Troisième tableau chronologique
Les six royaumes

CHAPITRE XV

Les six royaumes



v3p022 Le duc grand astrologue a lu les Mémoires des Ts’in (101). Quand les K’iuen-jong battirent le roi Yeou (771 av. J.-C.) et que les Tcheou se transportèrent du côté de l’est dans la ville de Lo, le duc Siang, de Ts’in, fut pour la première fois investi de la dignité de seigneur (102) (771 av. J.-C.) ; il fit le lieu saint de Si (103) et s’y acquitta des sacrifices à l’Empereur d’en haut. C’est alors qu’apparaît le commencement de l’usurpation. Les rites disent :

« Le Fils du Ciel sacrifie au ciel et à la terre ; les seigneurs sacrifient aux montagnes illustres et aux grands cours d’eau qui sont dans leurs territoires respectifs. v3p023

Or les Ts’in jetèrent la confusion avec leurs mœurs de (barbares) Jong et Ti ; ils mirent en honneur la cruauté et la méchanceté et rejetèrent au second plan la bonté et la justice ; quoique leur dignité ne fût que celle de « sujet-barrière (104) », ils ne laissèrent pas que de faire le sacrifice lu (105) lors de la cérémonie religieuse dans la banlieue. Les sages furent saisis de crainte.

Puis le duc Wen (765-716 av. J.-C.) franchit (la montagne) Long, repoussa les Jong et les Ti, adora le « joyau de Tch’en » (106), s’établit dans la région comprise entre (la montagne) K’i et Yong (107). Ensuite le duc Mou (659-621 av. J.-C.) améliora le gouvernement ; du côté de l’est, il alla, en définitive, jusqu’au Fleuve (108) ; alors il marcha de pair avec (le duc) Hoan de Ts’i et (le duc) Wen de Tsin (109) et fut, comme eux, hégémon des seigneurs du royaume du Milieu.

Après cela, ceux qui étaient doublement sujets (110) exercèrent l’autorité v3p024; les grands officiers gardèrent leur charge de père en fils ; les six hauts dignitaires s’arrogèrent le pouvoir (dans le pays) de Tsin (111). Pour châtier et pour combattre, (ces hommes) réunissaient des assemblées plénières ; leur prestige était d’un grand poids aux yeux des seigneurs.

Puis T’ien Tch’ang tua (481 av. J.-C.) le duc Kien et fut conseiller du royaume de Ts’i (112) ; les seigneurs restèrent immobiles et ne le châtièrent pas. (Dans tout le pays) à l’intérieur des mers on rivalisait de gloire guerrière. Les trois royaumes mirent fin à cet état de choses et en définitive (403 av. J.-C.) ils se partagèrent (l’État de) Tsin (113). T’ien Ho, d’autre part, anéantit (386 av. J.-C.) (la famille princière de) Ts’i et posséda (cet État). C’est à partir de ce moment que commence l’époque où fleurirent les six royaumes (114).

Ce qui fut essentiel, ce fut d’avoir de puissantes armées, de conquérir ses rivaux, d’user de stratagèmes trompeurs ; alors apparurent les discours sur la ligue du nord au sud et l’extension de l’ouest à l’est (115) et sur le court et le grand v3p025; un essaim de titres arrogants se produisit (116) ; les conventions jurées ne furent plus dignes de foi ; même après qu’on avait donné des otages et des sceaux divisés, on ne pouvait encore être lié à ses engagements.

Au début, Ts’in était un petit royaume et se trouvait dans un lointain reculé ; la Chine le traitait sur le même pied que (les barbares) Jong et Ti. Mais, après le duc Hien (384-362 av. J.-C.), il eut toujours la prédominance parmi les seigneurs. Si on considère la vertu et la justice de Ts’in, on constate qu’elles ne valaient même pas la cruauté et la méchanceté de Lou et de Wei (117) ; si on évalue les forces militaires de Ts’in, on voit qu’elles ne valaient même pas la puissance des trois Tsin (118). En définitive, cependant il conquit tout l’empire ; il n’y serait point parvenu s’il n’eût eu l’avantage de sa position difficile d’accès et bien défendue et s’il n’eût été favorisé par sa configuration ; il semble qu’il fut comme aidé par le Ciel (119).

Un auteur a dit : Le côté de l’est est celui où les êtres commencent et naissent ; le côté de l’ouest est celui où les êtres s’achèvent et arrivent à maturité v3p026. Aussi ceux qui entreprennent apparaissent-ils toujours au sud-est ; ceux qui recueillent la gloire réelle apparaissent toujours au nord-ouest. Ainsi, Yu fleurit parmi les K’iang occidentaux (120) ; T’ang prit son essor à Po (121) ; lorsque les Tcheou devinrent rois, ce fut en partant de Fong et de Hao (122) qu’ils vainquirent les Yn ; lorsque les Ts’in devinrent empereurs, ce fut grâce à la province de Yong (123) qu’ils furent prospères ; lorsque les Han arrivèrent au pouvoir, ce fut en venant (des régions) de Chou et de Han (124). Après que Ts’in eut atteint son but, il brûla dans tout l’empire le Che (King) et le Chou (King) et surtout les Mémoires historiques des seigneurs, parce que ces textes fournissaient des armes pour censurer et critiquer (son propre gouvernement) v3p027. Si le Che (King) et le Chou (King) ont reparu, c’est que plusieurs exemplaires en étaient conservés dans des demeures particulières ; les Mémoires historiques, au contraire, n’étaient conservés que dans la maison des Tcheou et c’est pourquoi ils furent anéantis. C’est bien regrettable ! C’est bien regrettable !

Il n’y a plus que les Mémoires des Ts’in ; encore ne mentionnent-ils pas les jours et les mois et leur rédaction est-elle abrégée et incomplète. A vrai dire, sur les forces et les changements des royaumes combattants il y a aussi (quelques textes) qu’on peut recueillir ; mais comment serait-on sûr qu’ils remontent à une haute antiquité ?

Quand Ts’in s’empara de l’empire, il fut fort cruel ; cependant comme il s’était changé suivant les modifications de son temps, la gloire qu’il obtint fut grande. Un livre dit : « Prenez pour modèle les derniers rois. » Qu’est-ce que cela signifie ? C’est que ces (rois) étant rapprochés de vous et la transformation des mœurs étant de même nature (que celle de votre temps), (si vous les prenez pour modèle), vos délibérations seront terre-à-terre (125) et il vous sera aisé d’agir.

Quand les érudits font des perquisitions dans ce qu’ils ont entendu et vu, (constatant que) les Ts’in ne furent au pouvoir que pendant peu de jours, ils n’examinent point (cette dynastie) du commencement à la fin v3p028, mais la prennent en bloc pour en faire un sujet de risée, sans oser raconter (son histoire). (Ce procédé) est absolument semblable à celui d’un homme qui prétendrait manger avec l’oreille ; on ne peut qu’en avoir compassion (126).

Pour moi donc, je me suis servi des Mémoires des Ts’in afin de continuer le Tch’oen ts’ieou ; je commence au roi Yuen (476-469 av. J.-C.) de (la dynastie) Tcheou ; j’expose en un tableau les événements de l’époque des six royaumes et je m’arrête à Eul-che (209-207 av. J.-C.), embrassant ainsi un ensemble de deux cent soixante-dix années (127). J’ai consigné par écrit tout ce que j’avais appris sur les principes de la grandeur et de la décadence ; plus tard il se trouvera des sages pour jeter les yeux sur ceci (128).


A

CHRONOLOGIE DE LA DYNASTIE TCHEOU v3p029

rang. nom du souverain  date debut pinyin
1. Roi Ou wu3
2. Tch'eng 成 (129) cheng2
3. K'ang kang1
4. Tchao zhao1
5. Mou mu4
6. Kong gong1
7. I yi4
8. Hiao xiao4
9. I yi2
10. Li li4
* Régence Kong-ho 共和   gong4 he2
11. Roi Siuen 827   xuan1
12. Yeou 781 you1
13. P'ing 770 ping2
14. Hoan 719 huan2
15. Tchoang 696 zhuang1
16. Hi 681 li2
17. Hoei 676 hui4
18. Siang 651 xiang1
19. K'ing 618 qing3
20. K'oang 612 kuang1
21. Ting 606 ding4
22. Kien 585 jian3
23. Ling 571 ling2
24. King 544 jing3
25. King 519 jing4
26. Yuen 476 yuan2
27. Ting 468 ding4
28. K'ao 440 kao3
29. Wei-lie 威烈 425 wei1 lie4
30. Ngan 401 an1
31. Lie 375 lie4
32. Hien 368 xian3
33. Chen-tsing 慎 靚 320 shen4 jing4
34. Nan 314 nan3

(Le roi Nan meurt en 256 av. J.-C.)


B

CHRONOLOGIE DES ROYAUMES FÉODAUX v3p030


Lou - Ou - Song - Tch’en - Tcheng - Tch’ou - Ts’ai - Ts’ao - Ts’i - Tsin - Ts’in - Wei - Yen

I. - État de Lou. 魯


Les princes de l’État de Lou sont au nombre de trente-quatre. Le premier d’entre eux est Tan, duc de Tcheou, frère cadet du roi Ou (xite ou xie siècle av. J.-C.) ; le dernier est le duc K’ing qui, en 255 avant J.-C., fut dépouillé de son territoire par le roi de Tch’ou et qui, en 249 avant J.-C., fut réduit au rang de simple particulier.

La chronologie des princes de Lou est d’une certitude absolue à partir du commencement de la période Tch’oen-ts’ieou (722-481 av. J.-C.). Dans son second tableau chronologique, Se-ma Ts’ien la donne même comme assurée, à une année près (cf. tome I, Introduction, n. 304 ad fin., et n. 04.500 ad fin.), dès l’année 841 (ou 842 av. J.-C.). Enfin, en nous fondant sur le XXXIIIe chapitre des Mémoires historiques, nous pouvons calculer la date de l’avènement de tous les princes de Lou, jusqu’à Po-k’in, fils et successeur du duc de Tcheou (cf. tome I, Introduction, p. CXCIII). Nous avons cependant montré (tome I, Introduction, p. CXCIV) que, d’après les données que contient le chapitre Lu li tche du Ts’ien Han chou, la chronologie des princes de Lou qu’on peut établir sur ces données différait de celle de Se-ma Ts’ien, non seulement pour les temps les plus reculés, mais même après l’année 841, et que l’accord entre les deux systèmes ne s’établit qu’en l’année 815. Dans le tableau ci-dessous, nous avons marqué toutes les dates antérieures à l’année 815 en italiques et nous les avons disposées sur deux colonnes dont la première renferme les dates calculées d’après le Ts’ien Han chou, et la seconde les dates calculées d’après les Mémoires historiques.


rang. nom du souverain  Ts’ien Han chou Shiji pinyin
1. Tan, duc de Tcheou 周 公 旦 zhou1gong1dan4
2. Po-k'in, duc de Lou 魯公伯禽   1108  1044   lu3 gong1 bo2 qin2
3. Duc K'ao 1062 998 kao3
4. Yang 1058 994 yang2
5. Yeou 998 988 you1
6. Duc Wei 984 974 wei4
7. Li 934 924 li4
8. Hien 897 887 xian4
9. Tchen 847 855 zhen1
10. Ou 817 825 wu3
11. I 815 yi4
(Po-yu ) 伯 御 (806) bo2yu4
12. — Duc Hiao 795 xiao4
13 Hoei 768 hui4
14. Yn 隠(=隱) [yǐn][yìn] 722 yin3
15. Hoan 711 huan2
16. Tchoang 693 zhuang1
17. Min 湣 (ou 閔 ) 661 min3
18. — Hi 釐 (ou Hi 僖 ) [xī] 厘(F) 659 li2
19. Wen 626 wen2
20. Siuen 608 xuan1
21. Tch'eng 590 cheng2
22. Siang 襄 [xiāng] 572 xiang1
23. Tchao 541 zhao1
24. Ting 509 ding4
25. Ngai 494 ai1
26. Tao 466 dao4
27. Yuen 428 yuan2
28. Mou 407 mu4
29 Kong 376 gong4
30. K'ang 352 kang1
31. King 343 jing3
32. Duc P'ing 314 ping2
33. Wen 295 wen2
34 K'ing 272 qing3



II. - État de Ouv3p032


Les princes de l’État de Ou considéraient comme leur premier ancêtre Ou T’ai-po, fils de T’ai-wang et frère du roi Ki-li (cf. tome I, n. 04.127). Après Ou T’ai-po régnèrent dix-sept princes dont on ne connaît guère que les noms (cf. Mém. hist., chap. XXXI). L’histoire véritable du royaume de Ou ne commence qu’avec Cheou-mong qui monta sur le trône en 585 avant J.-C. ; elle finit avec le roi Fou-tch’a qui fut dépouillé de ses États en 473 avant J.-C. par Keou-tsien, roi de Yue. Ou était un royaume barbare ; ses rois n’ont pas de noms posthumes.


rang. nom du souverain  date debut pinyin
19. Cheou-mong     585
20. Tchou-fan 560
21. Yu-ts'i 547
22. Yu-mei 530
23. Leao 526
24. Ho'lu 514
25. Fou-tch'a 495


III. - État de Song. 宋


Le premier prince de Song est K’i, vicomte de Wei (cf. tome I, p. 198 et n. 04.272), contemporain du roi Ou. Le dernier souverain de Song est le roi Yen qui vit son royaume anéanti par l’État de Ts’i en 286 avant J.-C.


rang. nom date debut pinyin
1. Wei tse K'i
2. Wei Tchong
3. Duc de Song 宋公
4. Duc Ting
5. Min
6. Yang
7. Duc Li
8. Hi 858
9. Hoei 830
10. Tai 799
11. Ou 765
12. Siuen 747
13. Mou 728
14. Chang 719
15. Tchoang 710
16. Min 691
17. Hoan 681
18. Siang 650
19. Tch'eng 636
20. Duc Tchao 619
21. Wen 610
22. Kong 588
23. P'ing 575
24. Yuen 531
25. King 516
26. Tchao 450
27. Tao 403
28. Hieou 395
29. Pi 372
30. Ti-tch'eng 369
31. Yen, roi 328


IV. - État de Tch’en. v3p033


Le premier prince de Tch’en est un certain Man, duc Hou, qui fut anobli par le roi Ou, comme étant le descendant de l’empereur Choen (cf. tome I, n. 04.234). Dès l’année 532 avant notre ère, l’État de Tch’en fut détruit par les puissants rois de Tch’ou ; rétabli en 529, il fut de nouveau et définitivement supprimé par Tch’ou en 479 avant J.-C., l’année même de la mort de Confucius. v3p033


rang. nom date debut pinyin
1. Man, duc Hou
2. Duc Chen
3. Hoan
4. — Hiao
5. — Chen
6. — Yeou 854
7. Duc Hi 831
8. — Ou 795
9. — I 780
10. — P'ing 777
11. — Wen 754
12. — Hoan 744
13. Duc Li 706
14. — Tchoang 699
15. — Siuen 692
16. ― Mou 647
17. — Kong 631
18. — Ling 612
19. Duc Tch'eng Wi 598
20. — Ngai 568
21. — Hoei 533
22. — Hoai 505
23. — Min 501


V. - État de Tcheng 鄭 . v3p034


La liste des princes de Tcheng commence avec le duc Hoan, frère cadet du roi Siuen, de la dynastie Tcheou ; le duc Hoan reçut son fief de son frère en 806 avant J.-C. Le dernier prince de Tcheng est le duc Kang qui vit son royaume détruit en 375 avant J.-C., par le marquis Ngai, de Han.


rang. nom date debut pinyin
1. Duc Hoan 806
2. — 0u 770
3. — Tchoang 743
4. — Li 700
5. — Tchao 696
6. Tse-wei 694
7. Tse-yng 693
8. Duc Li 679
9. — Wen 672
10. — Mou 627
11. — Ling 605
12. — Siang 604
13. Duc Tao 586
14. — Tch'eng 584
15. — Hi 570
16. — Kien 565
17. — Ting 529
18. — Hien 513
19. — Cheng 500
20. — Ngai 463
21. — Kong 455
22. - Yeou 423
23. — Siu 422
24. — K'ang 395


v3p035(N.B. — Le troisième tableau chronologique rapport l’avènement du duc Ngai à l’année 462 et ne mentionne pas le duc Kong. Nous avons adopté pour les avènements du duc Ngai et du duc Kong respectivement les années 463 et 455 qui résultent des données contenues dans le XLIIe chapitre des Mémoires historiques. D’autre part, pour nous conformer à la suite du tableau chronologique et aux synchronismes indiqués dans le XLIIe chapitre lui-même, nous avons dû admettre que le duc Kong régna trente-deux ans, quoique le XLIIe chapitre ne lui attribue que trente ans de règne).


VI. - État de Tch’ou 楚 . v3p035


Si l’on fait abstraction des généalogies légendaires par lesquelles s’ouvre le chapitre XL des Mémoires historiques, consacré à l’histoire du pays de Tch’ou, on voit que le premier prince de Tch’ou fut un certain Hiong I, contemporain du roi Tch’eng, de la dynastie Tcheou. L’autorité suprême fut exercée dans le pays de Tch’ou par quarante et un souverains successifs, dont le dernier, Fou-tch’ou, fut fait prisonnier en 223 avant J.-C., par Ts’in Che-hoang-ti.


rang. nom date debut pinyin
1. Hiong I
2. Hiong I
3. Hiong Tan
4. Hiong Cheng
5. Hiong Yang
6. Hiong K'iu
7. Hiong Ou-k'ang
8. Hiong Tche-hong
9. Hiong Yen
10. Hiong Yong 847
11. Hiong Yen 837
12. Hiong Siang 827
13. Hiong Siun 821
14. Hiong Ngo 799
15. Hiong I Jo-n'gao 790
16. Hiong K'an Siao (ou Siang)-ngao 762
17. Hiong Siun Fen-mao 757
18. Hiong Tong roi Ou 740
19. Hiong Tse JK , roi Wen 689
20. Hiong Kien T'ou-ngao 676
21. Hiong Yun roi Tch'eng 671
22. Chang'tch'en , roi Mou 625
23. Lu roi Tchoang 613
24. Chen roi Kong 590
25. Tchao roi K'ang 559
26. Yun , Kia-ngao 544
27. Wei , roi Ling 540
28. Ki'tsi , roi P'ing 528
29. Tchen , roi Tchao 515
30. Tchang , roi Hoei 488
31. Tchong , roi Kien 431
32. Tang , roi Cheng 407
33. Hiong I , roi Tao 401
34. Tsang , roi Sou 380
35. Hiong Leang-fou , roi Siuen 369
36. Hiong Chang , roi Wei 339
37. Hiong Hoei , roi Hoai 328
38. Heng , roi K'ing-siang 298
39. Hiong Yuen , roi Kao-lie 262
40. Han , roi Yeou 237
. Yeou , roi Ngai 228
41. Fou-tch'ou 227



VII. - État de Ts’ai 蔡 . v3p037 


Le premier prince de Ts’ai fut Tou, le puîné, frère cadet du roi Ou (cf. tome I, p. 240, n, 2). L’État de Ts’ai fut détruit par celui de Tch’ou, en 531 avant J.-C. ; rétabli momentanément en 529, il fut de nouveau et définitivement anéanti par Tch’ou en 447 avant J.-C.


rang. nom date debut pinyin
1. Ts'ai Chou Tou
2. Ts'ai-tchong
3. Ts'ai-po
4. Marquis Kong
5. — Li
6. — Ou 863
7. — I 837
8. — Hi 809
9. — Kong 761
10. — Tai 759
11. — Siuen 749
12. — Hoan 714
13. — Ngai 694
14. Marquis Mou (ou ) 674
15. — Tchoang 645
16. — Wen 611
17. — King 591
18. — Ling 542
19. - P'ing {nom personnel : Lou ) 530
20. Marquis Tao 521
21. - Tchao 518
22. — Tch'eng 490
23. — Cheng 471
24. — Yuen 456



VIII. - État de Ts’ao 曹 . v3p038


Le premier prince de Ts’ao est Tchen-to, le puîné, frère cadet du roi Ou (cf. tome I, p. 235). Le dernier est Po-yang qui fut fait prisonnier en 487 avant J.-C., par le duc King, de Song.


rang. nom date debut pinyin
1. Chou Tchen-to     
2. Tai'po
3. Prince Tchong
4. Comte Kong
5. — Hiao
6. ― I 864
7. — Yeou 834
8. — Tai 825
9. — Hoei 795
10. Duc Mou 759
11. — Hoan 756
12. — Tchoang 701
13. — Hi 670
14. Duc Tchao 661
15. — Kong 652
16. — Wen 617
17. ― Siuen 594
18. ― Tch'eng 577
19. ― Ou 554
20. ― P'ing 527
21. ― Tao 523
22. — Siang 514
23. — Yn 509
24. — Tsing 505
25. Po-yang 501



IX. - État de Ts’i 齊 . v3p038


L’histoire de l’État de Ts’i se divise en deux périodes. La première comprend vingt-huit princes qui ont pour nom de famille Lu ; la seconde comprend sept princes qui ont pour nom de famille T’ien.

Les princes de la famille Lu descendent de Lu Chang, qui avait reçu son fief du roi Ou (cf. tome I, n. 04.236 et 04.237) ; ils se rattachent indirectement à l’antique clan Kiang. Ils régnèrent sur l’État de Ts’i jusqu’en l’année 386 avant J.-C. A cette date, ils furent dépossédés par T’ien Ho ; la prédominance de la famille T’ien s’était affirmée près d’un siècle avant l’usurpation définitive, lorsque T’ien Tch’ang avait assassiné, en 481, le duc Kien et s’était arrogé, avec le titre de conseiller, l’autorité effective dans le royaume. La famille T’ien se maintint sur le trône jusqu’en 226 avant J.-C., époque à laquelle Ts’in Che-hoang-ti détruisit l’État de Ts’i.


a) Famille LU v3p039

rang. nom date debut pinyin
1. Chang, l'Auguste duc   
2. Duc Ting
3. — I
4. — Koei
5. — Ngai
6. — Hou
7. — Hien
8. — Ou 850
9. — Li 824
10. — Wen 815
11. — Tch'eng 803
12. — Tchoang 794
13. — Hi 730
14. — Siang 697
15. — Hoan 685
16. — Hiao 642
17. — Tchao 632
18. — I 612
19. — Hoei 608
20. — K'ing 598
21. — Ling 581
22. — Tchoang 553
23. — King 547
. Yen Jou-tse 489
24. Duc Tao 488
25. — Kien 484
26. — P'ing 480
27. — Siuen 455
28. — K'ang 404


b) Famille TIEN


rang. nom date debut pinyin
1. Tien Ho, l'Auguste    386
2. Duc Hoan 384
3. Roi Wei 378
4. — Siuen 342
5. — Min 323
6. — Siang 283
7. Kien, roi 264



X. - État de Tsin 晉. v3p040


(à partir de 403, subdivisé en trois : Wei 魏, Han 韓, Tchao 趙).

L’histoire de l’État de Tsin se divise en deux périodes.

Dans la première, ce royaume est gouverné successivement par trente-sept princes dont le plus ancien passe pour être T’ang-chou Yu (c’est-à-dire Yu, le puîné, prince de Tang ; cf. tome I, p. 246. n. 2), fils du roi Ou, et frère du roi Tch’eng. Les dix-sept premiers princes appartiennent à la branché aînée de la famille issue de T’ang-chou Yu ; mais les vingt derniers souverains de Tsin appartiennent à une branche cadette qui, en 679 avant J.-C., s’empara du pouvoir (cf. tome II, n. 05.170) — Dès la fin du VIe siècle avant notre ère, l’autorité des princes de Tsin fut affaiblie par les empiètements de six puissantes familles qu’on appelait les « six hauts dignitaires » 大卿, (cf. tome II, n. 05.270). Ces six familles elles-mêmes s’entre-déchirèrent : deux d’entre elles furent obligées d’abandonner le pays en 496 ; une troisième, en 452 (cf. tome II, n. 05.286) ; il ne resta plus alors que les trois familles de Wei, Han et Tchao. En 403, les chefs de ces trois familles reçurent du Fils du Ciel le titre de seigneurs ; à vrai dire, ils laissèrent subsister un prince de Tsin jusqu’en 376, mais ce n’était plus qu’un fantôme de souverain ; le royaume de Tsin est effectivement divisé en trois principautés indépendantes dès l’année 403, et c’est à cette date qu’il faut faire commencer la seconde période de l’histoire de Tsin, la période des « trois Tsin » 三晉, c’est-à-dire des trois États de Wei, Han et Tchao. L’État de Wei compte neuf princes dont le dernier est Kia, tué en 225 avant J.-C., par Ts’in Che-hoang-ti. L’État de Han compte onze princes dont le dernier est le roi Ngan, fait prisonnier en 230. L’État de Tchao compte dix princes, dont le dernier est Ts’ien, fait prisonnier en 228 ; le fils de Ts’ien se proclama roi de Tai 代, mais il fut lui-même pris par les troupes de Ts’in en 222.



a) État de TSIN


1. Branche aînée.


rang. nom date debut pinyin
1. T'ang-chou
2. Sie, marquis de Tsin
3. Marquis Ou
4. — Tch'eng
5. Marquis Li
6. — Tsing 858
7. — Hi 840
8. — Hien 822
9. Marquis Mou 811
10. Chang-chou 784
11. Marquis Wen 780
12. . Marquis Tchao 745
13. — Hiao 739
14. — Ngo 723
15 — Ngai 717
16. — Siao'tse 709
17. Min, marquis de Tsin    706


2. Branche cadette.


rang. nom du souverain date debut pinyin
18. Duc      678
19. — Hien 676
20. — Hoei 650
21. — Wen 636
22. — Siang 627
23. ― Ling 620
24. ― Tch'eng 606
25. ― King WC . 599
26. ― Li 580
27. ― Tao W 572
28. ― P'ing 557
29. ― Tchao 531
30. ― K'ing 525
31. ― Ting 511
32. ― Tch'ou 474
33. ― Ngai 456
34. ― Yeou 437
35. ― Lie 419
36. ― Hiao 392
00. ― Duc Tsing



b) Les trois TSIN v3p041


1e. Wei


rang. nom date debut pinyin
1. ― Marquis Wen     424
2. — Ou 386
3. Roi Hoei 370
4. — Siang 334
5. — Ngai 318
6. — Tchao 295
7. _ Ngan-hi 276
8. — King-min 242
9. Kia, roi 15 . 227



2e. Han


rang. nom date debut pinyin
1. Marquis King 408
2. — Lie 399
3. — Wen 386
4. — Ngai 376
5. — Tchoang 370
6. — Tchao 358
7. Roi Siuen-hoei     332
8. — Siang 311
9. Hi-kieou, roi 295
10. Roi Hoan-hoei 272
11. — Ngan 238


3e. Tchao

rang. nom date debut pinyin
1. Marquis Lie 408
2. Duc Ou 399
3. — King 386
4. Marquis Tch'eng     374
5. — Sou 349
6. Roi Ou-ling 325
7. — Hoei-wen 298
8. — Hiao-tch'eng 265
9. — Tao-siang 244
10. Ts'ien roi 235



XI. - État de Ts’in. 秦 v3p042


Le premier prince de Ts’in qui reçut le titre de seigneur fut le duc Siang qui, en 771 avant J.-C., fut investi de cette dignité par le roi P’ing. Cependant on fait remonter à dix générations plus haut la généalogie des princes de Ts’in (cf. tome II, n. 05.135).


rang. nom date debut pinyin
1. Ngo-lai
2. Niu-fang
3. P'ang-kao
4. Ta-ki
5. — Ta-lo
6. Fei'tse (897)
7. Ts'in-heou (857)
8. Kong-po (847)
9. — Ts'in-tchong (844)
10. Duc Tchoang 821
11. — Siang 777
12. — Wen 765
13. — Ning 715
14. - Tch'ou 703
15. — Ou 697
16. — Té 677
17. — Siuen 675
18. — Tch'eng 663
19. — Mou 659
20. ― K'ang 620
21. — Kong 608
22. — Hoan 603
23. — King 576
24. — Ngai 536
25. Duc Hoei 500
26. — Tao 490
27. Duc Li'kong 476
28. — Tsao 442
29. — Hoai 428
30. — Ling 424
31. — Kien 414
32. — Hoei 399
33. Tch'ou-tse 386
34. Duc Hien 384
35. — Hiao 361
36. Roi Uoei-wen 337
37. Roi Ou 310
38. — Tchao 306
39. — Hiao'wen 250
40. — Tchoang-siang 249
41. Che-hoang-ti 246
42. Eul-Che-hoang-ti    209


XII. - État de Wei. 徫 v3p043


Le premier prince de Wei est Fong, le puîné, prince de K’ang et seigneur de Wei (cf. tome I, n. 04.272). Le dernier est le prince Kio qui garda une ombre de pouvoir jusqu’en l’année 209 avant J.-C. et ne fut définitivement dépossédé que par Eul-che-hoang-ti. Si l’État de Wei se maintint ainsi plus longtemps que tous les autres États féodaux, ce n’est pas qu’il eût plus de force que les autres, mais, bien au contraire, c’est parce que, dès l’époque des six royaumes, il avait perdu toute espèce d’importance et n’avait plus guère qu’une existence nominale.


rang. nom date debut pinyin
1. Wei K'ang chou
2. Comte K'ang
3. — Hiao
4. — Se
5. — Tsie
6. — Tsing
7. — Tcheng
8. Marquis K'ing
9. Marquis Hi 854
10. Duc Ou 812
11. — Tchoang
(nom personnel Yang )
757
12. — Hoan 734
13. — Siuen 718
14. Duc Hoei 699
15. K'ien-meou 696
. Retour du duc Hoei 686
16. Duc I 668
17. - Tai 660
18. — Wen 659
19. — Tch'eng 634
20. — Mou 599
21. — Ting 588
22. — Hien 576
23. — Chang 558
. Retour du duc Hien 546
24. Duc Siang 543
25. — Ling 534
26. — Tch'ou 492
27. — Tchoang
(nom personnel : K'oai-hoei )
480
28. Prince K'i 477
. Retour du duc Tch'ou    476
29. Duc Tao 455
30. — King 450
31. — Tchao 431
32. — Hoai (ou Tao ) 425
33. — Chen 414
34. — Cheng 372
35. Marquis Tch'eng 361
36. - P'ing 332
37. Prince Se 324
38. — Hoai 282
39. — Yuen 252
40. — Kio 229



XIII. - État de Yen 燕 . v3p044


Le premier prince de Yen est Che, duc de Chao (cf. tome I, n. 04.239) ; les sept princes qui lui succédèrent sont inconnus ; dans la liste même des princes dont les noms posthumes nous ont été conservés, on relève plusieurs noms posthumes identiques : deux princes ont le nom de Hi (826 et 402) ; deux ont le nom de Siuen (710 et 601) ; trois ont le nom de Hoan (697, 617 et 372) ; deux ont le nom de Wen (554 et 361) ; deux ont le nom de Hoei (544 et 278). Il est vraisemblable que ce sont là des erreurs historiques. Le dernier prince de Yen est Hi, roi de Yen, qui fut réduit en 226 au titre de roi de Leao-tong et qui se vit enlever en 222 ce dernier vestige de souveraineté par Ts’in Che-hoang-ti :


rang. nom date debut pinyin
1. Che , duc de Chao   
2. ?
3. ?
4. ?
5. ?
6. ?
7. ?
8. ?
9. Marquis Hoei 864
10. - Hi 826
11. - K'ing 790
12. — Ngai 766
13. — Tcheng 764
14. — Mou 728
15. — Siuen 710
16. Duc Hoan 697
17. — Tchoang 690
18. — Siang 657
19. — Hoan 617
20. — Siuen 601
21. — Tchao 586
22. — Ou 573
23. Duc Wen 554
24. — I 548
25. — Hoei 544
26. — Tao 535
27. — Kong 528
28. — P'ing 523
29. — Kien 504
30. — Hien 492
31. — Hiao 464
32. — Tch'eng 449
33. — Min 433
34. — Hi 402
35. — Hoan 372
36. — Wen 361
37. Roi I 332
38. — K'oai 320
39. — Tchao 311
40. — Hoei 278
41. — Ou-tch'eng 271
42. — Hiao 257
43. Hi, roi 254


Dans ses « Maisons héréditaires », Se-ma Ts’ien parle encore des États de K’i (Mém. hist., chap. XXXVI) et de Yue (Mém. hist., chap. XLI). Mais la chronologie des princes qui régnèrent sur ces deux royaumes ne paraît pas susceptible d’être établie d’une manière précise.

Notes

(101. ) Comme on le verra plus loin, les Mémoires des Ts’in, c’est-à-dire les Annales officielles du pays de Ts’in, sont aux yeux de Se-ma Ts’ien le texte fondamental pour l’histoire de l’époque des six royaumes, parce que, de toutes les chroniques féodales, ce sont les seules qui aient été exceptées de la proscription édictée en 213 avant J.-C. par Ts’in Che-hoang-ti (cf. tome II, n. 06.340). D’ailleurs, l’époque des six royaumes est dominée tout entière par le prodigieux développement que prit alors le pays de Ts’in ; aussi les destinées de ce royaume méritent-elles avant tout d’attirer notre attention. Se-ma Ts’ien rappelle dans son préambule les principaux événements qui préparèrent et annoncèrent cette élévation des Ts’in.

(102. ) Cf. tome II, p. 14.

(103. ) Cf. tome II, n. 05.145.

(104. ) Cf. tome II, n. 06.197.

(105. ) D’après l’explication que j’ai suivie, le mot [] serait l’équivalent du mot [], qui est le nom d’un sacrifice (cf. tome I, p. 145, ligne 14). — Suivant une autre interprétation, la phrase signifierait : « il disposa (tout ce qu’il fallait) dans le sacrifice de la banlieue ». Le sacrifice dans la banlieue, ou sacrifice kiao, s’adressait au Ciel et ne pouvait être accompli que par le Fils du Ciel ; le duc de T’sin, qui n’était qu’un seigneur, commettait donc une usurpation sur les prérogatives du souverain en faisant ce sacrifice. Cf. tome II, n. 05.496.

(106. ) Cf. tome II, n. 05.151.

(107. ) Cf tome I, n. 02.210, et tome II, n. 05.173.

(108. ) Cf. tome II, n. 05.213.

(109. ) Cf. tome I, n. 00.162.

(110. ) Sur l’expression p’ei tch’en, cf. Luen yu, XVI, 2 ; Legge, Chinese Classics, vol. I, p. 174.

(111. ) Cf. tome II, n. 05.270.

(112. ) Cf. tome II, p. 54. La date de 481 est celle qui est donnée par le Tableau chronologique.

(113. ) Cf. tome I, n. 04.498.

(114. ) Les États de Ts’i et de Tsin, qui, au VIIe siècle avant notre ère, avaient exercé l’hégémonie de même que l’État de Ts’in, étaient ceux dont la puissance était la plus capable de faire contre-poids à celle de Ts’in. L’affaiblissement de ses deux royaumes prépara la grandeur de leur rival. C’est ce qui explique pourquoi Se-ma Koang (1009-1086 ap. J.-C,), dont l’intention première avait été d’écrire l’histoire de la dynastie Ts’in, commença son récit à l’année 403 avant J.-C., date à laquelle le démembrement du pays de Tsin fut consommé.

(115. ) La ligue du nord au sud était le système politique suivi par les seigneurs qui cherchaient à former du nord au sud une coalition capable d’arrêter les empiétements des princes de Ts’in ; ceux-ci à leur tour tendaient à pratiquer l’extension de l’ouest à l’est qui aurait divisé et rendues impuissantes les forces des seigneurs. Cf. tome I, n. 04.559. — Sur les sophistes qui apparurent à cette époque troublée, cf. tome I, Introduction, p. CLI-CLII.

(116. ) Plusieurs seigneurs s’arrogèrent alors le titre du roi, voire même celui d’empereur. Cf. tome I, p. 304, lignes 16-18 et tome II, p. 84, lignes 1-3.

(117. ) Ce qu’on appelait bonté et justice dans le pays de Ts’in était pire que ce qu’on qualifiait de cruauté et de méchanceté dans les États plus civilisés de Lou et de Wei.

(118. ) Han, Tchao et Wei, les trois petits royaumes formés des débris de l’État de Tsin.

(119. ) Cette traduction, qui est d’accord avec les Considérations montrant les fautes de Ts’in (cf. tome II, p. 220, lignes 19-26), me paraît préférable à celle que j’avais donnée de cette même phrase dans le tome I, Introduction, p. LXI, lignes 2-5.

(120. ) Cf. tome I, p. 9, n. 3. Yu serait né dans le Se-tch’oan.

(121. ) D’après Siu Koang, la ville de Po correspondrait à la préfecture de Tou, dans la commanderie de King-tchao ; elle se trouverait donc aujourd’hui au nord de la sous-préfecture de Hou, préfecture de Si-ngan, province de Chàn-si. Cette identification conviendrait bien à ce passage dont l’intention est de prouver que les grands hommes sont venus de l’ouest de l’empire. En général cependant, les critiques chinois placent la ville de Po dans le Ho-nan actuel. Cf. tome I, n. 03.117.

(122. ) Cf. tome I, n. 04.145. et n. 04.247. .

(123. ) Cf. tome I, n. 02.205.

(124. ) Cf. tome II, p. 285, ligne 19. — Sous cette théorie absurde de l’apparition des grands hommes dans l’ouest, se cache un fait réel et important, à savoir que quelques-unes des premières dynasties qui se succédèrent en Chine avaient eu leur origine dans l’ouest ; il semble que la Chine ancienne ait été envahie à diverses reprises par des peuples barbares venus de l’ouest et du sud-ouest et que ces conquêtes furent l’occasion des changements de dynastie. Cf. tome I, n. 04.185 ad fin., et tome II, n. 05.312, ad fin. Tel ne fut point cependant le cas pour la dynastie des Han et notre remarque ne s’applique guère qu’aux Tcheou et aux Ts’in.

(125. ) C’est-à-dire : Vous n’aurez qu’à suivre les précédents laissés par les rois qui sont venus immédiatement avant vous et vous n’aurez pas à délibérer longuement sur ce que vous devez faire. — Ce paragraphe est destiné à expliquer que les Ts’in, quoique cruels, n’en furent pas moins de grands souverains, car les principes de gouvernement qu’ils appliquèrent étaient ceux qui convenaient à leur époque.

(126. ) On sait que bon nombre de lettrés chinois se refusent à admettre la légitimité de la dynastie Ts’in et la passent sous silence. Se-ma Ts’ien raille ce procédé antiscientifique.

(127. ) De 476 à 207 avant J.-C.

(128. ) Ce tableau s’étend de 476 à 207 avant. J.-C. ; il présente sous une forme synoptique, et année par année, les règnes des rois de la dynastie Tcheou et ceux des princes des sept États de Ts’in, Wei, Han, Tchao, Tch’ou, Yen et Ts’i. J’ai résumé les indications chronologiques de ce tableau et je les ai combinées avec celles du tableau précédent dans les pages qui suivent ; après avoir donné la liste des rois de la dynastie Tcheou avec les dates qui se trouvent dans les tableaux chronologiques (cf. tome I, n. 04.500), j’ai rangé par ordre alphabétique les divers royaumes féodaux dont les souverains sont énumérés par Se-ma Ts’ien.

(129. ) Se-ma Ts’ien ne donne pas de dates antérieurement à l’année 841 ; mais, des indications chronologiques qu’il nous fournit sur les ducs de Lou, on peut conclure que l’avènement du roi Tch’eng aurait eu lieu en 1044 avant J.-C., ce qui est en conformité avec la chronologie des Annales écrites sur bambou. Pour Pan Kou, au contraire, et pour le T’ong kien kang mou, l’avènement du roi Tch’eng daterait de l’année 1115. Cf. tome I, Introduction, p. CXCIII-CXCIV.