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LES PIEDS SUR LES CHENETS


Quand le givre qui s’éternise
Hivernalement s’harmonise
Aux vieilles glaces de Venise,
               Gretchen !

Et que nos deux gros chats persans
Montrent des yeux reconnaissants
Près de l’âtre aux feux bruissants,
               Gretchen !

Et qu’au frisson de la veillée,
S’élance en tendresse affolée
Vers toi mon âme inconsolée,
               Gretchen !

Chauffe mon cœur, dont les sanglots
S’épanchent dans ton cœur par flots.
Les becs de gaz sont presque clos…
               Gretchen !