Note sur un manuscrit des poésies de Pétrarque rapporté d’Italie en 1494 par Charles VIII

NOTE
sur un
MANUSCRIT DES POÉSIES DE PÉTRARQUE
RAPPORTÉ D’ITALIE EN 1494 PAR CHARLES VIII.


L’un des fruits de la campagne de Charles VIII en Italie fut l’apport en France d’une notable partie des livres manuscrits et imprimés qui composaient la bibliothèque formée à Naples par les princes de la maison d’Aragon. Cette collection, qui contribua à donner un grand éclat à la bibliothèque du roi de France, établie du temps de Charles VIII au château d’Amboise, et transférée à Blois sous le règne de Louis XII, puis à Fontainebleau sous celui de François Ier, ne fut pas le seul trésor artistique et littéraire qui ait alors été tiré de l’Italie.

Charles VIII rapporta de sa campagne un manuscrit des plus précieux, dont l’origine et les vicissitudes n’ont pas encore été suffisamment mises en lumière : un magnifique exemplaire des poésies de Pétrarque, sur la valeur duquel je fus fixé, au printemps de l’année 1885, dans mes entretiens avec le très savant et très aimable abbé Anziani, au milieu des merveilles de la Laurentienne.

Il s’agit du volume qui porte aujourd’hui le no 548 dans le fonds italien de la Bibliothèque nationale et qui est exposé dans une des armoires de la Galerie mazarine. C’est sur lui que je veux appeler l’attention des lecteurs de la Bibliothèque de l’École des chartes. Notre manuscrit italien no 548, qui doit être cité comme un des chefs-d’œuvre de l’art florentin de la seconde moitié du xve siècle, contient les Triomphes, les Sonnets et les Chansons de Pétrarque, la Vie de ce poète (fol. 194), les Chansons de Dante (fol. 202) et la Vie de Dante, par Léonard d’Arezzo (fol. 238). Le célèbre calligraphe Antonio Sinibaldi en a fait la copie, et il a signé son travail à deux endroits du volume, d’abord au fol. 199 vo : « Scripto per mano d’Antonio Sinibaldi, nell’ anno Mo CCCCo LXXo VIo, in Firenze, » puis à la fin : « M. CCCC. LXXVI, a di ultimo di settembre scripto et finito per A. Sinibaldi, in Firenze. »

Au bas de la première page du texte des Triomphes, se voit enfermé, sous une couronne royale, dans un cercle d’or, un double écusson : les armes de France, avec le collier de l’ordre de Saint-Michel, et un écartelé de France et de Jérusalem avec le collier de l’ordre du Croissant : LO EN CROESSAN.

Dans notre conversation, le savant préfet de la Laurentienne fut amené à me dire que le manuscrit dont je lui parlais devait avoir été offert à Charles VIII lors de son passage à Florence, au mois de novembre 1494 et qu’il provenait à coup sûr de la succession de Laurent de Médicis. Cette conjecture qu’il avait formée sans avoir jamais vu le manuscrit doit être acceptée en toute confiance. Notre manuscrit italien no 548 est incontestablement celui qui figure dans les termes suivants sur un inventaire dressé en 1492 à la mort de Laurent de Médicis, et dont je dois un extrait à l’amitié de M. l’abbé Anziani :

Uno libro dell’ opera del Petrarcha, Trionfi, primo, storiati et miniali, scritti di penna et carta di chaveretto ; et Canzone, Sonetti et Vita di Dante, choperto di raso chermisi, chon più compassi, con sei da ogni lato, chon arme smaltate, 4 borchie da ogni lato, a ogni chanto una, e quattro tondi smaltati, entrovi le muse, et uno in mezzo chon uno sole, con più profili di cornicie, d’arjento dorato ogni chosa.

Le contenu de notre manuscrit répond très exactement à cette description, et la reliure est encore à peu près telle que l’a vue le rédacteur de l’inventaire de 1492 : le volume est bien couvert d’un tissu de soie cramoisie ; sur chaque plat se voient six plaquettes quadrilobées, dont deux portent les armes de France (ornements qui, comme les armoiries de la première page du texte, sont une modification faite vers l’année 1494 au travail primitif) ; il subsiste un des quatre bouillons qu’on avait fixés aux coins de chaque côté de la couverture pour supporter le poids du volume quand il était posé à plat ; il ne manque qu’un seul des dix médaillons (cinq de chaque côté), sur lesquels un émailleur avait représenté Apollon et les Muses ; ces médaillons ont subi d’assez graves détériorations ; mais les sujets que l’artiste avait traités sont encore parfaitement reconnaissables, et une partie des légendes se lit très distinctement : THALIA, TERPE…, POLY…, VRA…, CALLI…, ERA…

Malgré l’habileté avec laquelle des fleurs de lis ont été ajoutées sur la couverture et sur la première page du texte, toutes les marques qui rappelaient le nom du premier propriétaire n’ont pas disparu. L’examen des accessoires du tableau de la tempête par lequel s’ouvre le volume (fol. 1 vo réveille inévitablement dans l’esprit le souvenir des Médicis. C’est en l’honneur de Laurent le Magnifique que le peintre a mis au milieu de la bande inférieure de la bordure un grand anneau d’or, avec un gros diamant, pour servir de cadre à une petite miniature représentant Pétrarque assis au pied d’un laurier. Il faut aussi considérer comme un emblème de la famille des Médicis les médaillons placés aux quatre coins de l’encadrement, en travers desquels une tige verte, chargée de feuilles et de fleurs, porte la devise LE TENS REVIEN…

Dans le volume dont nous nous occupons, l’élégance et la parfaite régularité de l’écriture ne doivent pas être moins admirées que la finesse des peintures. Nous avons vu qu’on en doit faire honneur à la plume d’Antonio Sinibaldi, le Jarry italien du xve siècle. Sans parler des œuvres de cet illustre calligraphe qui sont conservées à l’étranger[1], je crois pouvoir signaler ici plusieurs volumes de lui que nous sommes fiers d’avoir recueillis dans nos bibliothèques de France. Ils sont au nombre de cinq :

I. Le manuscrit de Pétrarque, qui fait l’objet du présent travail.

II. Le manuscrit latin 16839 de la Bibliothèque nationale : Commentaire de saint Jérôme sur les psaumes. Ce volume, copié pour Mathias Corvin, se termine par une souscription ainsi conçue : « Antonius Sinibaldus Florentinus, quondam regis Ferdinandi regis Sicilie scriptor et librarius, exscripsit Florentiæ, anno Domini M. CCCC. LXXXVIII, ultimo mensis februarii, pro serenissimo Mathia, rege Ungharie, virtutum cultore ac alumno. »

III. Très probablement le manuscrit latin 6069 A de la Bibliothèque nationale : Traduction latine de l’ouvrage de Diogène Laerce. À cette copie paraît devoir s’appliquer l’article d’un compte du trésorier de Ferdinand Ier, roi de Naples, mentionnant un paiement fait en 1475 à « Antonio Cibaldo, » qui avait transcrit pour le roi un livre intitulé Laerzio[2].

IV. Le manuscrit 366 de la bibliothèque de Rouen[3] ; petit livre d’heures en vélin, de 119 feuillets, hauts de 138 millimètres et larges de 95, qui a fait partie du cabinet du peintre Hyacinthe Langlois. Il contient un calendrier, l’office de la Vierge, une messe et diverses prières. La date et l’origine en sont indiquées par la souscription qui couvre le fol. 100 vo : « Antonius || Sinibaldus || scripsit || pro dignissimo || Donato || Perut. || anno Domini || M. CCCC. LXXXXI, || Floren||tiæ. »

Une dizaine d’années plus tard, le volume était approprié à l’usage du cardinal Julien de la Rovère. Le frontispice qui forme la première page de l’Office a été remanié pour recevoir au bas de la page les armes du cardinal de la Rovère et la date M DII. Les mêmes armes sont émaillées sur deux médaillons qui ornent chacun des plats de la couverture.

V. Le manuscrit 535 de la bibliothèque de Besançon, un Properce, venu des collections du cardinal de Granvelle, dont mon très savant et très regretté confrère Auguste Castan m’envoya la notice suivante, peu de jours après qu’il m’eut fait admirer les manuscrits confiés à sa garde et qu’il avait étudiés avec un goût si sûr et une érudition si variée :

«  Aurelii Propertii Nautæ de amoribus Cynthiæ. — Epistola Sapphos Lesbiæ ad Phaonem Siculum. » — Petit in-folio, 263 millimètres sur 170. Vélin choisi. 104 feuillets.

Bel encadrement de première page, dans le goût florentin (rinceaux qui ressortent en blanc sur fond multicolore, avec association de figurines d’anges, de perruches vertes et de lapins dorés) ; au bas de l’encadrement, un médaillon renferme un écu d’argent à la fasce de gueules. Un demi-encadrement de même style marque le début de la seconde partie du volume (fol. 97). La souscription (fol. 102) est ainsi conçue : « Finis. || Antonius Sinibaldus, Floren||tinus, transcripsit, Neapoli, || Mo CCCC LXXV, augusti || die xxx[4]. »

Mais il faut revenir au manuscrit de Pétrarque, sur lequel il me reste à présenter une assez importante observation. Aussitôt que ce magnifique manuscrit eut été incorporé dans la bibliothèque du roi de France, le mérite en fut bien apprécié. Il figure en ces termes sur le « Répertoire selon l’ordre de l’alphabete, de tous les livres, volumes et traictez en françoys, italien et espaignol, couvers de veloux et non couvers, de la librarie du très chrestien roy de France Françoys premier de ce nom, estant pour le présent à Blois, lequel répertoire a esté commencé, moyennant la grâce de Nostre Seigneur, parfaict et acomply par frère Guilielme Parvy, de l’ordre des Frères prescheurs, indigne chappelain, très obeissant subgect et immerité confesseur dudict seigneur, l’an de grâce mil cinq cens et XVIII et de son règne le quatriesme :

Item, les Triumphes de Petrarche en parchemin, en petit volume, à la langue italicque, richement escript et hystorié, avec les Souhaitz dudict Petrarche ; très richement couvert de satin cramoisi de costé et d’aultre, a grosses lames d’argent, esmaulx d’argent, où sont les neuf Muses, esmaillez, et est dedans ung estuy faict en manière de livre[5]. »

Dès le temps de François Ier, le Pétrarque venu de Florence se montrait comme une des curiosités de la librairie aux étrangers de distinction qu’attirait à Blois la splendeur de la résidence royale. C’est ce que nous atteste Antonio de Beatis, dans une relation de la visite que le cardinal Louis d’Aragon fit du château de Blois le 11 octobre 1517 :

« Dans le dit château ou palais se voit une grande librairie, en bon ordre, garnie non seulement de bancs [ou pupitres][6], mais encore d’armoires dressées autour de la pièce et occupant toute la hauteur des murailles[7]. Elle est entièrement remplie de livres ; de plus, il y a des volumes qui sont renfermés dans un cabinet. Les dits livres sont tous en parchemin, écrits à la main, en très beaux caractères, couverts en soie de diverses couleurs, avec de luxueuses garnitures et des fermoirs d’argent doré. On nous montra les Triomphes de Pétrarque, historiés d’excellentissimes miniatures de la main du Flamand, les Remèdes contre la mauvaise fortune du même messire François [Pétrarque], certaines Heures de la Madone dans un grand volume orné de peintures[8], les mystères de la Passion, en belle et antique peinture grecque, une Métamorphose [d’Ovide] écrite en latin et en français, toute en images, avec beaucoup d’autres très beaux livres, que, faute de temps, nous ne pûmes examiner. Sur la couverture d’un des dits livres, se voient, aux cantons et au milieu de chaque plat, dix ornements en forme de camées très habilement travaillés[9]. »

Le premier des manuscrits qui excitèrent l’admiration de Louis d’Aragon, cet exemplaire des Triomphes de Pétrarque, orné d’excellentissimes miniatures de la main du Flamand, ce volume à la couverture ornée de dix ornements en forme de camées, c’était à coup sûr le manuscrit qui porte aujourd’hui le no 548 dans notre fonds italien.

Mais quel est ce Flamand à la main duquel de nobles Italiens n’hésitaient pas en 1517 à attribuer de remarquables miniatures exécutées à Florence une quarantaine d’années auparavant ? C’est là un problème que je me borne aujourd’hui à poser. La solution nous en sera donnée, espérons-le, par un des critiques qui possèdent à fond l’histoire de la peinture à Florence dans la seconde moitié du xve siècle.


L. Delisle.



APPENDICE.


I. Liste de manuscrits copiés par Antonio Sinibaldi.


J’ai indiqué ci-dessus plusieurs manuscrits des bibliothèques françaises qui ont été copiés par Antonio Sinibaldi. Au même calligraphe sont dus un assez grand nombre de manuscrits conservés dans diverses bibliothèques étrangères. Bradley[10] cite les suivants :

À Florence, dans la bibliothèque Laurentienne. Lucain de l’année 1485.

  Saint Ambroise.
Questions de saint Augustin, 1489.
Saint Augustin contre Julien, 1491.
Le diacre Lothaire (Innocent III), sur la condition humaine, 1489.
Apologue de Barthélemi Scala du 20 septembre 1481.


Chez les chanoines de Fiesole. Saint Jean Chrysostome, 1461 ( ?).

À Rome, à la Vaticane, no 666 du fonds d’Urbin. Prudence, 1481.

À l’Escurial. Horace, 1485.

À Berlin. Suétone, 1477.

À Munich. Virgile, 1485.

Livre de prières du duc Albert IV de Bavière, 1485.

Je puis augmenter de cinq articles la liste de Bradley :

À Florence, fonds Ashburnham, no 1874 du catalogue de Libri. Livre d’heures, à la fin duquel est cette souscription : « Antonius Sinibaldus Florentinus scripsit anno Christi M. CCCC. LXXXV. » Une page en est reproduite dans The palæographical Society, 2e  série, pl. 19 [86 dans les exemplaires classés méthodiquement]. Voyez Notices et extraits des manuscrits, t. XXXII, part. I, p. 17.

À Rome, à la Vaticane, no 681 du fonds d’Urbin. Pétrarque (indication de M. l’abbé Anziani).

Dans la bibliothèque de Ferrare, no 9. Na. 4. « Francisci Barbari liber de cœlibatu : Antonius Sinibaldus Florentinus, Ferdinandi regis scriba, Neapoli hoc opus transcripsit anno Domini M CCCC LXXIII, ultimo madii » (Mazzatinti, la Biblioteca dei re d’Aragona in Napoli, p. 176, no 600).

Dans la bibliothèque de l’Université de Valence, no 178. Tragédies de Sénèque : « Antonius Sinibaldus scripsit Florentiæ, anno Christi M. CCCC. LXXXIIII Junii die V » (Mazzatinti, ibid., p. 156, no 510).

À Oxford, dans la bibliothèque Bodléienne, Auct. F. i. 18. Ovide : « Antonius Sinibaldus Florentinus transcripsit pro illustrissimo ac reverendissimo domino domino Johanni (sic) de Aragonia, tituli Sancti Hadryani cardinali dignissimo, Florentiæ, anno Domini M CCCC LXXXIII, maii iiii die » (Ovidii Tristium libri V, rec. S. G. Owen ; Oxford, 1889, p. xxxi).


II. Relation de la visite du château de Blois par le cardinal Louis d’Aragon (11 octobre 1517).


In decto castello o palatio si è vista una libreria non piccola, ordinata, non solo di banchi da capo ad piè, ma anchora di scantie intorno da basso in fine ad cima, et tucta piena di libri. Ultra quelli sono in un retrecto reposti in cascia. Li detti libri sono tucti di pergameno scritti ad mano di bellissima lettera, coperti di seta di diversi colori et con pompose serrature et ciappecte de argento dorate. Lli forno mostrati li Triomphi del Petrarcha hystoriati de mano di Flammingo di una minia excellentissima ; el Remedio contra adversam fortunam del medesmo messer Francesco ; certe hore de la Madonna in gran volume con sue hystorie, et li misterii di la Passione di pictura greca assai bella et anticha, un Metamorphosio scripto latino et francese, tucto hystoriato, con molti altri bellissimi libri quali non si veddero per non bastare il tempo. Et in uno de li detti libri visti erano ne li cantoni et nel mezo dieci bocze o cocze di camei o camuini in forma di un gran mezo ovo per lungo lavorati molti sottilmente. Tra detti libri ne so molti che per le arme de le ciappecte se mostrano esserno già stati del re Ferrando primo et del duca Ludovico Sforza : quelli di re Ferrando comprati in Franza da la infelicissima regina Isabella do poi la morte di re Federico ; e l’altri credo guadagnati ne la invasione del ducato de Milano.

Tucti detti zardini dove era primo terreno montuoso et sterile, ha facto un donno Pacello prete Napolitano, quale per delectarse molto exercitio fu conducto in Franza dal roy Carlo quando fu in Napoli. Et vi sono quasi de tucti fructi che sonno in terra di Lavoro da poi de fiche, de quali enchor che ce ne siano alcuni arbori, fanno li fructi piccolissimi et rare volte vengono ad maturità. Ce ho visto molti arbori di melangoli et altri agrumi grandi, et chi producono assai convenienti fructi ; ma son piantati in certe cascie di legno piene di terra, et de inverno li retira sotto una gran loggia coverta de neve et venti nocivi : quale loggia è in detto zardino sopra dove sono le habbitationi di decto prete zardinero, quale vi è facto molto riccho di beneficii respective ad quello che era. De prati et herbe per insalate vi sono assai : endivie et cauli tursuti cosi belli come in Roma.

El signore vedde in detta villa, quale è Carnacensis diocesis, una stalla del roy Francesco dove sono trentanove cavalli, tra quali vi erano sedici cursieri. El monsignore il Gran scuderio Galeazo Sanseverino, quale essendo cavallarizo magiore de la predicta maestà, ne ha cura, li fe cavalcare da un suo ragazo francese de tredici anni, che cavalcava tanto gratiatamento et bene quanto sia possibile ad garzone di quella età. Et di quelli ch’ erano tucti del regno alcuni saltavano et andavano asprissimi : et fra gli altri era uno de la raza de la illustrissima signora mia la signora duchessa di Milano, donato al roy dal signor duca di Ferrara, et un altro del merco del sig. duca de Termino, che andaro excellentissimamente, et lo liardo de la raza del signor Vicenzo Monsolino, quale vendi fra Anniballe Monsorio, magiordomo di monsignor nostro illustrissimo, cento ducati al magnifico Lorenzo di Medici in Roma, et quello il donò al re christianissimo, anchor che non sia gran corsiero, ma più tosto taglia de cortaldo, a la Maestà predicta è molto caro, et quel di andò assai bene con salti bravissimi.


Extrait de la relation du voyage du cardinal Louis d’Aragon, par don Antonio de Beatis ; publié par Luigi Volpicella, en 1876, dans Archivio storico per le province napoletane, t. I, p. 113-115.

  1. L’indication de celles qui sont venues à ma connaissance se trouvera à la fin de cette note.
  2. « Antonio Cibaldo per avere scritto in dodici quinterni un libro intitulato Laerzio. » Archivio storico Napol., t. IX, p. 394.
  3. Par suite d’une méprise difficile à expliquer, M. Bradley (A Dictionary of miniaturists, t. III, p. 246) dit que ce manuscrit, après avoir figuré en 1878 à l’Exposition de Paris, est aujourd’hui à la Bibliothèque royale de Berlin.
  4. Cf. le catalogue des manuscrits de Besançon, œuvre posthume de Castan, t. XXXII du Catalogue des manuscrits des bibliothèques des départements, p. 306.
  5. Copié sur l’exemplaire original de cet inventaire, conservé à la Bibliothèque impériale de Vienne, no 2548.
  6. Comme les meubles de la bibliothèque Laurentienne.
  7. Beaucoup des volumes qui viennent de la librairie de Blois portent encore des cotes indiquant la place qui leur était assignée sur les tablettes, ou plutôt les pupitres, du temps de Louis XII. Ces cotes semblent bien correspondre à l’aménagement décrit dans la relation de la visite du cardinal d’Aragon : les unes renvoient aux meubles placés contre les murailles ; les autres à des meubles non adossés aux murailles, qui ne devaient pas s’élever à une grande hauteur. En voici quelques exemples, se rapportant à des volumes classés sous la rubrique Des histoires et livres en françoys : « Pulpito 2o  contre la muraille de devers la court ; — Pulpito 6o  contre la muraille de devers la court ; — Au pulpistre second par terre du cousté devers la court ; — Pulpito 1o  entre la première et seconde croysées contre la muraille vers les fossés ; — Pulpito 1o  à la cheminée ; Pulpito 2o  à la cheminée ; Pulpito 3o  à la cheminée. »
  8. Ces Heures devaient être celles du duc de Berri, aujourd’hui no 919 du fonds latin.
  9. Le texte du chapitre consacré au château de Blois dans la relation d’Antonio de Beatis est inséré deux pages plus loin.
  10. A Dictionary of miniatures, t. III, p. 244-248.