Livre:Schopenhauer - Pensées et Fragments, 1900, trad. Bourdeau.djvu

TitrePensées & Fragments
AuteurArthur Schopenhauer Voir l'entité sur Wikidata
TraducteurJ. Bourdeau Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionFélix Alcan, éditeur
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1900 (16e éd.)
BibliothèqueBibliothèque nationale de France
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TABLE DES MATIÈRES
PRÉFACE
I. — VIE ET OPINIONS D’ARTHUR SCHOPENHAUER.
Un Montaigne allemand. — Premiers voyages. — Variété d’études. — Philosophe et gentleman. — Contrastes. Vie réglée. Symptômes morbides. — Maladie du siècle.
Le penseur. — Opinions sur la philosophie, la théologie, la politique, l’amour, la valeur réelle de l’existence.
L’écrivain. — Citations et emprunts. — Comment il compose.
L’homme. — Ni saint, ni ascète.
Retentissement de ses doctrines 
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II. — FRAGMENTS DE CORRESPONDANCE.
La philosophie de Schopenhauer. — Révolution de 1848. — Le choléra. — Idées de mariage. — Magnétisme. — Enthousiasme des premiers disciples. — L’épopée des portraits. — Haine contre les professeurs de philosophie, les matérialistes et les spiritualistes. — Éloge de Bichat. — Opinion sur M. Taine, M. Littré, etc 
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PENSÉES ET FRAGMENTS
DOULEURS DU MONDE
I. — La douleur seule est positive. — Tourments de l’existence. — Le néant préférable à la vie. — L’objet de la philosophie n’est pas de consoler. — Optimisme de Leibnitz, insoutenable. — Péché originel. — Le monde, un lieu de pénitence 
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II. — Désillusions. — Vaines promesses de bonheur. — Douleurs sans trêve et sans repos, métamorphoses de la souffrance: la misère et l’ennui. — La vie est un spectacle tragi-comique, sous le règne du hasard et de l’erreur. — L’enfer du Dante et l’enfer du monde. — Dernier but et dernier naufrage 
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L’AMOUR
I. — MÉTAPHYSIQUE DE L’AMOUR.
L’amour, sujet jusqu’alors réservé aux romanciers et aux poètes. Insuffisance des philosophes qui en ont traité. Il faut l’étudier dans la vie réelle.
Son rôle, son importance, intérêt universel qu’il inspire.
Tout amour vulgaire ou éthéré a sa source dans l’instinct sexuel. Son but est la procréation d’un certain enfant déterminé : il fixe ainsi la génération future.
La nature de l’instinct est d’agir dans l’intérêt de l’espèce aux dépens de l’individu. L’instinct abuse l’être égoïste d’une illusion décevante pour arriver à ses fins. Il guide, dans l’amour, le choix de l’homme et de la femme vers les qualités physiques et morales les plus propres à assurer la reproduction, le maintien ou le redressement du type intégral de l’espèce, sans aucun égard pour le bonheur des personnes.
De ce conflit entre le génie de l’espèce et les génies protecteurs des individus viennent le sublime et le pathétique de l’amour. Issue tragique de l’amour malheureux, déceptions de l’amour satisfait.
Les amants sont des traîtres qui en perpétuant la vie perpétuent la douleur.
Daphnis et Chloé, dialogue.
Sérieux de la volupté 
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Leur destinée. — Beauté passagère. — Précocité, limites de leur intelligence. Elles vivent plus que l’homme dans le présent, elles sont plus portées vers la pitié que vers la justice ; le mensonge est la défense naturelle de leur faiblesse.
Les passions des femmes servent les intérêts de l’espèce. Leur rivalité vient de leur vocation unique.
Au fond, ce sexe laid n’a pas le sentiment du beau. Si elles affectent d’aimer les arts, c’est uniquement par désir de plaire.
La dame en Occident.
Le mariage, un piège et une servitude.
L’honneur des femmes 
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LA MORT
L’amour et la mort. — C’est à l’humanité et non à des individualités chétives et misérables, qu’on peut assurer la durée. — Ce que le sommeil est pour l’individu, la mort l’est pour l’espèce. — La volonté seule est indestructible. — Éternité de la matière. — Souveraine indifférence de la nature devant la ruine des êtres qui, par la mort, retombent dans son sein 
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L’ART
L’art est une délivrance. Il affranchit du vouloir et par suite de la douleur. — Il rend les images de la vie pleines de charme. — Sa mission est d’en reproduire tous les aspects, toutes les nuances. — Poésie lyrique. — Tragédie, comédie. — Peinture. — Musique ; l’action du génie y est plus sensible que partout ailleurs 
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LA MORALE
Trois degrés, l’égoïsme, la pitié, l’ascétisme.
L’égoïsme est sans bornes ; c’est pour le dissimuler que les hommes ont inventé la politesse, c’est pour le régler et le contraindre qu’ils ont institué l’État.
La pitié, seul fondement de la morale, naît du sentiment de l’identité de tous les hommes et de tous les êtres, et doit s’étendre aux animaux.
L’ascétisme s’élève jusqu’au renoncement volontaire, jusqu’à la chasteté absolue, jusqu’à la négation du vouloir vivre. L’art n’est qu’une délivrance passagère, l’ascétisme c’est la libération définitive ; il procure la paix durable. Accord entre les ascètes de toutes les religions et de tous les temps 
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PENSÉES DIVERSES
LA RELIGION
La mort, mère de la religion. — Besoin métaphysique. — Nécessité d’une foi positive. — Insuffisance pratique de la morale religieuse. — Catholicisme. — Conflit de la religion et de la philosophie 
 197
LA POLITIQUE
L’État, une muselière. — L’homme, une bête sauvage. — Anarchie ou despotisme. — Le roi. — Impudence des démagogues. — Misère inévitable. — Bonaparte et Robespierre. — Plans utopiques 
 205
L’HOMME ET LA SOCIÉTÉ
Notre monde civilisé n’est qu’une mascarade. — Politesse. — Amitié grimaçante. — Le chien, unique ami de l’homme. — Orgueil et vanité. — Isolement du génie 
 211
CARACTÈRE DES DIFFÉRENTS PEUPLES
Italiens. — Américains. — Anglais. — Juifs. — Français. — Allemands 
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Coulommiers. Imp. Paul BRODARD. — 412-99.