sés franc de port, au secrétaire perpétuel, avant le premier juin 1784, sans quoi ils étaient exclus du concours ; les auteurs devaient avoir bien soin de ne pas se faire connaître, mettre leur nom dans un billet cacheté qui contiendrait, tant au_dedans que par suscription, la même épigraphe que celle placée en tête du mémoire. Chaque année le jour de la Saint-Louis, c’est-à-dire le 25 août, la Société royale s’assemblait pour la clôture de l’année académique et tenait sa séance publique dans la grande salle du gouvernement, à l’issue de la messe solennelle célébrée dans l’église de l’abbaye royale de Saint-Arnould. C’est là qu’était distribué en séance le programme imprimé des sujets de prix proposés ; le secrétaire perpétuel était chargé, suivant une formule d’envoi, de l’adresser à toutes les académies, sociétés et compagnies savantes du royaume. L’Académie royale d’Arras le reçut et le communiqua à ses membres, Robespierre, nouvellement élu, fut sans doute séduit par un sujet qui ne manquait pas de nouveauté ; il s’y essaya dans son discours de réception, et, comme il ne dédaignait pas la gloire du succès, il concourut en même temps à Metz pour le prix à décerner en 1784. Son mémoire, envoyé sans doute pendant le mois de mai, fut inscrit sous le no 17 ; écrit entièrement de sa main, il est aujourd’hui conservé dans les archives de l’Académie de Metz[1]. Conformément aux règlements de la Société messine, Robespierre mit son nom et sa devise dans un billet cacheté qui existe encore et est joint à la dernière feuille du manuscrit original[2].
- ↑ Déposées à la Bibliothèque municipale. XIV, pp. 215-254.
- ↑ Cf. le fac-similé du présent fascicule : on y a juxtaposé un passage du discours manuscrit et l’intérieur du billet cacheté où Robespierre a inscrit son nom et sa devise. Ce billet est cacheté de 3 cachets en cire rouge. Le cachet représente une tête d’homme, sans doute une intaille antique, qui ornait la bague de Robespierre. Nul jusqu’ici n’en avait signalé l’existence.
de Metz depuis sa constitution sous le titre de Société d’études en 1757, jusqu’à sa dissolution en 1793 et trouvées à la date du 5 avril 1905. Ces pièces sont déposées à la Bibl. de la ville de Metz, salle des ms., sous les nos 1337 et suivants.