Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/217

Cette page a été validée par deux contributeurs.
189
ATTRIBUÉES À VILLON.

Et, en après, vous absouldray,
Ainsy comme je doy le faire ;
Puis penitence vous bauldray,
Qui vous sera bien necessaire.

— Quel confesser ! dist le povre homme :
Fus-je pas à Pasques absoulz ?
Que bon gré sainct Pierre de Romme !
Je demande cinquante soulz.
Qu’esse-cy ? À qui sommes-nous ?
Ma maistresse est bien arrivée !
À coup, à coup, depeschez-vous,
Payez mon panier de marée.

— Ha ! mon amy, ce n’est pas jeu,
Dist le Penancier, seurement :
Il vous fault bien penser à Dieu
Et le supplier humblement.
— Que bon gré en ayt mon serment !
Dist cet homme, sans contredit,
Depeschez-moy legierement,
Ainsi que ce seigneur a dit. »

Adonc le Penancier vit bien
Qu’il y eut quelque tromperie ;
Quand il entendit le moyen,
Il congneut bien la joncherie.
Le povre homme, je vous affie,
Ne prisa pas bien la façon,
Car il n’eut, je vous certifie,
Or ne argent de son poysson.

Maistre François, par son blason,
Trouva la façon et manière