Page:Étude historique sur l'abbaye royale de La Vassin.djvu/72

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
71
sur l’abbaye royale de la vassin.

« Vous leur rendrez un service essentiel si vous pouvez y établit le bon ordre…

« J’ai l’honneur d’être, etc. »

Julhiard[1].

Mgr de Bonal, estimant qu’il était temps de mettre un terme à ces querelles de cloître, prit en main la cause de la coadjutrice, et peu de temps après le chapelain Bresson quittait La Vassin où le remplaça M. Fayet, homme d’un caractère doux et conciliant, qui eut bientôt pacifié le monastère[2]. La vieille abbesse, Élisabeth de La Salle, s’étant vers le même temps démise de ses fonctions, sa nièce et coadjutrice reçut la crosse abbatiale (1789).




  1. Archives départementales. Fds de l’Évêché. Papiers de Bonal.
  2. Le régisseur du couvent, le sieur J-B. Heyrauld, entièrement dévoué à la coadjutrice, ne fut pas renvoyé. Il avait conclu avec a communauté, le 25 Février 1785, un marché aux termes duquel il devait entreprendre la rénovation des terriers, recouvrer les revenus, diriger toutes les affaires. Ce marché était fait pour 18 ans, au prix de 600lt par an.
    En 1790, le sieur Heyrauld adressa aux administrateurs du district de Besse une demande en paiement de la somme de 5,675 fr. à lui due « pour arrérages de traitement et fournitures faites. » Cette demande rut rejetée, faute de justifications, par décision du 8 février 1792.
    Le sieur Heyrauld fut jusqu’à la fin le conseil et l’ami de madame Madelaine de La Salle. En 1792, il fait à Besse les démarches nécessaires pour le transfert du domicile de l’abbesse à Clermont. En 1805, il signe à la mairie de Clermont l’acte de décès de Marie de La Salle. En 1824, il assiste aux derniers moments de Madelaine de La Salle. Dans l’acte de décès de cette dernière qu’il signe encore comme témoin, il est qualifié de Donat de Malte.
    L’ancien régisseur de La Vassin était originaire du Crest et sans doute parent du fameux rebouteur, Robert Heyrauld, dont parle Legrand d’Aussy dans son Voyage eu Auvergne, t. 5, p. 318.