Louÿs – Poésies/Derniers vers 6

Slatkine reprints (p. 212).

Et je m’étais fait une vie

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Et je m’étais fait une vie
Si digne d’amour ou d’envie,
Une vie à décourager
Tout cœur qui lutte ou dissimule,
Tout adversaire ou tout émule,
Cerveau pensif ou cœur léger.

Maintenant ma vie est en cendres.
Ses trois merveilles les plus tendres
Ont flambé comme plume au feu ;
Et ma dernière destinée
Était morte avant d’être née,
Hélas ! faute d’avoir un dieu !

Hélas ! faute d’avoir28 mars 1924.