Livre:Ribot - La logique des sentiments, Félix Alcan, 1905.djvu
Titre | La logique des sentiments |
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Auteur | Théodule Ribot |
Maison d’édition | Felix Alcan |
Lieu d’édition | Paris |
Année d’édition | 1905 |
Bibliothèque | Bibliothèque nationale de France BnF - Gallica |
Fac-similés | djvu |
Avancement | À valider |
Pages
Couverture - i ii iii iv v vi vii viii ix x 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200
TABLE DES MATIÈRES
Confusion fréquente dans la psychologie contemporaine entre l’association et le jugement. — L’association se produit-elle entre des états purement affectifs ? — Cas apparents à éliminer : le transfert. — L’association par ressemblance : forme complète, forme incomplète, forme affective pure. Est-ce une association vraie ? — L’association par contiguïté, Le contraste. Désaccord sur ce sujet. — Deux catégories : Contraste intellectuel : sa nature ; il suppose deux moments dont l’un seul est associatif. — Contraste affectif : il est d’une autre nature, Son origine est dans les variations physiologiques de l’organisme. Il n’est pas une association. — Conclusion : rôle du jugement dans les prétendues associations.
Une logique extra-rationnelle peut-elle exister ? — La faculté d’inférer s’est produite d’abord sous une forme composite et hétérogène. Étude de l’époque primitive où les deux logiques (rationnelle et affective) étaient confondues. — Le raisonnement pratique ; ses moyens termes, sa conclusion. — Comment la séparation s’est faite peu à peu entre les deux logiques. — Constitution définitive de la logique rationnelle. Survivance de l’autre. — Organisme et mécanisme de la logique affective. 1o Les termes. Ils sont des jugements ou concepts de valeur. — Historique de la question. —Nature et définitions diverses des valeurs. Elles renferment deux éléments : l’un représentatif, l’autre affectif. — La valeur est-elle objective eu subjective ? — Domaine des valeurs et de la logique des sentiments : morale, esthétique, sociologie, politique, religion. — 2o Les rapports. Le raisonnement affectif a-t-il sen point de départ dans quelque proposition générale ? Les deux formes principales ; les formes frustes. — Le principe qui règit la logique des sentiments tout entière, et lui donne l’unité, est le principe de finalité. — Deux procédés principaux pour ordonner les moyens termes l’accumulation, la gradation. — Valeur-fin et valeurs-moyens. — Dans le raisonnement rationnel, la série conditionne la conclusion ; dans le raisonnement affectif, la conclusion conditionne la série. La logique des sentiments peut se passer des mots : exemples tirés de l’histoire des religions. — Principe de contradiction. Il est totalement étranger à la logique des sentiments exemples. — Pourquoi ? La vie affective est faite de besoins et de désirs qui, tous, tendent à se satisfaire. — Contraire et contradictoire sont des notions intellectuelles qu’on applique indûment à la logique affective.
Difficulté d’une classification ; réduction à cinq formes principales.
Distinction entre l’émotion et la passion. — Le raisonnement de la passion, étudié dans trois formes : 1o dépressive : la timidité ; 2o expansive : l’amour ; le raisonnement apparaît dans les formes moyennes et plus encore dans les formes intellectualisées (l’amour chevaleresque) ; 3o mixte : la jalousie.
Peut-on admettre des raisonnements inconscients ? Difficultés de cette hypothèse. — Examen de deux types : 1o Les conversions. Elles sont l’œuvre, non de la réflexion, mais de la transformation des
sentiments. — Toute conversion est une altération partielle de la personnalité dans ses éléments affectifs. Interversion des valeurs. — Conversions morales, esthétiques, etc. Exemple de Nietzsche. — 2o Les transformations affectives. Détermination de leur nature par des observations. Elles s’opèrent par substitution. — Rôle du raisonnement par analogie.
Il est la forme du raisonnement de découverte. — En quoi il diffère de l’imagination créatrice. — Son rôle dans l’histoire individuelle et collective de l’humanité : Étude de quelques cas, — 1o Les conclusions relatives à la vie future. Conceptions diverses de l’immortalité. Raisons données pour d’établir, — 2o L’art de la divination, l’œuvre la plus considérable du raisonnement imaginatif, — Son universalité. — Son mécanisme logique : éléments imaginatifs, affectifs, rationnels. — La logique de la magie est plutôt intellectuelle qu’affective, — À quels besoins répond la logique imaginative, Les erreurs nécessaires.
Il appartient au type affectif pur. — Il est une manifestation partielle de l’instinct de conservation ; exemples tirés de la vie ordinaire, des thèses soutenues par les historiens, les théologiens, les philosophes, où ce qui paraît démonstration n’est que justification. — Le raisonnement de consolation : effet, pour restituer artificiellement la quantité de vie et d’énergie perdues.
La logique des sentiments cherche tantôt à découvrir, tantôt à démontrer : ce dernier cas est celui du raisonnement mixte. — Il est un plaidoyer. — On le rencontre partout : ses deux modes d’emploi selon
qu’on est convaincu ou non convaincu de la légitimité de sa thèse. — Le type du raisonnement mixte est l’éloquence : elle est une preuve de fait de la nécessité d’une logique émotionnelle, — Les traités de rhétorique ont été un essai d’une logique des sentiments. — Preuves de fait : les mœurs oratoires, te style figuré. — Le raisonnement mixte a un caractère social. — Le plaidoyer est une forme du combat, — Effet social des grandes convictions. — Réduction des formes du raisonnement affectif à deux types : elle contribue à la conservation ou à l’expansion de l’individu.
La logique des sentiments au service de la création esthétique. Elle perd souvent son caractère pratique. — Deux cas : 1o la logique se rapproche de la forme composite ; 2o ou elle se rapproche de la pure association. — Son but n’est pas de conjecturer ou de démontrer, mais d’organiser. — Transformation : élimination des concepts valeurs ; emploi des abstraits émotionnels. — Cas extrême où les sentiments ne sont plus traduits que par des sons. — Examen de trois cas de création affective.
I. L’invention musicale. — Deux opinions sur sa nature. Discussion de ce sujet. Les conditions fondamentales de ce mode de création. — Le problème de l’imagination affective consiste à donner à ce qui est vague et fuyant par nature une précision et une stabilité relatives. Comment, dans la musique, cela crée et développe des caractères. — La danse, forme éteinte, a été une création de l’imagination affective.
La logique des sentiments est-elle un chapitre de la logique des sophismes ? — Deux sources différentes d’erreurs : Intellectuelles, morales. — La logique des sentiments jugée par la logique rationnelle ; jugée en elle-même. — Les deux logique ont chacune un terrain qui leur est propre. Rapports de la logique des sentiments avec la croyance. — Elle n’est au service ni de la seule croyance nl de toute croyance : Énumération des exceptions. — La logique des sentiments est un effort pour rationaliser les instincts. Exemple, d’un cas de ce genre. — Unité originelle des deux logiques : elle est dans leur utilité. — La logique rationnelle perd quelquefois son caractère pratique. La logique émotionnelle le conserve toujours. — Invraisemblance de sa disparition.