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à l’Académie de Châlons-ſur-Marne pour les gens ſavans, qui n’ayant rien à faire, écrivent de beaux diſcours ſur ce qu’ils ont oui dire. J’en fais, dit-il, tout le cas que je dois, parce que dans les longues ſoirées d’hiver leurs brochures ne laiſſent pas que d’avoir leur utilité peur paſſer le temps ». Et ſur ce que j’ai oſé hazarder quelques objections, il m’a encore frapé ſur l’épaule, en continuant : « Croyez-moi, Monſieur le Régiſſeur, le bonheur des campagnes ne tient pas à ces niaiſeries ; il y faut autre choſe, & on ne nous éblouit point, nous autres praticiens, avec des bluetes. Mais laiſſez faire notre jeune & bon Roi. Priez dieu tous les jours, qu’il lui donne proſpérité & ſanté & ſuccès, ainſi qu’aux braves régiſſeurs comme vous, auxquels il a confié le régime de ſa terre, dite royaume