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peut ajouter qu’il a assez d’analogie avec les changements opérés par sir Robert Peel pour laisser supposer qu’il n’a pas été jeté dans le public à l’insu, et moins encore contre la volonté du premier ministre.

Voici le plan du secrétaire du Board of trade.

Il suppose que les dépenses s’élèveront comme aujourd’hui, à 50 millions st. Elles devront subir sans doute une grande diminution, car ce plan entraîne une forte réduction dans l’armée, la marine, l’administration des colonies et la perception de l’impôt ; en ce cas, les excédants de recettes pourront être affectés, soit au remboursement de la dette, soit au dégrèvement de la contribution directe dont il va être parlé.

Les recettes se puiseraient aux sources suivantes :


Douane. — Les droits seraient uniformes, que les produits viennent des colonies ou de l’étranger.

Il n’y aurait que huit articles soumis aux droits d’entrée, savoir :

1° Thé ; 2° sucre ; 3° café et cacao ; 4° tabac ; 5° esprits distillés ; 6° vins ; 7° fruits secs ; 8° épiceries.

Produit

21,500,000 l. st. 31,500,000 l. st.

Esprits distillés à l’intérieur

5,000,000

Drèche tant indigène qu’importée.

5,000,000

Ces deux derniers impôts réunis à l’administration des douanes.

Timbre. — On en éliminerait les droits sur les assurances contre les risques de mer et d’incendie, et l’on y réunirait les licences, ci

7,500,000

Taxe foncière, non rachetée

1,200,000

Déficit à couvrir, la première année, par un impôt direct qui est une combinaison de l’income-tax et du land-tax

9,800,000
Total égal de la dépense… 50,000,000 l. st.


Quant à la poste, M. Mac-Grégor pense qu’elle ne doit pas être une source de revenus. On ne peut pas abaisser le