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TitreLe Berceau de l'Islam
Sous-titreL'Arabie occidentale à la veille de l'Hégire
AuteurHenri Lammens Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionSumptibus Pontificii instituti biblici
Lieu d’éditionRome
Année d’édition1914
BibliothèqueInternet Archive
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TABLE DES MATIÈRES


Préface 
 v
Liste des sigles et abbréviations principales 
 xix
Introduction 
 1
I
LE CLIMAT DE L’ARABIE OCCIDENTALE
1. — L’Arabie et la Province du Higaz. Délimitation de cette Province
Le terme Arabie, une abstraction fallacieuse ; il ne correspond à aucune unité géographique, physique ou ethnographique 
 9
A quoi aboutit la centralisation sous les Abbâsides 
 »
Représentation physique de la péninsule arabe 
 10
Pourquoi nous bornerons notre étude au Higâz, berceau de l’islam 
 »
Le Higâz et la Mecque, centre religieux de l’Arabie préislamique : comment est née cette théorie. Prétentions des Qoraisites et influence des conceptions qoraniques 
 »
Mahomet s’est considéré comme le prophète du Higâz 
 11
L’influence du Higâz est postérieure à l’islam 
 »
Notre étude débutera avec la première décade du 7e siècle 
 »
Les Bédouins, rebelles à l’abstraction 
 »
Variété des notations géographiques en arabe 
 »
Finesse de l’observation topographique chez le Bédouin 
 12
Pourquoi elle ne s’élève pas jusqu’aux abstractions de géographie politique 
 »
Indifférent à la chronologie, le Bédouin ne suppute pas les divisions du temps ; il ignore son âge 
 »
Le concept de « province » ne lui représente rien ; par ailleurs sa nomenclature géographique note les moindres modifications du sol et du climat 
 12
Ces notations, fréquentes chez les anciens poètes ; absence des dénominations géographiques, des divisions administratives 
 13
Le côté utilitaire, le seul angle sous lequel les nomades ont envisagé la géographie 
 »
Ce qui a fait tort au vocable Higâz et favorisé l’imprécision. Etymologies arbitraires pour ce vocable 
 »
Même pour les centres importants, impossible de décider si, avant l’hégire, on les rattachait au Higâz 
 14
La poésie, source principale de la documentation géographique ; on a plus rarement consulté les archives officielles 
 »
Le califat et la centralisation administrative firent entrer la géographie politique dans la mentalité des Bédouins 
 »
Juristes et casuistes s’intéressent à la question des frontières du Higâz 
 15
Antiquité de ce vocable ; pourquoi plus rare en poésie 
 »
Médine, comprise dans le Higâz. Ses limites s’étendent vers le Sud, à partir de l’hégire. Situation spéciale de la Mecque 
 »
Déplacement des frontières septentrionales du Higâz 
 16
Fixation de l’extension géographique du Higâz : les limites demeurent flottantes à l’Est et au Nord. Pour nous, il comprendra toute l’Arabie occidentale, à l’exception du Yémen 
 »
2. — Climat du Higaz. Température, pluie
Excessif pendant l’été, le climat demeure pénible en hiver, malgré l’absence de la neige. Tout est tranché, heurté dans le milieu arabe 
 17
L’action du vent du Nord, « vent de Syrie » et « vent du Taurus » 
 18
Effets des froides nuits d’hiver sur les hommes et les animaux 
 »
L’hiver, période des pluies 
 19
« Années blanches » et « années grises » ; sécheresses pendant quatre ans 
 »
L’Arabie, pays de l’istisqa, prières pour obtenir la pluie 
 20
Animation dans les tribus, à la fin de l’été. Interrogations sur les probabilités de la pluie anxieusement attendue. Fourrage et eau font défaut 
 »
On épie le retour de la pluie ; on s’apprête à en suivre la première chute. Signal de la migration, de la rentrée hivernale 
 21
La pluie passe par dessus le territoire de la tribu. Les explorateurs ou « rowwâd ». On achète le droit de pacage 
 »
Dispersion des Bédouins ; « réunis à la chute d’un nuage » 
 22
Hivers exceptionnellement humides 
 »
Trombes d’eau, ruptures de nuage, le sail 
 23
Pluie durant une semaine entière 
 »
Le Higâz, labyrinthe de montagnes, de pics basaltiques et dénudés, où rien n’arrête la chute des eaux 
 »
Violence des inondations ; elles forment des fleuves larges comme le Nil et l’Euphrate. Agglomérations et tribus, emportées par les eaux 
 »
La catastrophe est surtout redoutable, quand elle surprend un camp endormi 
 »
Tous les dictons, fruits de l’expérience bédouine, sont attribués au Prophète ; il aurait défendu de camper au fond des vallées 
 »
Inondations récentes ; leurs effets désastreux 
 »
3. — Réservoirs, bassins, étangs, vasques. < gadir »
Même pendant les hivers ordinaires, la pluie suffirait aux besoins restreints du désert, si on relevait les anciens barrages 
 »
La Providence y a pour’u en multipliant les barrages naturels 
 »
Vides et creux, où se ramassent les eau. ; les «gadïr» 
 »
Distraction de la nage en Arabie 
 »
Variété et superficie des gadîr. Absence de lacs 
 »
Série de gadîr, s’échelonnant à divers niveaux ; gadîr poissonneux 
 »
Gadîr permanents, alimentés par des sources ; émissaire assurant le débit du trop plein. Leur coloration ; gadîr temporaires 
 »
Gadîr « d’été » ; gadîr « ne laissant jamais voir le fond » 
 »
Gadîr ayant recueilli les dernières eaux du déluge 
 »
Végétation dans le voisinage des gadîr 
 »
Qualités de leurs eaux, saumâtres, salées « au point d’éborgner un oiseau » Explication de cette composition chimique ; action du soleil 
 »
Les étangs de Homm ; dans le voisinage aucun nourrisson ne peut vivre 
 »
Bassins des couvents chrétiens, célébrés par les poètes. Hommage rendu aux moines par le Qoran 
 »
Gadîr et mares stagnantes dans l’oasis de Médine 
 »
Insalubrité des oasis, causée par les marais 
 »
La malaria endémique dans les terres cultivées du Higâz 
 »
Pas une seule rivière en Arabie. Une cascade 
 »

4. — Le régime des eaux au désert. La salinité du soL Les puits, les < hisa >; qualités de leurs eaux

La salinité du sol, ennemi principal de la flore désertique. Elle est causée par l’évaporation solaire 
 »
Le rôle de la pluie : dessaler la terre, la débarrasser de l’e.xcés de minéralisation. Lessive à grandes eaux 
 »
La violence de la pluie doit vaincre la résistance du sol, amollir la croûte superficielle, la saturer d’humidité 
 »

Les « darât ». Le rôle bienfaisant du sable dans les dàrûl, fonctionnant comme un filtre pour les eaux. Différences avec les nefoûd|page= »}}33 Les «hisâ», réserves d’eau dans le sous-sol, bien connues des Bédouins|page= »}} 34 Comment l’Omayyade Ibn ’Àmir acquit la spécialité de découvrir les eau|page= »}} Les « hisâ », ressource des voyageurs et des troupeaux. Ils rendent les forces au chameau. Très appréciés par les Bédouins|page= »}} Moyens pour faire jaillir l’eau des hisâ et au fond des puits desséchés. Pratiques de Mahomet|page= »}} Description des « dahl » ; propriétés de leurs eaux|page= »}} Le rôle des eaux souterraines|page= »}} Sources et puits ; leurs noms conservés par la poésie. Utilité de cette mention. Le poète Amroulqais et Haggag ......... 36

Creusement des puits, ’un titre de gloire ; puits « inépuisable jusqu’en SaTiân ». Le puits de Loqmân ........... »

Puits possédé par plusieurs tribus, cause de luttes fratricides .... » L’allocution de Qais ibn ’Àsim .......... 37 Le « harîm » ou « himâ » du puits. Conséquences de ce privilège ... » Jugement de Maqdisî sur les eaux du Higaz ....... » Comment on apprécie le puits de Zamzam. Jugement d’Istahri. ... 38 Les nomades peu exigeants en matière d’eau. Comment ils définissent l’eau potable. Multiplicité des puits saumâtres ....... » Rareté du « wasal », eau de roche ; peu de sources coulant à la surface du sol, sinon dans certaines oasis ......... 39 Les « 99 sources » de Yanbo’. Sources vauclusiennes. ..... » Synonymie de sL«, ^^-.^ et -ij . D’où provient le vague de leur signification ? Absence d’inspection topographique. Il s’agit d’eaux, alimentées par des courants souterrains, plutôt que de citernes. ...... > Leur multiplicité en certaines vallées ......... 40 Les eaux courantes dans le Qoran ......... ^> Pourquoi on a placé au mont Radwâ le séjour du Mahdi sî’ite ... Les « petites eaux », suffisant à « abreuver deux cavaliers » . . . . <> Les « eaux bleues » très estimées ; celles engraissant les chameaux|page= »}} Propriétés des eaux de Zamzam ; efforts pour en dissimuler le. goût|page= »}} Eaux comparées à la pluie. Multiplicité des eaux amères|page= »}} Fréquence des « sabaha » . terrains salins ; comment ils se forment|page= »}} Beaucoup de gadïr se transforment en mares salines ; nombre de puits deviennent inutilisables|page= »}} Puits qui « brûlent ie poil du chameau » ; vertu laxative et autres propriétés de certaines eaux|page= »}} Mahomet améliore les eaux. Comment il s’y prend|page= »}} Accidents, causés au Prophète par l’eau des puits|page= »}} Les eaux de Médine ; comment elles se contaminaient. Une explication pour la malaria de Médine|page= »}}43 Le Prophète ensorcelé. Le puits des BanoQ Zoraiq. Les Juifs et l’aménagement des eaux. Ce monopole, une des causes de leur perte|page= »}} Creusement d’un puits ; importance de l’opération|page= »}} Mahomet et les histoires d’empoisonnement. Il soupçonne des tentatives criminelles, se défie des Bédouins|page= »}} La malaria de Haibar|page= »}} L’antisémitisme du Prophète 44 |page= »}} La faune des puits et des sources désertiques. Le sable, le « samoûm », menaces pour les eaux. Profondeur des puits|page= »}} Le Bédouin, buveur de lait. Comment il apprécie l’eau. Absence de précautions pour prévenir la contamination des puits|page= »}} 45 Sources thermales et sulfureuses|page= »}} Eaux utilisées pour la culture. Barrages des « harras »|page= »}} Le mécanisme des norias en Arabie.’AU forcé de tirer l’eau. Les puits « à corde courte ». Ceux ne pouvant servir à l’arrosage|page= »}} 46 Arbres allant puiser l’humidité à 30 mètres de profondeur. Cultures « ba’l »|page= »}}

5. — La fête de la nature. Cueillette de truffes. Flore du néâz. Sources et puits ; classification Au début de l’hiver ! Le « sail » ou l’inondation. Coquetterie de la nature désertique|page= »}} 47 Les charmes du « rabî’ ». Les chevaliers-brigands se font bergers. Courte période de paix|page= »}} 48 Misère du Bédouin à la fin de l’été|page= »}} L’abondance renait : le lait et le beurre. Enthousiasme des nomades. On peut « éteindre le feu et enterrer le couteau|page= »}}49 Cueillette de truffes, d’artichauts. Prospérité, formes exubérantes du chameau|page= »}} Attendrissement des Bédouins. Haggâg et les chameaux|page= »}} Après un siècle de conquêtes la société arabe était demeurée bédouine. Les califes et la villégiature de la bâdia|page= »}} Les meilleurs pâturages, ceux situés loin des eaux. Goijts aristocratiques du chameau|page= »}} L’Arabe, « le parasite du chameau » (Sprenger)|page= »}} Le chameau, la plus utile conquête du nomade|page= »}} Durée éphémère du tabî|page= »}} Les districts du Higâz appartiennent principalement à la catégorie des steppes|page= »}} Origine et formation de la steppe arabe|page= »}} La flore d’Arabie. DiflScultés du sujet : imprécision des écrivains musulmans ; étude peu avancée des plantes désertiques|page= »}} Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/366 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/367 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/368 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/369 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/370 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/371 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/372 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/373 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/374 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/375 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/376 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/377 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/378 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/379 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/380 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/381 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/382 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/383 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/384 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/385 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/386 Page:Lammens - Le Berceau de l'Islam.djvu/387 362 Table des matières

■a. — Exclusion de l’hérédité et de l’idée dynastique. Le droit de primogéniture

L’hérédité du pouvoir, le concept dynastique répugnent aux Bédouins. D’où provient cette répugnance 315

Ils n’admettent pas d’exception, même pour les frères du sayyd, en cette matière .............. 316

Ils flairent partout le danger du pouvoir absolu. « Un roi au Tihâma » ! . . 317 ’Àmir ibn at-Tofail, un des principaux « démons d’Arabie ». Sens de ce qualificatif »

Ses antécédents, ses rapports avec le poète A’sâ, avec Mahomet . . . 318 .Son opinion sur l’hérédité du pouvoir ........ 319 Le Bédouin refuse de se lier au sort d’une famille. L’histoire de Zohair ibn Ganâb en fournit un nouvel exemple ........ » Portrait, qualités éminentes de Zohair, un des « Centenaires » ... 320 Succès et durée extraordinaires de sa carrière publique. Son suicide par le vin, le genre de mort aristocratique ........ 321 Les Bédouins, une race prolifique. Nombreuse descendance de Zohair. Opposition de son neveu, lequel hérite de son autorité ..... 322 Ma’n ibn Aus et sa longanimité dans une situation analogue. Beaux vers qu’il prononce à cette occasion .......... 323

Même inconsistance chez les tribus de Rabï’a ....... » Le déplacement incessant de l’autorité charme les Bédouins .... 324 Ils protestent contre Aboîi Bakr, succédant à Mahomet ..... » Ils n’admettent pas la stabilité du pouvoir, même au sein d’un clan considérable 325

L’histoire arabe enregistre quatre exceptions. C’est un phénomène que la succession de trois chefs en ligne directe ........ » Quatre grandes familles en Arabie : elles doivent compter une succession ininterrompue de quatre chefs, ayant mérité le titre de kâmil. Les députés arabes en présence du roi de Perse ........ 326 A quelles conditions la famille d’Asmâ’ ibn Hâriga conserva le titre de sayyd » Celle de l’Ansârien Sa’d ibn ’Obâda compte une série de quatre sayyd. Ce chiffre n’a jamais été dépassé dans une même famille .... 327 Théorie d’Ibn Haldoûn : pourquoi «la noblesse d’une famille persiste pendant quatre générations ». L’exemple du patriarche Joseph .... » On ne peut opposer celui des Gassânides et des Lahmides .... » Chez ces derniers, l’idée dynastique fut un emprunt étranger, imposé par les gouvernements qu’ils servaient. Avantages de cette situation. Impression produite sur l’esprit des nomades. ........ 328 Les Arabes ignorent le droit de primogéniture. Les premiers-nés sont de mauvais augure, surtout quand ils ont les yeux « bleus », une couleur néfaste. Explication physiologique de ce préjugé|page= »}} 329 Même dans le cas de transmission directe, l’aîné n’hérite pas nécessairement du pouvoir paternel|page= »}} La konia et le nom de l’aîné. On évite de la combiner avec ce nom. Aboû Hobaib, konia injurieuse d’Ibn Zobair. Pourquoi ?|page= »}} 330 La succession de Hogr père d’Amroulqais. Le commandant militaire peut désigner son remplaçant, exemple imité par les califes Aboû Bakr et ’Omar à leur mort|page= »}} La pratique chez les Omayj’ades, critiquée par l’orthodoxie|page= »}} 331

CONCLUSION

Mahomet et les Qoraisites se préparent à utiHser les Bédouins pour en tirer les cadres de leurs armées. Accumulation d’énergies dans cette race|page= »}} Passivité, violence : entre ces deux pôles oscille toute la destinée bédouine|page= »}} Les lacunes morales du Bédouin le mettaient à la merci de meneurs ambitieux. Comment ils exploitent ses penchants violents|page= »}} Ils les disciplinent par la guerre sainte : tâche ébauchée par Mahomet|page= »}} Elle sera achevée par les Omayj’ades|page= »}} L’inscription au difan transformera ces brigands nés. Arraché à son milieu anarchique, le Bédouin deviendra un incomparable instrument de propagande et de défense islamites|page= »}} 334 Table des matières|page= »}} 335

Addenda et Corrigenda|page= »}} 365