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jours. C’est comme si je le semais et récoltais moi-même.

Quand je serai propriétaire de cent millions d’hectares de terre, c’est tout au plus si je ferai, sans capital, un hectolitre de blé dans deux ans, et d’ici là, j’ai le temps de mourir de faim cent fois… Donc je m’en tiens à mon salaire.

Vraiment on ne médite pas assez sur le progrès que l’humanité a dû accomplir, même pour entretenir la chétive existence des ouvriers[1]. . . . . . . . . .

L’amélioration du sort des ouvriers se trouve dans le salaire même et dans les lois naturelles qui le régissent.

1° L’ouvrier tend à s’élever au rang d’entrepreneur capitaliste.

2° Le salaire tend à hausser.

Corollaire. — Le passage du salariat à l’entreprise devient toujours moins désirable et plus facile. . . . . . . . . . . .

  1. Ici s’arrête le manuscrit rapporté de Rome. La courte note qui suit, nous l’avons trouvée dans les papiers de l’auteur restés à Paris. Elle nous apprend comment il se proposait de terminer et de résumer ce chapitre. (Note de l’éditeur.)