGUILLON SONNET

Janvier iôUO.

Toy, divin Apollon, de qui Fart admirable Passe l'esprit humain, donne moy ton sçavoir Pour louer des vertus qu'on ne peut concevoir : Cette duchesse enfin qu'on veoit incomparable.

Mais j'ay beau t'invoquer, tu m'es inexorable.

Et m'ostes l'espérance ainsy que le pouvoir

De jamais satisfaire à ce juste devoir

Qui feroit que mon heur n'auroit point de semblable.

��monde, jouté tout enfant, avec M. de Benserade ou coqueté, jeune fille, avec l'illustre M. Boursault ». En note il renvoie aux Lettres de respect, d'obligation et d'amour de Boursault, i645, pages 389-899, et 446, où l'on trouvera les Stances, Élégie, Madrigal et Lettre de ma- demoiselle Pascal à Boursault, avec la Réponse galante de celle-ci. — Il me semble qu'il y a là une confusion. Boursault, qui naquit vers i638 en Bourgogne, ne vint à Paris qu'en iG5i. Le privilège pour ses Lettres est du 20 octobre 1667. A la fin de sa Préface, après avoir parlé de l'hommage qu'il rend à la mémoire de la Babet, Bour- sault ajoute : « Tu trouveras dans le mesme Livre une Lettre et des Vers de Mademoiselle Pascal qui est une autre Fille qui a beaucoup de mérite aussi. C'est moins parce qu'ils sont faits à ma louange que je les ay placez dans le Corps d'un Livre que l'on débite soùs mon Nom, que dans la pensée de la servir en faisant voir ce qu'elle est capable de faire. » La correspondante de Boursault vivait donc encore en 1667; l'indication donnée par Sainte-Beuve ne concernerait pas -Jacqueline Pascal.

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