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INTRODUCTION

L’Académie royale des Belles-Lettres d’Arras, qui avait pris pour devise et emblème en 1737 de jeunes aiglons qui essaient leurs ailes sur le bord de leur nid, pouvait s’applaudir du choix qu’elle avait fait. Et nul des académiciens d’alors, d’esprit si cultivé, n’eût songé à faire un grief à leur nouveau collègue, épris d’idées philanthropiques, d’oser, avec tout le respect dû à la religion et au gouvernement, élever sa voix contre les préjugés les plus affermis[1]

  1. Le discours de Robespierre existe en original dans les Archives de l’Académie de Metz ; la présente édition a été faite d’après ce manuscrit, qui a d’ailleurs été imprimé par l’Académie dans les Mémoires de l’Académie royale de Metz, lettres, sciences, arts, agriculture, XXe année, 1838-1839, p. 387-416. Les variantes ont été données d’après l’édition de 1785. D’après Quérard, dans sa Bibliographie de Robespierre (tiré à part de sa France littéraire), une première édition de 64 pages aurait paru en 1784 chez Mérigot. Nous ne l’avons pas retrouvée en dépit de nos recherches. La Bibliothèque nationale possède (réserve 2631, 2632 et 4900) 3 exemplaires de ce discours, mais tous de l’édition de 1785. La bibliothèque de la ville de Metz, celle d’Arras (no 7349), celle du département du Pas-de-Calais (collection Victor Barbier) n’ont que l’édition de 1785. L’exemplaire mis en vente à l’Hôtel Drouot en mars 1910 (collection Victorien Sardou no 1164) était également de 1785. Lorsque Robespierre a publié le discours qui avait été couronné, il y a fait des additions si importantes qu’elles n’auraient pu trouver place au bas du texte primitif. Nous avons mis en notes au bas des pages les variantes de mots et de phrases et rejeté aux appendices I, II et III les additions. Le texte original est publié avec l’orthographe et la ponctuation fidèlement respectés.