Obermann (1804 - 2e éd, 1833)
Charpentier (p. 257-258).

LETTRE LVII.

Des bains du Schwartz-sée, 6 mai matin, VIII.

La neige a quitté de bonne heure les parties basses des montagnes. Je fais des courses pour me choisir une demeure. Je comptais m’arrêter ici deux jours : le vallon est uni, les montagnes escarpées depuis leur base ; il n’y a que des pâturages, des sapins et de l’eau ; c’est une solitude comme je les aime, et le temps est bon, mais les heures sont longues.

Nous en avons passé d’agréables sur votre étang de Chessel. Vous le trouviez trop petit ; mais ici que le lac est bien encadré, et d’une étendue très-commode, vous seriez indigné contre celui qui tient les bains. Il y reçoit dans l’été plusieurs malades à qui l’exercice et un moyen de passer le temps seraient nécessaire, et il n’a pas un bateau, quoique le lac soit poissonneux.