Page:Épinay - Les Conversations d’Émilie, 1781, tome 1.pdf/446

Cette page a été validée par deux contributeurs.
420
Douzieme

de France ; & quand nous aurons la paix, vous verrez de vos deux yeux, comment on s’y prend pour que le peuple ſoit heureux & les campagnes floriſſantes : je lis les nouveaux édits, & je ſais bien ce que je dis. En attendant, que Monſeigneur, ainſi qu’il nous l’a promis de ſa pure grace & généroſité, nous faſſe ſeulement ce petit bout de chemin, où bêtes & hommes reſtent ſi ſouvent embourbés dans l’arriere-ſaiſon, & qui eſt un vrai caſſe-cou ; & moyennant cette chauſſée du village à la riviere, que nous appellerons La chaussée du bon Seigneur, je vous promets ſans prix ni fondation, qu’on parlera du froment & du chanvre de Champorcé-le-Vicomte dans les quatre coins du royaume, & peut-être encore ailleurs. Vous me direz que ce petit bout de chemin n’eſt pas ſi petit,