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XX
PRÉFACE.

Jacob, bibliophile (M. Paul Lacroix), le texte de Prompsault a été revu, notablement amélioré, élucidé par des notes où brillent l’érudition et la sagacité bien connues de leur auteur.

Enfin, tout récemment, M. Paul Lacroix a publié le texte des deux Testaments d’après un manuscrit de la bibliothèque de l’Arsenal. Je n’ai pu faire usage de cette intéressante publication, d’abord parce que l’impression de mon édition était trop avancée, puis pour une autre raison : c’est que je ne pouvais m’écarter du texte que j’avais adopté.

On savait depuis longtemps que La Monnoye avait eu l’intention de faire une édition des œuvres de Villon. À cet effet, il avait annoté un exemplaire de l’édition de 1723. Cet exemplaire, dont on avait perdu la trace depuis longtemps, a été retrouvé, en 1858, au British Museum, par M. Gustave Masson, qui m’a gracieusement offert une copie du travail de La Monnoye.

En tête de son exemplaire, La Monnoye avait inscrit d’abord ce titre, qui nous fait connaître le plan d’une vaste collection qu’il projetait :

L’Histoire et les Chefs de la poésie françoise, avec la liste des poëtes provençaux et françois, accompagnée de remarques sur le caractère de leurs ouvrages.

Puis vient ce titre particulier :

Poésies de François Villon et de ses disciples, revues sur les différentes éditions, corrigées et augmentées sur le manuscrit de M. le duc de Coislin et sur plusieurs autres, et enrichies d’un grand nombre de pièces, avec des notes historiques et critiques.

La Monnoye n’eut pas le temps de mettre la dernière main à son édition de Villon. Son travail ne porta que sur l’établissement du texte. La