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Eaux-Bonnes, 28 juin 1850.


…Voici la première partie de l’article Loi[1]. Je n’ai rien ajouté. Je suppose l’autre partie en route. — C’est bien sérieux pour un pamphlet. Mais l’expérience m’a appris que ce sur quoi l’on compte le moins réussit quelquefois le mieux, et que l’esprit est nuisible à l’idée.

Je voulais vous envoyer Ce quon voit ; mais je ne le trouve pas réussi. Là j’aurais dû reprendre la plaisanterie, au lieu de tourner au sérieux, et qui pis est au genre géométrique[2].

C’est avec plaisir que je recevrai l’ouvrage de Michel Chevalier. S’il me fait l’honneur de m’emprunter quelques points de vue, en revanche il me donne beaucoup de faits et d’exemples : c’est du libre Échange. Notre propagande a bon besoin de sa plume.




Eaux-Bonnes, 2 juillet 1850.


…Votre observation sur la Loi est juste. Je n’ai pas prouvé comment l’égoïsme qui pervertit la loi est inintelligent. Mais maintenant il n’est plus temps. Cette preuve, d’ailleurs, résulte de l’ensemble des brochures précédentes et résultera mieux encore des suivantes. On verra que la main sévère de la justice providentielle s’appesantit tôt ou tard cruellement sur ces égoïsmes. Je crains bien que la classe moyenne

  1. Non plus en manuscrit, mais en épreuve imprimée. (Note de l’éditeur.)
  2. Voir au tome V la note de la page 336. (Note de l’éditeur.)