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Œillades et Soupirs


III



VOUS serez toujours là, créole prisonnière !
Au-dessus du feuillet que j’aurai profané,
Comme au balcon du ciel un archange incliné,
Ou comme les rayons de l’étoile polaire ;


Vous serez toujours là, penchée avec mystère,
Promenant çà et là votre front étonné,
Sur ce sonnet qu’un soir ma main a crayonné,
Ayant, à votre insu, vos grands yeux pour lumière