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POÉSIES

Et fault, ains partir de léans,
Qu’ilz facent l’arquemye aux dens.
On emprunte, qui a credit,
Tout ainsi que devant est dict.
Quand leur argent fort s’appetisse,
Lors leur est la repeue propice,
Et lors cerchent (plus n’en doubtez),
Hault et bas et de tous costez,
Comme on verra par demonstrances
En ce traicté des Repeues franches.

Et quant au regard de plusieurs
Aultres repeues, sont escriptes
Affin qu’on preigne les meilleurs,
En lisant, grandes ou petites.
Vous orrez maintz moyens licites
Comment ilz ont esté happez,
Hault et bas, par bonnes conduictes
De ceulx qui les ont attrapez.



LA REPEUE
DE VILLON ET DE SES COMPAIGNONS.

« Qui n’a or, ny argent, ny gaige,
Comment peult-il faire grant chère ?
Il fault qu’il vive d’avantaige :
La façon en est coustumière.
Sçaurions-nous trouver la manière
De tromper quelqu’ung, pour repaistre ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Qui le fera sera bon maistre ! »