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IX.


Autant le xvie siècle fut désastreux pour l’Église, autant le xvii- siècle lui deviendra glorieux. Des réformes dirigées avec humilité et science prospéreront ; de jeunes et robustes branches viendront se greffer sur le vieux tronc monastique, et si en Espagne les fondations de sainte Thérèse et de saint Ignace, en Italie les tentatives de saint Charles Borromée ont déjà donné le signal du grand effort qui devient nécessaire contre les ennemis du catholicisme, en France saint Vincent de Paul, saint François de Salles, madame de Chantai, le cardinal de Bérulle, le père Eudes et bien d’autres apparaissent comme les continuateurs de l’oeuvre de résistance.

Non-seulement des institutions nouvelles sont fondées, mais les anciennes constitutions cénobitiques elles-mêmes plus ou moins profondément atteintes par les troubles des siècles précédents, les antiques règles, telles que celles de Cluny et de Cîteaux, se ressentent du mouvement réformateur de l’époque.

La grande réforme bénédictine de Saint-Maur, introduite en France en 1618, favorisa puissamment l’élan religieux qui se manifestait de toutes parts dans le royaume. Les mesures hardies et radicales n’arrêtèrent point certains novateurs, et l’on