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Sixieme

Emilie.

N’ayez pas peur, ma chere Maman. Il me traite comme un enfant, & non pas comme une marionete.

La Mere.

En ce cas tout eſt bien ; mais par où le jugez-vous ?

Emilie.

C’eſt que, quoique nous jouions toujours enſemble, il s’intéreſſe vraiment à mes progrès. Voyez comme il aſſiſte à mes exercices des premiers du mois, & comme il eſt content, quand j’ai mérité la croix : à voir ſon air de ſatisfaction, on croirait que c’eſt lui qui va la porter.

La Mere.

Oh pour le coup, voilà des faits ; & je vois bien que je puis être tranquille, & qu’il n’eſt pas néceſſaire que je me mêle de vos affaires avec lui.

Emilie.

Et puis, laiſſez-moi faire. Je m’en