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4o De réduire les droits sur les sucres étrangers provenant du travail libre (foreign free-grown sugar) de 63 à 34 sch. le quintal, le droit sur le sucre colonial restant à 24 sch. — La prime en faveur des colonies, ou la protection, tombe ainsi de 39 à 10 sch., ou des trois quarts ;

5o D’abaisser les droits sur plusieurs autres articles, verrerie, raisins de Corinthe, et les taxes sur les primes d’assurances maritimes. Ces diverses réductions doivent laisser un déficit au trésor de 400 000 liv. sterl., et réduire par conséquent le boni de 2 400 000 liv. sterl, à 2 millions.

Si l’on ajoute à cela la réforme de la Banque et la conversion des rentes, on reconnaîtra que la présente session du Parlement n’a pas été tout à fait perdue pour l’avenir économique de la Grande-Bretagne, même sous l’administration qui n’est arrivée au pouvoir que pour modérer l’esprit de réforme.

Et si l’on veut bien se rappeler que, contrairement à tous les précédents, les vainqueurs de la Chine et du Scind n’ont stipulé pour eux, dans ces pays, aucun avantage commercial qui ne s’étende à toutes les nations du monde, il faudra bien convenir que la doctrine de la liberté des échanges a dû faire des progrès en Angleterre pour amener de tels résultats.

On est surpris, il est vrai, que le gouvernement anglais pouvant disposer d’un excédant de recettes de 2 400 000 liv. sterl., il n’accorde des modérations de droits que jusqu’à concurrence de 400 000 liv. sterl. Voici comment M. Goulburn s’exprime à ce sujet :

« Je n’hésite pas à dire que, dans le moment actuel, je ne suis pas encore fixé sur les résultats de la réduction de droits opérée en 1842. Il est hors de doute que lorsque l’on considère la liste des articles et la consommation croissante, qui s’est manifestée sur presque tous, on est fondé à concevoir les plus grandes espérances. Sur les trente-trois principaux