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LETTRE
DE L’AUTEUR
A L’ÉDITEUR
DE LA PREMIERE ÉDITION.

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JE vous envoie, Monsieur, mes Converſations. Vous m’aviez déſolée, en me diſant que vous ne les trouviez pas dans l’état où je les croyais ; vous m’avez raſſurée, en m’apprenant que vous n’y aperceviez ni un plan d’éducation, ni même beaucoup de liaiſon entre les idées. C’eſt que je n’ai pas eu la prétention de propoſer un nouveau plan d’éducation, ni la hardieſſe de m’écarter de celui que des parens ſages ſuivent communément dans l’éducation des filles. Je n’ai voulu faire qu’un traité de rempliſſage, ſi vous me permettez de parler ainſi, & montrer comment les heures perdues, les momens de délaſſement peuvent être employés par une mere vigilante, à former l’eſprit d’un enfant, & à lui inſpirer des ſentimens