Livre:Rey - La théorie de la physique chez les physiciens contemporains, 1907.djvu

TitreLa théorie de la physique chez les physiciens contemporains
AuteurAbel Rey Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionF. Alcan
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1907
BibliothèqueInternet Archive
Internet Archive source: Google
Fac-similésdjvu
AvancementÀ corriger

Pages

- - - - - - - - - - t - Titre - Errata Errata Préface ii iii iv v - 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 - 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 - 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 - 219 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 273 274 275 276 277 278 279 280 281 282 283 284 285 286 287 288 289 290 291 292 293 294 295 296 297 298 299 300 301 302 303 304 305 - 307 308 309 310 311 312 313 314 315 316 317 318 319 320 321 322 323 324 325 326 327 328 329 330 331 332 333 334 335 336 337 338 339 340 341 342 343 344 345 346 347 348 349 350 351 352 353 354 355 356 357 358 359 360 361 362 363 364 365 366 367 368 369 370 371 372 373 374 375 376 377 378 379 380 381 382 383 384 385 386 387 388 389 390 391 392 393 394 395 396 397 398 399 400 TdM TdM TdM TdM TdM TdM TdM TdM TdM TdM TdM TdM - - - - - -
TABLE DES MATIÈRES

Pages
Préface 
  
 i
INTRODUCTION
Délimitation du problème et intérêts divers qu’il présente.
I
Objet de l’étude : son intérêt historique ; — contribution à l’histoire des sciences par l’histoire de l’esprit scientifique.
 
  
1. Deux problèmes principaux dans l’histoire des sciences : l’histoire du contenu de la science, et l’histoire de l’esprit de la science. — 2. Point de vue particulier de ce travail : l’esprit des sciences physiques contemporaines en général, en insistant particulièrement sur la question centrale des idées des physiciens contemporains sur la valeur objective de leur science 
 1
II
Intérêt philosophique des études relatives à l’histoire de l’esprit scientifique.
 
  
1. Rapports de la science et de la philosophie. — 2. La philosophie a pour objet essentiel de fonder en droit la connaissance qu’élabore, en fait, la science. — 3. La continuité entre la science physique actuelle et la philosophie 
 4
III
Rapports de la logique des sciences avec l’histoire de l’esprit scientifique.
 
  
1. Conception traditionnelle de la logique des sciences. — 2. Conception qu’il sera utile de lui substituer. — 3. conclusion générale sur la logique des sciences et l’utilité par rapport à elle du présent travail 
 9
IV
Intérêt actuel d’une étude sur l’esprit général de la science physique
 
  
1. Généralités sur l’état de la physique contemporaine. — 2. La crise de la physique contemporaine. — 3. La question que l’état général de la physique contemporaine amène à poser : La physique est-elle une science objective ? — Intérêt général de cette question 
 15

PREMIÈRE PARTIE
L’ANALYSE DES DOCTRINES
LIVRE I
Le Mécanisme traditionnel.
CH. I.EXPOSÉ SOMMAIRE DU MÉCANISME TRADITIONNEL
1. La physique traditionnelle avait l’ambition de remonter de cause en cause jusqu’à la matière réelle. La théorie physique faisait partie intégrante de la science expérimentale et avait une valeur ontologique. — 2. La théorie physique était par suite construite tout entière avec des éléments figurés. Ces éléments figurés n’étaient autres que les éléments retenus par la mécanique. — 3. Importance de ces caractères pour différencier la théorie physique d’alors et les formes actuelles de la physique théorique. — 4. En quel sens il faut entendre que la théorie physique de la première moitié du xixe siècle avait une valeur ontologique. — 5. Exposé sommaire des grandes lignes de cette physique : a) Ses éléments ; b) Ses principes, statique, dynamique des solides et des fluides, pesanteur ; c) Constitution de la matière : théorie cinétique des gaz ; d) Théories mécaniques de la chaleur, de la lumière, au son, de l’électricité des phénomènes chimiques ; e) Conclusions : généralités sur l’esprit général de la physique au milieu du XIXe siècle 
 23
CH. II.LES FAITS QUI INCITÈRENT À CRITIQUER ET À RÉFORMER
LE MÉCANISME TRADITIONNEL
1. La fondation de la thermodynamique expérimentale. — a) Le principe de la conservation de l’énergie ; b) Le principe de Carnot-Clausius. — 2. Modifications entraînées par ces principes dans la théorie physique. — a) Au point de vue de la forme ; b) Au point de vue du contenu. — 3. Comment ces modifications sont acceptées par les physiciens. La résistance au mouvement réformiste. Classification rapide des diverses attitudes adoptées par la physique contemporaine 
 40
LIVRE II
La critique du mécanisme, l’attitude hostile.
(Théories conceptuelles)
CH. I.L’ÉNERGÉTIQUE DE RANKINE
1. — Partie critique.
1. Les généralités préliminaires de la critique de Hankine : a) Sciences concrètes et sciences abstraites ; b) Méthode abstractive et méthode hypothétique. — 2. Avantage de la méthodeabstractive : La mécanique est le type parfait d’une science construite à l’aide de cette méthode. — 3. La physique classique qui se présente comme une extension de la mécanique est, au contraire, le type d’une science construite à l’aide de la méthode hypothétique. Inconvénients de cette méthode 
 49
II. — Partie positive.
1. Généralités : Ce que devrait être la physique : une nouvelle application de la méthode abstractive. — 2. Conséquences de ce point de vue : la réforme de la physique et la théorie physique conceptuelle 
 56
III. — Développement de l’énergétique de Rankine.
1. Les substances et les accidents. — 2. Accidents complexes et accidents élémentaires indépendants. Langage péripatéticien, esprit moderne. Rapports étroits entre l’esprit de la nouvelle conception et l’esprit de la conception mécaniste. — 3. Cette analogie se continue à mesure qu’on descend dans le détail du système : accidents actifs et passifs : force, masse, travail, quantité de travail ; énergie actuelle et potentielle. — 4. Elle devient absolument manifeste avec la notion de l’homogénéité de l’énergie. — 5. Cette notion posée, de l’aveu de Rankine lui-même, nous sommes conduits à toutes les conséquences de l’hypothèse mécaniste 
 60
IV. — Conclusions.
1. Empirisme ou plutôt expérimentalisme de la physique, dans la conception de Rankine. — 2. Objectivité des résultats expérimentaux. — 3. La théorie physique tire toute sa valeur de l’expérience ; elle n’est qu’une méthode pour la représenter. — 4. Autonomie de la théorie physique ; pas de métaphysique. — 5. Rankine est le continuateur de la tradition mécaniste, il ne fait que la modifier dans le sens de l’esprit qui l’a suggérée elle-même, dans le sens de l’esprit moderne. — 6. En quel sens il convient d’interpréter la modification la plus profonde que Rankine apporte au mécanisme, la forme conceptuelle de la théorie : en un sens nominaliste directement issu de l’esprit de la Renaissance 
 65
CH. II.LES IDÉES DE MACH ET L’ÉNERGÉTIQUE D’OSTWALD.
LES BASES EXPÉRIMENTALES DE LA PHYSIQUE NOUVELLE
I — Introduction.
1. Coup d’œil général sur l’œuvre de Rankine. — 2. Rapports entre l’œuvre de Rankine et l’œuvre de Mach et d’Ostwald : l’évolution de la physique conceptuelle. La transformation de la méthode s’accompagne d’une transformation de la conception générale de la physique : Mach et Ostwald dégagent essentiellement les rapports de la conception nouvelle avec l’expérience 
 73
II. — Partie négative. — Point de vue général de Mach.
1. Certaines expressions de Mach pourraient faire croire à une théorie sceptique. — 2. Ce serait une méprise : la foi de Mach en l’objectivité de la physique ; son scepticisme ne vise que la thèse particulière du mécanisme traditionnel 
 76
III. — Partie négative (Suite). — Les artifices de la conception générale du mécanisme.
1. Le mécanisme est un préjugé historique. — 2. C’est une hypothèse artificielle : a) Il n’existe pas de phénomènes purement mécaniques ; b) Les autres branches de la physique suggèrent des notions analogues et parallèles aux notions fondamentales de la mécanique, et non des notions qui dérivent de ces dernières. — 3. Le mécanisme ne s’impose pas comme la forme la plus commode des théories physiques. — 4. La liaison des phénomènes physiques aux phénomènes mécaniques n’implique pas la réductibilité des premiers aux seconds. — 5. Le mécanisme n’est pas par lui-même une bonne formule d’investigation. Il n’est qu’une application partielle, qui fut momentanément heureuse, de la bonne formule 
 78
IV. — Partie positive. — La conception générale de la physique conceptuelle et énergétique envisagée dans ses attaches avec l’expérience.
1. La théorie conceptuelle est plus objective, plus naturelle que le mécanisme. Elle est un nouveau progrès dans la voie concrète ouverte par le mécanisme. — 2. Comment elle se situe dans le développement de l’esprit traditionnel de la physique moderne : elle est au mécanisme ce que la géométrie analytique est à la géométrie synthétique, ce que la mécanique analytique de Lagrange est & la mécanique géométrique de Descartes et de Newton. — 3. Les grandes lignes de la physique conceptuelle et énergétique. — La nature des principes : ils sont des résidus d’expériences très nombreuses, et plus ou moins conscientes, ce qui explique leur objectivité et leur fécondité. — 4. Le travail de l’esprit sur les données de l’expérience : l’économie de la pensée. — 5. Sens exact de cette formule : la pensée s’adapte à l’expérience. — 6. L’unité de la systématisation scientifique. — Le développement de la science n’est contingent qu’en apparence ; une forme déterminée de science s’impose universellement, l’évolution est au fond unilinéaire. — 7. La systématisation reste profondément imprégnée d’empirisme. — 8. L’analyse des sensations. La sensation est déjà abstraction : la science n’est que la continuation de ce processus d’abstraction : mais ce processus n’a rien d’arbitraire. Il est un moyen de pénétrer la réalité, et reste en contact constant avec elle. L’abstraction n’est pas une idéologie qui altère la réalité : c’est une analyse des sensations. — 9. Comment il faut entendre la relation causale 
 87
V. — L’énergétique d’Ostwald.
1. Ostwald réalise dans le domaine de la physique les idées de Mach sur la science en accentuant la direction indiquée par Rankine. — 2. L’équivalence des énergies. — 3. Les variations d’énergie constituent toute la réalité de la sensation. — 4. L’énergie est l’invariant universel, le fond commun et réel de toute sensation. — 5. L’objectivité de la physique énergétique d’Ostwald



VI. — Conclusion.

1. Objectivité de la physique. — 2. Son expérimentalisme. — 3. Adaptation de l’esprit aux choses. — 4. L’esprit de la Renaissance continue à animer l’énergétique. — 5. Le mathématisme de l’énorgétique 
 124
CH. III.LA STRUCTURE DE LA THÉORIE PHYSIQUE
DANS LA PHYSIQUE CONCEPTUELLE : LES IDÉES DE DUHEM


I. — Le point de vue de Duhem.

1. L’œuvre des prédécesseurs de Duhem dans l’édification de la conception conceptuelle de la physique. — 2. Ils négligent l’analyse de la structure de la théorie physique ; c’est à cette analyse que s’attache Duhem. — 3. La critique philosophique de la science et les théories physiques : les empiriques purs. — 4. Les sceptiques 
 126


II. — Partie destructive de la critique de Duhem.

1. Critique de la théorie physique dans le mécanisme traditionnel. — 2. Toute espérance de voir les progrès de la science la justifier un jour est illusoire 
 137


III. — L’œuvre positive de Duhem.

1. Un point de vue plus général doit être substitué à celui de l’ancienne mécanique. — 2. Développement au nouveau point de vue : la structure de la théorie physique. — 3. La part de la convention dans cette structure. — 4. Les caractères de la physique théorique d’après Duhem : a) son formalisme ; b) la condition expérimentale limite de ce formalisme. — 5. Le formalisme arbitraire n’est pas inutile. — 6. Il n’est pas purement subjectif : ses rapports avec l’expérience. — 7. Valeur de la théorie physique : la théorie ne peut être un décalque de l’expérience. — 8. Mais elle doit de plus en plus s’acheminer vers un schème pleinement représentatif de l’expérience, vers une classification naturelle des phénomènes 
 140


IV. — Conclusions.

1. La conception de la théorie physique que nous présente Duhem n’a rien qui contredise l’expérimentalisme de la nouvelle école. — 2. Objectivité de la science physique. — 3. Valeur méthodologique de la théorie. — 4. Autonomie de la physique. — 5. Dans quel sens, sur le terrain scientifique, Duhem entend restaurer les notions qualitatives 
 160
LIVRE III
La critique du mécanisme (Suite)
L’attitude simplement critique.
CH. I.PRÉLIMINAIRES
1. Le point de vue général qui caractérise cette attitude : Pas de propositions reconstitutives : indifférence envers la forme particulière de la théorie dans l’état actuel de la science ; aussi penchant vers la conservation des formes traditionnelles, tant qu’il ne sera pas impossible de faire autrement. On se bornera à en déterminer la valeur exacte, à n’être pas dupe des représentations théoriques. — 2. Point de départ historique de la critique de la science physique : la critique des mathématiques. — 3. Tandis que dans l’école conceptuelle, on tend à assimiler physique et mathématique, la critique des mathématiques de Poincaré conduit à les différencier. La raison de cette différenciation doit être cherchée dans la forme des hypothèses employées dans ces deux ordres de science. — 4. Le premier genre d’hypothèses, les conventions arbitraires sont caractéristiques des sciences mathématiques. — 5. Conclusion : Les mathématiques ne sont pas objectives. — 6. L’expérience n’y a aucun rôle générateur 
 169
CH. II.CRITIQUE DES SCIENCES PHYSIQUES
1. Le second et le troisième genres d’hypothèses (le premier étant la convention mathématique) caractérisés tous deux par leur dépendance — bien qu’à un degré différent — de l’expérience : l’hypothèse véritable, l’hypothèse qui ne sera jamais fausse. — Sur l’une, se fonde la physique expérimentale ; sur l’autre, la physique théorique. — 2. La physique expérimentale : Elle est tout entière l’expression d’une nécessité objective. En quoi consiste cette nécessité ? Le fait scientifique et le fait brut. — 3. Sens des expressions vrai et faux. — 4. La préision. — 5. Tout part des faits bruts pour y revenir. — 6. La physique théorique : Passage de la physique expérimentale à la physique théorique. — 7. a) La physique mathématique est un prolongement de la physique expérimentale ; b) et un prolongement nécessaire : l’unité et la simplicité de la nature. 8. La généralisation se fait en physique au moyen des mathématiques — L’homogénéité de la nature 
 177
CH. III.CRITIQUE DES SCIENCES PHYSIQUES (Suite)
LA NATURE DES PRINCIPES
1. Généralités : Poincaré ne propose pas une sécession. — 2. Ses critiques seront même, en général, acceptées par les mécanistes contemporains 
 189


I. — La critique des principes. Les divergences avec le mécanisme traditionnel.

3. Généralités : La difficulté soulevée par la physique mathématique : les deux termes physique et mathématique semblent incompatibles, d’après les prémisses posées. — 5. Comment elle est résolue. — 6. La nature des principes : Les principes de la physique mathématique sont, à un point de vue, des notions analogues aux notions mathématiques : le troisième genre d’hypothèses (les hypothèses qui ne pourront jamais être fausses) permet de soustraire la physique théorique à la révision continuelle de l’expérience, et de lui donner une rigueur et un aspect mathématiques. — 7. Mais, à un autre point de vue, ces principes psychologiquement se fondent sur l’expérience. — 8. En quel sens il faut entendre la « commodité » qui les a fait choisir, et la liberté de ce choix 
 190


9. Résumé des conclusions de cette analyse. — 10. Les principes n’ont pas à être vérifiés pair l’expérience, car ils sont posés comme des conventions par l’esprit, lis seront donc éternellement vrais, étant éternellement intelligibles. — 11. Et pourtant ils sont objectifs, parce que la raison les a créés sous la pression des exigences de l’expérience. Le mécanisme ne dit rien de plus et ne pourrait rien demander de plus. — 12. Comment se précise le sens à donner à la formule que les principes seront toujours vérifiés. — 13. La fortune des principes. — 14. Contradiction apparente entre la théorie de Poincaré sur les principes de la physique et la fragilité des hypothèses de la physique. Elle se résout par la remarque que ce qui est fragile dans les théories est secondaire ; les relations qui forment l’ossature ae la théorie mathématique restent fixes. — 15. Il y a donc lieu de considérer à côté des hypothèses du troisième genre, qui sont toujours vérifiées, un quatrième genre d’hypothèses qui dérivent de celles-là, puisqu’elles ne sont que le moyen de les appliquer : les hypothèses complètement indifférentes, qui ne seront jamais ni vraies, ni fausses, et qui, même contradictoires entre elles, peuvent coexister. Nouveau rapport qui en résulte avec l’esprit traditionnel de la physique. Nécessité d’hypothèses figuratives, sinon de telle hypothèse figurative. La différence qui subsiste, c’est que ces hypothèses sont nécessairement et toujours relatives, tandis quelles avaient une valeur ontologique dans le mécanisme traditionnel 
 198


III — La relativité de la physique.

16. Sens vrai du relativisme de Poincaré : c’est plutôt, comme pour l’école conceptuelle, un positivisme expérimental. — 17. Les principes du mécanisme traditionnel et l’énergétisme. Ils se coordonnent et les seconds complètent les premiers, là où ceux-ci deviennent stériles 
 200
CH. IV.CONCLUSIONS RELATIVES À L’ÉCOLE CRITIQUE
1. La valeur objective de la science. — 2. Le maintien de l’esprit traditionnel de la physique moderne, en écartant simplement la valeur ontologique des théories physiques. — 3. La réalité des rapports et le règne de la quantité. — 4. Vue d’ensemble 
 210
LIVRE IV
Les continuateurs du mécanisme, les hypothèses figuratives
CH. I.GÉNÉRALITÉS
1. Alors que le mécanisme subissait les critiques dont on vient de retracer l’histoire, la plupart des découvertes nouvelles de la physique étaient dues aux hypothèses mécanistes,
 
au sens général du mot, et celui-ci ralliait encore presque tous les savants de laboratoire. — 2. Opinion de Kirchhoff, Helmholtz, Du Bois-Rleymond, Maxwell, lord Kelvin, etc. — 3. Définition provisoire du terme : hypothèse mécaniste et mécanisme, dans la physique contemporaine. — 4. Pourquoi l’esprit mécaniste peut être considéré encore comme représentant l’esprit général qui anime les travaux des physiciens proprement dits : la critique du mécanisme a été, en effet, l’œuvre des mathématiciens et des mécaniciens ; elle est donc faite d’un point de vue extra-physique. — 5. Raison de ce fait : l’intime union ; à l’époque actuelle de la physique et de la mathématique 
 219
CH. II.LES TRAITS FONDAMENTAUX DU MÉCANISME ACTUEL


I. — Le rôle de l’expérience.

1. Continuité directe et immédiate de l’expérience et de la théorie. — 2. Possibilité de l’expérience cruciale dans toutes les hypothèses physiques acceptables. — 3. Le mécanisme n’a pas besoin de chercher à prouver l’objectivité de la physique 
 234


II. — Les principes de la physique.

4. La généralisation et la nature des principes. Ils sont le décalque de l’expérience. — 5. L’existence d’hypothèses contradictoires, loin d’être une objection à cette vue, en est au contraire une confirmation : méfiance du raisonnement. — 6. La validité des principes de la physique. — 7. Ce qui la fonde, c’est au fond l’unité empirique de la nature, quelle que soit la complication incontestable et croissante des apparences superficielles. — 8. Le mécanisme n’en admet pas moins un progrès dans la synthèse mécaniste, non que les principes puissent être complètement renversés, mais parce qu’ils reçoivent de l’expérience des extensions nouvelles ou sont complétés par des principes nouveaux. — 9. En dernière analyse, les principes de la physique sont définitifs, dans les limites où l’expérience les a confirmés ; mais seulement dans ces limites. Définitifs dans leur cercle, ils ne sont pas exclusifs d’autres principes ou de modifications nouvelles, dans un cercle plus large. — 10. Réalisme des principes : La théorie physique doit être construite en terme de représentations sensibles, c’est-à-dire au moyen d’éléments réels tirés de l’expérience. Ces éléments sont ceux sur lesquels l’expérience nous fait toujours retomber, quand elle s’applique aux phénomènes physiques : des mouvements. C’est pourquoi la physique reste en continuité avec la mécanique. — 11. L’« expérimentalisme » du mécanisme. — 12. Exemple tiré des idées de Maxwell sur la chaleur 
 237


III. — Les éléments figurés.

13. Les éléments de la théorie physique. Leur réalisme : Si les principes sont les données expérimentales, les rapports qu’ils énoncent doivent être supportés par des éléments réels. Ils appellent nécessairement une substructure figurée. — 14. 
  
CH. III.LES TENDANCES ACTUELLES DU MÉCANISME COMPARÉES À SES TENDANCES ANTÉRIEURES ET AUX TENDANCES DES AUTRES THÉORIES DE LA PHYSIQUE.
1. Le mécanisme antérieur était dogmatique, intransigeant, pénétré d’absolu. — 2. Le nouveau mécanisme est critique, souple, pénétré de relativisme. — 3. Raisons de cette transformation : a) Les bouleversements amenés par les découvertes nouvelles ; b) La part faite de plus en plus grande à l’hypothèse. — 4. Phénoménisme du mécanisme actuel. — 5. Quelles différences subsistent alors entre le mécanisme et les écoles précédentes ? a) Sur l’attitude phénoméniste il n’y en a aucune ; b) Mais il en reste d’abord une concernant le rôle de l’esprit dans la théorie physique ; c) Puis une seconde concernant la représentation figurative des éléments de la théorie ; d) Enfin une troisième : la primauté des représentations empruntées au mouvement dansles représentations physiques. — 6. Le mécanisme actuel et l’atomisme. Le vieux mécanisme s’est présenté le plus souvent comme n’admettant que les notions de masse et de mouvement, à l’exclusion de la notion de force. — 7. Cette restriction en a entraîné une autre : l’atomisme. — 8. Comment on devrait historiquement entendre le mécanisme. — 9. Comment en tout cas il doit être entendu actuellement : le système de physique théorique qui s’appuie sur la représentation du mouvement, et se trouve par là en continuité avec la mécanique. — 10. Les conséquences de cette définition : a) La remise à longue échéance d’une systématisation définitive ; b) Pas d’hypothèses trop détaillées ni trop minutieuses : Les modèles mécaniques ; c) Les équations différentielles, substructure essentielle de la représentation figurative du mécanisme, comme des représentations conceptuelles de l’énergétique. — 11. Conclusions générales sur le mécanisme contemporain 
 275

DEUXIÈME PARTIE
CONSÉQUENCES PHILOSOPHIQUES
LIVRE V
L’esprit général de la physique contemporaine et la
valeur de la science physique.
CH. I.CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. — L’ACCORD
DES PHYSICIENS CONTEMPORAINS.
1. Objectivité de la science physique. — 2. Les divergences des physiciens en matières théoriques et l’arbitraire prétendu de la science. — 3. L’ensemble de la physique, y compris la physique théorique, est étroitement limité par l’expérience. — 4. Celle-ci impose des conclusions sur lesquelles l’agent de la connaissance ne peut avoir de prise. — 5. Le consentement universel des savants, dans les conditions d’expérience identiques. — 6. Le sens que l’on peut donner actuellement aux termes objet et objectif 
 307
CH. II.SIGNIFICATION PRÉCISE DE LA VALEUR OBJECTIVE
DE LA PHYSIQUE
1. Deux sens du mot objectif, sens intuitif et sens rationnel. — 2. Le sens intuitif cède peu à peu le pas au sens empirique. — 3. Mais il ne le cède pas sans résistance : le courant rationaliste. — 4. L’empirisme et sa notion de l’objectif. — 5. L’objectivité de la science physique doit être entendue nettement, d’après tous les physiciens contemporains, au sens empirique : Duhem, Poincaré. — 6. Part de l’esprit dans cet empirisme ; tous les physiciens la lui font ; mais le rôle de l’esprit n’a rien de catégorique. Tout ce qui est catégorique vient de l’expérience 
 319
CH. III.LE RELATIVISME DE LA PHYSIQUE CONTEMPORAINE
1. Influence de la philosophie sur la science dans un sens positiviste. — 2. La conception cartésienne de la science physique : son dogmatisme métaphysique. — 3. Le mécanisme traditionnel hérite de cette conception, même quand il se présente comme purement expérimental. — 4. La physique contemporaine s’oppose directement à cette conception : plus d’intuition intellectuelle : l’expérience est la mesure de la vérité : Ce qui ne veut pas dire que la physique contemporaine ne soit plus rationaliste. Mais la raison n’existe qu’en fonction de l’expérience. — 5. Le relativisme de la physique contemporaine : en quel sens il faut l’entendre. — 6. Les éléments dans la théorie mécaniste actuelle : ce ne sont plus des réalités, des positions, mais ils ne sont définis que par des relations. — 7. Vue d’ensemble sur le relativisme expérimental de la physique contemporaine 
 329
CH. IV.RÔLE ET PLACE DE L’HYPOTHÈSE
1. Paradoxe : la physique ne veut être que le décalqua de l’expérience, et jamais l’hypothèse n’y a eu un rôle plus 
  

étendu. — 2. C’est que l’hypothèse et la liberté de l’hypothèse sont un moment essentiel de la méthode expérimentale, et caractérisent l’attitude positive vis-à-vis de l’attitude dogmatique préscientifique. — 3. Le double rôle de l’hypothèse dans la physique contemporaine. Elle est non seulement un instrument de découverte, mais encore le moyen auquel on est forcé de s’adresser en l’état actuel des choses, pour établir les fondements des théories physiques. — 4. L’évolution de la physique théorique : jadis on s’accordait sur les généralités ; on discutait sur les détails. L’expérimentalisme conséquent de la physique contemporaine au contraire s’accorde sur les détails, laisse en discussion les généralités. — 5. Il y a donc dans la science physique un résidu expérimental fixe, inaltérable, qui s’accroît sans cesse 
 341
CH. V.RÔLE ET NATURE DES THÉORIES PHYSIQUES
1. Le problème posé par l’intime union de la partie théorique et de la partie expérimentale dans la physique contemporaine. — 2. Sa solution ; la conception méthodologique de la théorie physique. — 3. La théorie physique est un instrument méthodologique à un double titre : pour exprimer, systématiser et pour découvrir. — 4. Physionomie nouvelle de la théorie physique sous cet angle. — 5. Conséquence : les éléments encore hypothétiques des théories physiques ne doivent pas être discutés au point de vue de leur objectivité : ce serait de la métaphysique et non de la physique. Il faut se borner à analyser leur rôle instrumental. — 6. Équivoque possible ; comment elle est évitée. — 7. La théorie physique systématise l’expérience pour la prolonger ; car pour être utile, il faut qu’elle repose sur l’acquis expérimental. — 8. La multiplicité actuelle des théories physiques et l’unité idéale à laquelle elles aspirent. Si la théorie physique est une méthode, on conçoit facilement pourquoi les théories physiques sont multiples et divergentes. — 9. On conçoit aussi comment, malgré cette multiplicité, l’unité et l’objectivité de la physique restent sauves 
 350
CH. VI.VALEUR DE SAVOIR DES SCIENCES PHYSICO-CHIMIQUES
1. Des deux points de vue auxquels on peut se placer pour estimer la valeur d’une science : théorique et pratique. — 2. Comment on s’est servi de la valeur pratique de la science pour critiquer sa valeur théorique ou valeur de savoir. — 3. Les physiciens, eux, n’ont au contraire jamais tenu qu’à la valeur théorique de leur science. — 4. Vérification de cette assertion pour les physiciens contemporains ; a) Duhem ; b) Mach ; c) Poincaré ; d) Le mécanisme. — 5. Les physiciens contemporains s’accordent même à dire que la science physique est la seule connaissance possible de la nature matérielle, quelle que soit sa relativité. — La valeur pratique de la science ne peut que dériver de sa valeur théorétique et par suite la prouver 
 363
CH. VII.L’ACCORD DES THÉORIES PHYSICO-CHIMIQUES
1. L’argument sceptique de la diversité des opinions, et son rôle dans la critique philosophique contemporaine de la science physique. — 2. Cet argument ne correspond pas à la réalité des choses ; a) ni dans la physique d’autrefois ; b) ni dans celle d’aujourd’hui. — 3. Conclusion : L’unité du développement de la science physique. — 4. Les divergences tiennent à ce que la physique n’est pas encore très éloignée de la période des débuts. — 5. Unanimité des physiciens contemporains sur l’unité finale de la physique. — 6. L’identité du contenu de la physique même théorique, sous les divergences de forme. — 7. À quoi se réduit d’ailleurs le fond des divergences entre les théories physiques. — 8. La dualité actuelle des théories physiques concourt elle-même à l’unité finale de la science physique. — 9. « L’art c’est moi, la science c’est nous ». 10. L’anthropomorphisme de la science : son sens véritable. — 11. Conclusions générales 
 370
LIVRE VI
Quelques indications relatives à la philosophie de la connaissance que paraît impliquer la physique contemporaine.
CH. I.LIAISON ÉTROITE DE LA VÉRITÉ ET DE LA NÉCESSITÉ
1. Connaissance vraie signifie connaissance nécessaire. — 2. La critique sceptique a bien vu cette liaison du nécessaire et du vrai. Elle a cherché à la contester, reprenant en cela une tactique déjà souvent suivie par le scepticisme. — 3. La physique contemporaine maintient au contraire cette liaison et semble préparer une philosophie qui, de même façon et pour les mêmes raisons que le cartésianisme ou le kantisme, fera au nécessaire sa part. — 4. Seulement ce nécessaire paraît devoir être entendu en un sens plus expérimental 
 385
CH. II.INDICATIONS SUR LES NOTIONS D’EXPÉRIENCE ET DE VÉRITÉ
DANS LA PHYSIQUE CONTEMPORAINE
1. Le positivisme modifié : il peut exprimer l’esprit de la physique contemporaine. — 2. Il a été travesti par la critique agnostique qui se réclame de son nom, bien à tort ; ses héritiers véritables, au contraire, s’efforcent par une théorie des catégories entendues en un sens nouveau, de fonder l’objectivité de la science, telle que les physiciens contemporains la conçoivent pour la physique. — 3. Comment on peut entrevoir l’établissement de cette objectivité : il faut d’abord concevoir la relation comme le donné objectif et nécessaire, le seul donné irréductible. — 4. Il faut ensuite expliquer comment se posent et se développent ces relations. Elles résultent d’une évolution nécessaire de notre être. — 5. La vérité dans sa signification évolutionniste. — 6. Une position nouvelle de la philosophie de la connaissance 
 391