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étude historique

était à peine fondée que déjà elle recevait des donations et des legs.

Ce furent d’abord les sires de La Tour, ses seigneurs suzerains, qui lui concédèrent de nombreuses et importantes possessions, tant dans l’étendue de leur baronnie que dans les autres parties de la province d’Auvergne où ils étaient propriétaires de grands et beaux domaines.

Ils donnèrent ainsi au monastère les mas de la Grangette, de Pallut, de Freydefont, de la Nugeyrolle, de Crouzat, de Pouneix, les domaines ou tenures de Brimassanges, de la Pruneyre et de Chaperouge, dans les dépendances de Saint-Donat ; le mas de Labro, dans la paroisse de Chastreix, les domaines du Lac et de Broussoux près Saint-Genès, le mas de Longe-Chaux près La Tour, des droits sur la montagne du lac Chauvet et des dimes dans les hameaux de Montbaillard, près La Tour, ainsi que dans le bourg de Plauzat, au territoire de Palloche[1].

Le frère de Matheline de La Tour, Bernard Atton, vicomte de Nîmes, mort en 1166, fit, comme nous l’avons vu plus haut, un legs de deux cents sous à La Vassin, pour qu’on y célébrât chaque année son anniversaire, et, de son côté, G., comtesse de Montferrand, femme du Dauphin, comte de Clermont, légua à la même abbaye, par son testament de l’année 1199, cinquante sous et une nappe d’autel[2].

L’abbesse était alors, selon toute probabilité, Pétronille que les auteurs du Gallia Christiana placent en tête de leur chronologie et qu’ils mentionnent comme ayant promis respect et obéissance à Dieu, à l’église de Clermont et à l’évêque Robert, à la fin du xiie siècle, d’après un serment conservé aux Archives de la Cathédrale[3].

Agnès, qui succéda sans doute à Pétronille dans le gouver-

  1. Baluze, t. 2, p. 266. — Papiers de Mme Fonteille, de Riom-ès-Montagnes, religieuse de La Vassin.
  2. Baluze, t. 2, p. 256.
  3. Gallia Christ., t. 2, col. 409.— Archiv dép, Fds de la Cathédrale.