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ATTRIBUÉES À VILLON.

Quand chascun avoit bien du sien ?
M. Au fort, se nous n’en avons mille,
Nous sommes, selon l’Evangile,
Des bienheureux du temps ancien.

B. J’aymasse mieulx qu’il n’en fust rien.
M. Trouvons en par quelque moyen.
B. Qui en a à present ? M. Je ne sçay.
B. Hé, ung engin parisien…
M. Art lombard. B. Franc praticien,
Pour faire à present ung essay !

M. Je vis le temps que j’avancay
L’argent de chose, et adressay
Tel et tel et tel benefice.
B. Et, pour moy, quand je compassé
Monseigneur tel, et pourchassé
Moy mesmes tout seul son office.

M. J’estois tousjours à tous propice ;
Mais je crains. B. Et quoy ? M. Qu’avarice
Nous surprint, si devenions riches.
B. Riches, quoi ! Ceste faulce lisse,
Pouvreté, nous tient en sa lice.
M. C’est ce qui nous faict estre chiches.

B. Nous sommes legiers. M. Comme biches.
B. Rebondis… M. Comme belles miches.
B. Et fraysés… M. Comme beaulx ongnons.
B. Aussi coustelez. M. Comme chiches.
B. Adventureux. M. Comme Suysses
À Nancy, sur les Bourguygnons.

B. Entre les gallans. M. Compaignons.