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épargnerait beaucoup de frais de perception et ferait disparaître beaucoup d’entraves ; plus loyal, enfin, parce que le public verrait clair dans l’opération et saurait ce qu’on lui fait faire. »

Vous voyez, monsieur, que je n’ai pas attendu la lettre dont vous avez bien voulu m’honorer pour reconnaître tous les mérites de la protection directe.

Oui, comme vous, et par d’autres motifs, il me tarde qu’on nous prenne notre argent sous une forme qui nous permette de voir où il passe. Il me tarde que chacun de nous puisse lire sur son bulletin de contribution à combien se monte la redevance que nous imposent MM. tels ou tels[1].

Veuillez recevoir, monsieur, l’expression de mes sentiments de considération et d’estime.

Frédéric Bastiat.


26. — LA LIGUE ANGLAISE ET LA LIGUE ALLEMANDE.


Réponse à la Presse.


(Journal des Économistes.) Décembre 1845.

La Ligue anglaise représente la liberté, la Ligue allemande la restriction. Nous ne devons pas être surpris que toutes les sympathies de la Presse soient acquises à la Ligue allemande.

« Les États, dit-elle, qui composent aujourd’hui l’association allemande, ont-ils à se féliciter du système qu’ils ont adopté en commun ?… Si les résultats sont d’une nature telle que l’Allemagne, encouragée par les succès déjà obtenus, ne puisse que persévérer dans la voie où elle est entrée, alors nécessairement le système de la Ligue anglaise repose sur de grandes illusions…

  1. V. au tome V, la note de la page 483. (Note de l’éditeur.)