Page:Épinay - Les Conversations d’Émilie, 1781, tome 1.pdf/456

Cette page a été validée par deux contributeurs.
430
Douzieme

ma chere Maman, eſt-ce que vous comprenez ces lettres, là tout courament ?

La Mere.

Mais oui, à-peu-près.

Emilie.

Et comment avez-vous la patience de les lire & de vous occuper de ces billeveſées, vous qui êtes ſi aimable ?

La Mere.

Je vous remercie du compliment ; vous voulez réparer vos torts.

Emilie.

Sans compliment, cela doit vous paraître bien dur & bien inſupportable : car je peux vous avouer à préſent ingénument que cette lettre m’a cruellement ennuyée, & j’ai vu le moment où il m’était impoſſible de l’achever.

La Mere.

En effet, je vous ai remarqué de l’inquiétude ſur votre chaiſe ; mais