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TitreDes colonies françaises. Voir l'entité sur Wikidata
Sous-titreAbolition immédiate de l'esclavage.
AuteurVictor Schœlcher Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionPagnerre
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1842
BibliothèqueBibliothèque nationale de France
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TABLE DES MATIÈRES.
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CHAPITRE I. — condition des esclaves. — Cases à nègres. — Habillement. — Nudité. — L’usage de marcher nu pied pouvant être une cause déterminante de l’éléphantiasis. — Mal-pieds. — Hôpitaux des habitations. — Nourriture. — Mal d’estomac. — Maladies cutanées aux Antilles. — Jardins. — Respect des maîtres pour la propriété des esclaves. — Bien-être matériel. — L’esclave suit le sort de son maître. — Esclaves des habitations vivrières
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CHAPITRE II. — bien-être matériel des esclaves. — Familiarité des rapports entre le maître et l’esclave. — Sécurité des maîtres. — Accroissement de la population esclave. — Population générale des colonies françaises. 
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CHAPITRE III. — travail des esclaves. — Journées. — Bons effets du travail en commun. — Plus de femmes que d’hommes dans les champs. — Amélioration du sort des nègres. — Cravates. — Abrutissement de quelques esclaves. 
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CHAPITRE IV. — l’esclave n’a aucune garantie contre l’arbitraire du maître. — Le régime de l’esclavage est beaucoup adouci. — Quelques traits du passé. — Cruautés, violences. — Lettre d’un esclave de la Martinique. — Excès du pouvoir absolu. — L’arbitraire corrompt les meilleurs maîtres. — M. Douillard Mahaudière, M. Amé Noël, M. Brafin. — Ces grands coupables sont authentiquement des maîtres distingués entre tous par la bienveillance de leur administration. — Toute-puissance de l’habitant. — Les esclaves n’ont aucun moyen réel de défense. — Oublis de la loi. — Dépravation à laquelle l’usage du despotisme conduit quelques maîtres. — Tentative de traite de la Martinique aux États-Unis. — Les crimes d’exception n’en sont pas moins des crimes. 
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CHAPITRE V. — l’esclave, le prolétaire. — Les garanties de la vie matérielle ne suffisent pas à l’homme. — L’esclave n’est pas soumis à un pouvoir public. — Il ne peut se défendre contre l’arbitraire. De fait, la loi n’existe pas pour lui. — Ses enfans appartiennent à son maître. — Il n’a pas d’état civil. — La loi le déclare chose mobilière. — Il est vendu aux enchères. — Une vente d’esclaves. — Le prolétaire. — Un mot du peuple sur l’esclavage. 
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CHAPITRE VI. — mariages. — Le Mariage est incompatible avec la servitude. — Les blancs enseignent le concubinage. — On accuse à tort les maîtres de violenter leurs esclaves femelles. — Profonde corruption des esclaves. — Les maîtres sont loin de favoriser le mariage des esclaves. — Pourquoi beaucoup de nègres refusent le mariage. — La famille est impraticable pour l’esclave. — Fécondité ou stérilité sur les habitations. — Les esclaves ne vivent pas dans une promiscuité absolue. — Piété filiale chez les nègres. 
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CHAPITRE VII. — le fouet. — Le fouet est l’âme d’une habitation. — Les femmes sont fouettées. — Nécessité des châtimens barbares dans un mode social contre nature. — Une exécution. — Avilissement de quelques nègres. — On juge les esclaves avec le code fait pour des hommes libres. — Il y a des colons qui résistent au contact de la servitude. — Les femmes même sont cruelles aux colonies. — La violence du châtiment dépend beaucoup de la volonté du bourreau. — Le fouet est-il nécessaire ? — Réforme de M. Arth. Clay. — Plusieurs habitans ont déjà supprimé le fouet au jardin. — Le jury d’esclaves chez M. Meat. — Suicides d’esclaves. — On croit aux colonies que la flagellation est dans le droit paternel. — Le fouet en Europe. — Suicide d’un soldat espagnol pour éviter de passer par les verges. — Les législatures des îles anglaises rayent le fouet de leurs codes. — Les tribunaux de nos îles ordonnent la peine du fouet moins souvent aujourd’hui qu’antérieurement. 
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CHAPITRE VIII. — marronnage ; désertion à l’étranger. — Le cachot. — La chaîne de police. — La barre. — Les fers. — Le carcan. — Étymologie probable du mot marron. — Il y eut des marrons dès qu’il y eut des esclaves. — Législation atroce contre eux. — Receleurs de marrons. — Marrons reconnus libres après plusieurs années de guerre, à la Guyane hollandaise, à la Jamaïque et à Saint-Domingue. — Vie des marrons. — Les trois sortes de marrons. — L’exorcisme. — Jarrets coupés. — Le marronnage dépend de la bonne ou mauvaise administration du planteur. — Évasions. — La surveillance la plus stricte ne peut les prévenir, ni les périls de la traversée les empêcher. — Deux esclaves se faisant conduire à Antigues par leur maître. — Il n’est pas vrai que les nègres réfugiés veuillent revenir. — Le gouvernement anglais s’oppose à ce qu’on les enlève de force, mais non pas à ce qu’ils partent quand ils veulent. — Les esclaves danois s’enfuient à Tortola, ceux de Puerto-Rico à Saint-Domingue. 
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CHAPITRE IX. — le poison. — Le poison est à l’esclave ce que le fouet est au maître, une force morale. — Si le maître a droit de battre, l’esclave a droit d’empoisonner. — Le poison n’existe que dans les pays à esclaves. — Il ne tient pas essentiellement au caractère de la race noire. — Caprices du poison. — Il se fait obéir. — L’esclave empoisonne quelquefois par amour pour son maître. — Organisation secrète. — Moyens d’empoisonnement. — Inefficacité des lois contre le poison. — Cours prévôtales. — Le poison disparaîtra avec l’esclavage. 
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CHAPITRE X. — le catholicisme et l’esclavage. — Légitimité religieuse de l’esclavage de hommes noirs. — La servitude bonne aux nègres parce qu’ils y deviennent chrétiens. — Les propriétaires d’esclaves grands catholiques. 
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CHAPITRE XI. — dans l’échelle des êtres, le nègre appartient au genre homme. — Doctrine de M. Viret. — Épine dorsale du nègre. — Trou occipital. — Sang noirâtre. — Cerveau noir. — Si la décoloration est le résultat d’une dégénération, l’homme noir devient le type humain par excellence. — Fontanelles cartilagineuses. — Les mamelles pendantes de M. Bory de Saint-Vincent. — Les hommes de l’art résidant aux colonies n’admettent aucune dissemblance essentielle entre le nègre et le blanc. — M. Virey et M. Bory, énergiques et généreux ennemis de l’esclavage. — La masse encéphalique. — Perfectionnement progressif des races. — Les Indiens. — Les Germains décrits par Tacite tout aussi sauvages que les Africains. — Le nègre est intellectuellement égal au blanc ; il n’y a de différence entre eux que celle de l’éducation. — Les souris blanches ne sont pas moins souris que les grises. — Le génie n’est pas dans l’épiderme. — Les révoltes souvent victorieuses des esclaves noirs confondent la prétendue supériorité des blancs. — Hypothèse sur l’origine des races. 
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CHAPITRE XII. — de l’intelligence de l’homme noir. — Les hommes noirs furent les premiers civilisés. — Au point de vue religieux c’est une impiété de dire que les nègres ont toujours été dans la barbarie. — Quelques nègres qui se distinguent au milieu même de l’esclavage. — Rosillette. — Saillies. — Proverbes créoles. — Injustice du jugement porté sur les nègres. — Les serfs russes, polonais, valaques, aussi stupides que les esclaves noirs. — Dans les écoles des îles anglaises, les enfans nègres montrent autant d’intelligence que les enfans blancs. — Les colons ne connaissent pas les nègres. — Le défaut d’intelligence tient à l’esclavage et non pas à la nature des noirs. — Liberia. 
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CHAPITRE XIII. — du préjugé de couleur. — Le préjugé de couleur était indispensable avec l’esclavage des hommes noirs. — Il a été fondé par les lois métropolitaines. — En Orient, où il y a des maîtres et des esclaves de toutes couleurs, il n’y a pas de préjugé de cette nature. — Les colons de tête faible sont arrivés à se croire réellement d’une race supérieure. — Prérogatives du bouvier blanc. — Lois avilissantes contre les sang mêlés. — Les créoles ne sont nullement responsables des vices de leur société. — La religion catholique elle-même a entretenu le préjugé. — Lettres de blanc
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CHAPITRE XIV. — de la classe de couleur, esprit de vol attribué aux nègres. — Le préjugé de couleur est aussi vivace que jamais. — Charivari à un blanc qui se marie avec une demoiselle sang mêlée. — Rivalité actuelle et haine des deux classes. — Division de la propriété coloniale entre les blancs et les libres. — Causes de la pauvreté et des mauvaises mœurs des sang mêlés. — Les savonnettes à vilain blanchissent bien réellement. — Femmes de couleur. — Elles n’ont presqu’aucun moyen d’existence honnête. — Il est faux que les nègres soient voleurs. — État des prisons. — Les blancs s’opposent à toute expansion de lumières dont pourraient profiter les libres. — Éducation. — Le couvent des dames de Saint-Joseph et l’hospice des orphelins sont fermés à la classe de couleur. — Lâche faiblesse des autorités. — Les sang-mêlés n’ont pas moins de préjugés que les blancs contre les nègres. — Conduite peu digne, maladroite et coupable de la classe de couleur. 
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CHAPITRE XV. — le préjugé de couleur se perdra dans la liberté ; les deux races s’assimileront. — Le préjugé de couleur n’est rien par lui-même, il disparaîtra avec l’esclavage qui l’a fait naître. — Il se modifie déjà dans les îles anglaises. — Familles libres distinguées. — La classe de couleur s’améliore depuis qu’elle possède des droits politiques. — La liberté moralise. — Les mariages de fusion nombreux au commencement des colonies. — L’antipathie des femmes blanches pour les nègres est un mensonge. — Mulâtres nés de demoiselles blanches. — L’amalgame futur des deux races est écrit dans la similitude de leur espèce. — Les Antilles formeront un jour une confédération indépendante. 
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CHAPITRE XVI. — l’administration. — Les gouverneurs de nos colonies ne remplissent pas leur devoir. — L’administration est solidaire de la moitié des fautes et crimes qui se commettent dans les îles. — La magistrature coloniale. — Justice blanche. — M. Maraist, procureur du roi dans l’affaire Mahaudière. — Un colon jugeant des nègre et des sangs mêlés, est juge dans sa propre cause. — Les vieilles ordonnances elles-mêmes interdisaient à tous fonctionnaires et employés de posséder ou de se marier aux colonies. — Les tergiversations du gouvernement métropolitain entretiennent les résistances créoles. — Les esclaves de l’État sont moins bien traités que ceux de beaucoup de colons. — Épave vendue en 1838. — Inutilité des petites réformes. — Plusieurs des principaux fonctionnaires des îles sont hostiles à l’émancipation. 
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CHAPITRE XVII. — état de la question. — Il ne faut pas tout-à-fait juger des colons par les discours de leurs députés gagés, ou les brochures de quelques-uns d’entre eux. — Les crimes du passé ne sauraient justifier les crimes du présent. — Les colons ne défendent pas l’esclavage pour lui-même. — Le courage civil manque aux colonies comme en Europe. — La censure est aussi une des plaies attachées à l’esclavage. — Belle contenance des créoles, lors des derniers bruits de guerre. — Leur folle haine contre les abolitionistes. — le mot philantrope est devenu une injure parmi eux. — L’Angleterre et les betteraviers sont les Pitt et Cobourg des créoles. — Les projets de monopole du sucre indien sont absurdes, les colons éclairés de disent eux-mêmes. — La France n’est pas ennemie des colonies. — La propriété esclave n’est défendue que par les propriétaires de nègres et leurs salariés. — Il y a des possesseur d’esclaves parmi les abolitionistes. — Que les colons approuvent ou n’approuvent pas l’émancipation, ils doivent céder au vœu universel qui la demande. — Les difficultés de l’affranchissement seront d’autant plus vite surmontées que les créoles l’accepteront avec moins de résistance. — Le titre de délégués des colonies que prennent les délégués des blancs, est une usurpation qui choque la justice et le sens commun. 
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CHAPITRE XVIII. — indemnité. — Les propriétaires de Guatemala refusent l’indemnité lors de l’abolition de l’esclavage dans la république. — L’abolition est aujourd’hui une question d’argent. — L’indemnité est due, parce que si le fait de posséder des nègres est illégitime, il n’est est pas moins légal. — L’indemnité pour la terre et les bâtimens est irrationnelle et impossible. — Moyens de déterminer l’indemnité. — 1,000 fr. par tête d’esclave. — Le trésor rentrera dans ses déboursés. 
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CHAPITRE XIX. — de la paresse native des nègres. — Fécondité des Antilles. — Les blancs ne sont pas moins indolens que les nègres aux colonies. — La paresse est le propre de tous les hommes encore non civilisés. — L’esclave ne peut prendre aucun intérêt au travail. — Pourquoi les affranchis ne travaillent pas. — Aux Antilles, l’esclavage a frappé l’agriculture d’ignominie. 
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CHAPITRE XX. — les émancipés travailleront si on les dirige bien. — Fût-il vrai que les nègres, une fois émancipés, ne voulussent pas travailler, il n’en faudrait pas moins abolir l’esclavage. — Les affranchis ne s’enfuiront pas dans les bois. — Les nègres de traite libérés. — Si l’on rend le travail attrayant par un bon salaire, les nègres travailleront. — Tout labeur doit rapporter sa juste récompense. — De la question des sucres en Angleterre. — Travail libre et travail forcé. — On ne peut pas juger des dispositions laborieuses de l’homme libre par celles de l’homme esclave. 
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CHAPITRE XXI. — comment l’intérêt présent des planteurs s’oppose à l’affranchissement. — Motifs de la suspension de l’expropriation forcée. — La plupart des habitans ne sont que les géreurs de leurs créanciers hypothécaires. — La saisie exécution, la saisie brandon et le déguerpissement sont illusoires aux colonies. — Dettes des colons. — Les séparations de corps. — les blanchissages. — Funeste état du crédit. — Urgence de rétablir l’expropriation forcée. — La moitié de l’indemnité devra être déclarée insaisissable. 
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CHAPITRE XXII. — moyens transitoires d’arriver à l’abolition de l’esclavage.
 
§ Ier. — émancipation successive laissée à la libéralité des maîtres. — Les vices et les vertus des colons chargés de l’affranchissement. — Ce que sont les 34,000 libertés enregistrées depuis 1830 dans nos colonies. — Libres de savane. — Patronnés. — Épaves. — Interprétation sciemment vicieuse de l’ordonnance de 1832 sur les affranchissemens. — L’esclavage dans l’Amérique du Nord. — Les abolitionistes aux États-Unis. 
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§ II. — incompatibilité de l’instruction religieuse ou primaire avec l’esclavage. — Aucune utile modification à la servitude n’est possible. — Les lois existantes donnent à l’esclave la plus grande partie des garanties conciliables avec l’esclavage. — Ordonnance du 5 janvier 1840, et ses résultats. — Les esclaves ne peuvent rien comprendre au catéchisme. — Les colons ne veulent pas permettre que l’on traduise le catéchisme en créole. — Les nègres et beaucoup de créoles croient aux sortilèges et aux amulettes. — Clergé catholique. — Écoles primaires. — Elles sont instituées par la métropole, pour les esclaves, il est défendu par les autorités locales d’y recevoir des esclaves. — Toute éducation, soit religieuse soit morale des esclaves, est dangereuse pour les maîtres. 
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§ III. — affranchissement successif par le rachat des enfans. — Un enfant coûte cher à son maître. — Des esclaves ne peuvent élever des hommes libres. 
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§ IV. — rachat forcé par le moyen du pécule. — Les maîtres ne veulent pas du rachat forcé. — Tous les esclaves ne sont pas à même de se faire un pécule. — Le rachat par le pécule nuit à l’établissement spontané du travail libre. — Le maître, s’il le veut, peut empêcher un esclave de gagner de l’argent. — L’esclave ne doit pas payer sa liberté, on lui devrait plutôt donner une indemnité pour tout le temps où il a été retenu en servitude. 
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§ V. — rachat par l’état. — L’État possesseur et loueur d’esclaves est une conception profondément immorale. — Dans cette hypothèse, comment peut-on régler le sort des 45,000 esclaves de villes et de bourgs ? 
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§ VI. — apprentissage. — Dangers de l’apprentissage. — Les magistrats rétribués des îles anglaises. — Les colons français aiment mieux l’abolition que l’apprentissage. 
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§ VII. — engagement au sol ; néant de tout moyen transitoire. — Lettre de M. Bovis sur l’engagement au sol. — Entre l’engagement au sol et la servitude, il n’y a d’autre différence que celle du travail forcé au travail esclave. — Le nègre ne voudra pas de la glèbe. — Les colons l’ont combattue d’avance. — La glèbe reculerait indéfiniment l’abolition. 
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§ VIII. — les maîtres sont incapables de l’œuvre de transformation et indignes d’en être chargés. — Sous de certains rapports les blancs ne sont pas plus civilisés que leurs nègres. — Le fait de la servitude a corrompu le maître aussi bien que l’esclave. — Il faut reprendre tout à nouveau. — Attitude de la population blanche durant les débats de l’affaire Mahaudière. 
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CHAPITRE XXIII. — émancipation générale et immédiate. — Tout moyen partiel est mauvais, parce qu’il est partiel. — Il n’y a pas de transition qui puisse paralyser les embarras du passage de la servitude à la liberté. — Une certaine perturbation est inévitable. — L’affranchissement en masse peut seul permettre d’enseigner à des esclaves les devoirs de l’homme libre. — Les nègres sont aussi préparés pour l’indépendance, qu’ils le peuvent être. — L’affranchissement en masse et immédiat n’est pas un moyen sans dangers, c’est de tous les moyens celui qui en a le moins. — Il rend toute résistance impossible, il fait cesser l’incertitude et l’agitation qui ruinent aujourd’hui les colonies. — Révoltes continuelles des esclaves. — Les créoles eux-mêmes et les autorités, avouent que la société coloniale est en péril. 
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CHAPITRE XXIV. — résumé. — Si comme le disent les colons on ne peut cultiver les Antilles qu’avec des esclaves, il faut renoncer aux Antilles. — La raison d’utilité de la servitude pour la conservation des colonies est de la politique de brigands. — Une chose criminelle ne doit pas être nécessaire. — Périssent les colonies plutôt qu’un principe. — Il n’est pas vrai que le travail libre soit impossible sous les tropiques. 
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CHAPITRE XXV. — essai de législation propre à faciliter l’émancipation en masse et spontanée. 
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Notes. — Proverbes nègres. 
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fin de la table des matières.