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distribuer, pour en décerner une à l’auteur du Mémoire no 17, portant pour épigraphe ce passage de l’Enéide :

« Quod genus hoc hominum queve hunc tam barbara morem
Permittit patria ?
............... »


mais le citoyen (M. Roederer, Conseiller au Parlement et membre de la Société) qui, les années précédentes, avoit fait les fonds du Prix proposé pour le Concours de cette année, sur la question de l’influence du canal qui joindroit la Meuse à la Seine par la Bar, l’Aisne et l’Oise, sur le commerce actif, passif et d’entrepôt de toutes les parties de la Province, ayant appris qu’il n’avoit été présenté aucun Mémoire sur ce sujet, avoit laissé à la Société la liberté d’en disposer. Elle n’a pas cru pouvoir en faire un meilleur usage qu’en décernant aussi une médaille de la même valeur à M. de Robespierre, avocat à Arras, auteur de ce mémoire no 17.

La Société a accordé l’accessit à trois ouvrages qui, par la profondeur des vues et la justesse du raisonnement, ont le plus approché du mérite des deux Mémoires couronnés. Le premier de ces ouvrages sous le no 19, porte pour épigraphe ces mots d’Horace : Adsit regula peccatis. Le second, sous le no 20, a pour devise cette loi du Code : Sancimus ibi esse poenam, ubi et noxia est ; et le troisième, sous le n° 7 bis, est désigné par ces mots d’Horace : Tollite barbarum morem ; l’on observera que ce Mémoire est différent d’un autre venu de Libourne, portant la même épigraphe et qui n’a pu être admis au Concours, parce que l’auteur s’est nommé dans une lettre d’envoi.

La plupart des autres ouvrages que la Société a reçus, contiennent en général des vues utiles ; mais, ou la question n’y est pas traitée sous tous les points de vue indiqués, ou plusieurs des auteurs se sont livrés à des discussions éloignées du sujet, ou d’autres enfin ont péché contre le style.

La Société a néanmoins distingué dans ce nombre cinq Mémoires qui ont des parties dignes d’éloges, et des idées intéressantes qu’elle pourra faire connoître à la suite. Ces Mémoires sont : 1o le no 6 ayant pour devise ce passage d’Horace : Hic murus ahenus esto, nulla pallescere culpa. 2o Le no 10, sous cette devise : Nox abüt, nec tamen orta dies, d’Ovide. 3o Le no 12, ayant pour épigraphe : Haud scio an possit ullum pejus induci institutum, quàm si nec malos è bonis genitos sequetur pœna, nec honos