Livre:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 7.djvu

TitreÉtude sur l’histoire d’Haïti
VolumeTome 7
AuteurBeaubrun Ardouin Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionChez l’auteur
Année d’édition1853
BibliothèqueBibliothèque nationale de France
Fac-similésdjvu
AvancementÀ valider
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Le sénat remplace plusieurs de ses membres qui ont pris parti dans la rébellion de Christophe. — Il décrète une amnistie pour les fautes et délits commis antérieurement à la constitution. — Il rend une loi sur l’organisation de l’administration générale, placée sous la direction d’un seul secrétaire d’État. — Conduite de Gérin à cette occasion. — Loi sur les patentes. — Pétion est élu Président d’Haïti. — Lois abolissant le quart de subvention remplacé par l’impôt territorial, et sur le cabotage. — Pétion prête serment pardevant le sénat. — Il est seul autorisé a proposer des candidats aux emplois vacans. — Loi interprétative de celles rendues sur les propriétés confisquées des anciens colons. — Loi fixant les appointemens des fonctionnaires et employés de l’administration. — Promotions de généraux sur la proposition de Pétion. — Le sénat lui défère la faculté de désigner ceux des candidats qu’il croit propres a remplir les emplois vacans, — d’entretenir les relations extérieures, de conduire les négociations, de conclure tous traités ou conventions d’alliance, de commerce, etc., sous la réserve de sa sanction. — Motifs de ces délégations de pouvoirs : mission politique de Théodat Trichet en Angleterre. — Diverses lois sur l’enregistrement, le timbre et autres objets de finances, etc. — Amnistie accordée aux insurgés de la Grande-Anse. — Le territoire soumis à Christophe est déclaré en état de révolte. — Diverses lois sur l’organisation d’un régiment de dragons, d’un corps de gendarmerie, des demi-brigades d’infanterie, sur la police des villes, sur celle des campagnes. — Pétion propose au sénat de vendre une habitation à chaque officier de l’armée, de tous grades : le sénat n’accueille pas sa proposition. — Examen de leurs vues respectives sur le système agricole de la République, par l’analyse de la loi sur la police des campagnes. — Lois sur la discipline militaire et sur la direction des douanes. — Comparaison entre le système fiscal de l’Empire et celui de la République. — Effets produits dans les campagnes, par l’exemple que trace Pétion sur ses fermes, aux propriétaires et fermiers de l’Etat. — Lois sur le commerce, sur l’avancement dans l’armée, sur les vols de café dans les campagnes. — Mesures ordonnées par le sénat, à l’occasion de dilapidations commises dans les finances. T. VII. 3


Le conseil d’État du Cap prend diverses mesures. — Lois sur les émolumens alloués aux officiers et la solde des troupes. — sur l’administration des finances. — Christophe conçoit l’idée de vendre les biens du domaine et ajourne cette mesure : réflexions à ce sujet. — Lois sur l’organisation des tribunaux, — sur les droits des enfans naturels, — sur la tutelle et l’émancipation. — Appréciation du régime établi par Christophe. — Conduite tenue par le général Lamothe Aigron, qui est cause de son renvoi du sénat. — Insurrection de J.-L. Rebecca au Port-de-Paix, et de Massez au Gros-Morne, en faveur de la République. — Mort de Rebecca. — Répression ordonnée par Christophe. — Toussaint Boufflet. — Proclamation de Pétion, décret du sénat, sur l’insurrection du Nord. — Expédition militaire confiée au général Bazelais qui s’empare des Gonaïves. — Pétion marche contre Saint-Marc. — Lutte des insurgés sous les ordres de Nicolas Louis. — Bazelais évacue les Gonaïves. — Pétion lève le siège de Saint-Marc et retourne au Port-au-Prince. — Propos attribués au général Yayou pendant la campagne. — Nouvelle expédition militaire sous les ordres du général Lamarre qui débarque dans la péninsule du Nord. — Son début dévoile la loyauté de son caractère. — Loi du conseil d’État sur les denrées du pays. — Conduite habile de Christophe envers un corsaire français naufragé. — Il marche contre Lamarre et l’assiège au Port-de-Paix. — Lamarre évacue cette place : mort des généraux Pourcely et Raphaël. — Ajournement du sénat et ses causes. — Décret qui délègue la dictature militaire et administrative à Pétion, durant l’ajournement du sénat. — Adresse du sénat au peuple et à l’armée, pour justifier cette mesure. — Conspiration du général Yayou. — Lettre de Pétion à Lamarre sur cet événement. — Mort de Yayou. — Jugement, condamnation et exécution de ses complices, au Port-au-Prince.32


Effet produit par la conspiration de Yayou. — L’insurrection de la Grande-Anse continue et y est circonscrite. — Résultat de l’opposition du général Gérin à Pétion. — Effet produit sur son esprit par un pamphlet politique de Juste Chaniatte. — Blanchet aîné est révoqué de la charge de secrétaire d’État, et nommé secrétaire général du gouvernement : il demeure mécontent. — César Thélémaque le remplace en qualité de secrétaire d’État. — Lamarre marche contre le Port-de-Paix et provoque du président une campagne contre Saint-Marc. — Il est battu et sa troupe dispersée dans les bois. — Il envoie le général Nicolas Louis au Port-au-Prince, à cause de ses excès. — Il reprend l’offensive et bat l’ennemi. — Premières relations de commerce entre Cuba et le Môle, par des Français. — Le général Magloire Ambroise fait suspecter sa fidélité à la République et est appelé à résider au Port-au-Prince. — Divers actes du secrétaire d’État pour avoir des ressources financières. — Pétion fait payer Jacob Lewis des marchandises livrées à Dessalines. — Le général Bonnet commande en chef les troupes en campagne contre Saint-Marc. — Bataille livrée sous les murs de cette ville, où sont tués Barthélémy Mirault et J.-L. Longueval. — Retour de l’armée au Boucassin. — Bonnet va à Jacmel pour déjouer les trames de Magloire Ambroise. — Ce général s’évade du Port-au-Prince et s’y rend aussi. — Il y est arrêté en flagrant délit de rébellion, par le colonel David-Troy, et s’empoisonne. — Évasion de ses complices. — Le président envoie des troupes à Jacmel, sous les ordres du colonel Gédéon. — Examen de la conduite de Borno Déléard qui part pour l’étranger. — Arrestation et assassinat de plusieurs citoyens de Jacmel : pillage de leurs objets mobiliers. — Jugement sur la conduite de Pétion en cette circonstance. — Le camp du Boucassin est placé sous les ordres du général Gérin. — Sa sévérité outrée envers les militaires. 99


Le Sénat reprend ses séances et célèbre l’anniversaire de l’Indépendance d’Haïti. — Indice de froideur entre ce corps et Pétion ; ses causes. — Message au Président d’Haïti, et sa réponse. — Réflexions sur ces actes. — Adresse du Sénat au peuple. — Gérin renouvelle sa démission de sénateur, qui est acceptée. — Diverses lois rendues, principalement sur les finances. — Ordre du jour du Président sur l’habillement des troupes, les déserteurs, etc. — Gérin, mécontent, quitte le camp du Boucassin et va dans le Sud. — Lois accordant des pensions viagères en récompense des glorieuses actions de Coutilien Coustard et de Jean-Louis Rebecca. — Mort héroïque de Pierre Derenoncourt et de l’équipage du garde-côtes la Constitution. — Honneurs rendus a leur mémoire par une loi du Sénat. — Lamarre et son armée vengent leur mort, en battant les troupes du Nord. Insuccès de Lys et David-Troy, au Mirebalais. — Marion chasse l’ennemi des Crochus. Nouvelles lois rendues sur les hôpitaux et la marine militaires. — Sévérité du Sénat envers des comptables. — Rappel de Thimoté au Sénat, élection de Delaunay et de Lamarre comme sénateurs. — Création et formation de la garde du Président d’Haïti. — Célébration de la fête de l’Agriculture. — Départ de Pétion pour le Sud, et ses causes. — Combats entre Lamarre et les troupes du Nord qui sont vaincues. — Le Sénat décrète que l’armée expéditionnaire a bien mérité de la patrie. — Pétion arrive à Jérémie. — Conduite de Gérin à son égard. — Il lui écrit et donne sa démission de commandant du département du Sud. — Réponse de Pétion qui l’accepte. — Réflexions à ce sujet. — Formation du corps des Éclaireurs, à Jérémie. — Autres mesures prises par Pétion. — Mort du général Blanchet jeune qui reçoit les honneurs dus à son rang. — Pétion va aux Cayes : accueil qu’il reçoit dans tout le Sud. — Il fait célébrer aux Cayes un service funèbre à la mémoire des braves morts dans la première guerre civile 130


Correspondance militaire de Lamarre avec le sénat : effet qu’elle produit. — Le sénat ordonne des mesures militaires contre l’ennemi qui paraît au Boucassin, et rappelle Pétion qui est encore aux Cayes. — Le général Bazelais combat l’ennemi et le chasse. — Retour de Pétion au Port-au-Prince. — Situation des esprits. — Faits relatifs à Bergerac Trichet qui est arrêté et mis en prison par ordre de Pétion. — Mort de César Thélémaque. — Le sénat le remplace provisoirement par J.-C. Imbert. — Pourquoi il ne nomma pas Bonnet. — Pétion répond à une lettre de Th. Trichet sur sa mission en Angleterre. — Un sénateur propose de retirer les pouvoirs extraordinaires donnés à Pétion ; le sénat adopte la proposition et nomme un comité pour préparer le projet de décret. — Il se décide à aller en corps faire des Remontrances à Pétion. — Accueil qu’il en reçoit. — Impassibilité de Pétion : il demande le document pour y répondre, et n’y répond pas. — Examen des accusations contenues dans cet acte. — Le sénat se donne une garde particulière. — Il ordonne la levée générale de la garde nationale et la réunion des troupes, pour entrer en campagne. — Il ajourne le vote du décret sur les pouvoirs accordés à Pétion. — Pétion l’informe des motifs qu’il a eus pour créer provisoirement l’arrondissement de Tiburon. — Un comité est nommé pour faire un rapport à ce sujet. — Le sénat rend le décret qui rapporte celui du 1er juillet 1807 relatif aux pouvoirs extraordinaires donnés au Président d’Haïti : il décide l’impression de ses actes et procès-verbaux pour les envoyer aux autorités civiles et militaires. — Méditations et résolution de Pétion à ce sujet. — Il élève le colonel Métellus au grade de général de brigade, afin de prouver au sénat qu’il continue l’exercice de ses pouvoirs extraordinaires. — Les troupes applaudissent à cette promotion. — La question politique est résolue par cette décision militaire. — Lettre de Marion au sénat, relative à Michel. — Lettre de David-Troy a ce sujet. — Michel se rend au Môle où Lamarre l’accueille et finit par solliciter en sa faveur auprès de Pétion. — Rapport du comité sur l’arrondissement de Tiburon et vote du sénat qui le confirme. — Ce corps décide que ses membres peuvent toucher leurs indemnités directement du trésor : Pétion ordonne de les payer. — Le sénat rend la loi du 24 août, préparée par Daumec, sur l’organisation des tribunaux de la République. 163


Campagne de Lamarre dans les hauteurs du Port-de-Paix ; ses succès. — Campagne de Pétion contre Saint-Marc ; ses succès. — Situation fâcheuse des troupes de Lamarre. — Pétion lui envoie des secours, d’accord avec le sénat. — Souscription volontaire au Port-au-Prince, et contributions dans toute la République. — J.-C. Imbert résiste au sénat. — Mission à la Jamaïque, à propos de l’Anglais Goodall. — Gérin envoie des provisions au Môle. — Le sénat l’en félicite. — Combat devant Saint-Marc et entre les flottes ennemies. — Intrigues ourdies au Port-au-Prince. — Pétion se décide à lever le siège de Saint-Marc. — Le sénat prend des mesures militaires pour aller au secours de l’armée, et écrit à Gérin de venir au Port-au-Prince pour les diriger. — Gérin accepte, mais tarde à s’y rendre. — Retour de Pétion en cette ville. — Le sénat fait organiser sa garde. — Il rend les lois sur la trésorerie générale et les attributions du secrétaire d’État. — Arrière-pensée du sénat dans cette dernière loi. — Adresse de Pétion au peuple et à l’armée, où il parle des factieux qui ont tramé secrètement. — Le sénat lui écrit de les faire arrêter. — Il élit Bonnet, secrétaire d’État. — Arrêté de Pétion qui rend les commandans d’arrondissement indépendans les uns des autres, et soumis au Président d’Haïti seul. — Revers de Lamarre, détresse de ses troupes. — Il apprend le retour de l’armée au Port-au-Prince, et replie au Môle. — Sa situation et son courage. — Organisation de la secrétairie d’État par Bonnet. — La garde du sénat est formée. — Gérin arrive au Port-au-Prince. — Le sénat le complimente et écrit à Pétion de l’activer. — Dénonciation d’abus, etc., au sénat. — Ce corps rappelle Gérin aux fonctions sénatoriales. — Sa motion d’ordre et sa déclaration sur un plan d’organisation qu’il a médité. — Mode propose de traîner Pétion à la barre du sénat. — Gérin l’accuse de prolonger la guerre. — Protestation de plusieurs sénateurs. — Mesures militaires ordonnées par Pétion. — Le sénat ne se réunit plus. — Gérin retourne à l’Anse-à-Veau d’où il écrit à Pétion. — Réponse de Pétion. — Examen des causes de rivalités entre plusieurs personnages. — Deux actes législatifs de Pétion. — Ordre en conseil du Roi d’Angleterre qui autorise les relations commerciales des sujets britanniques avec Haïti202


Causes diverses de l’insurrection des Indigènes de l’Est contre les Français. — Projet de Juan Sanches de Ramirès. — Faits de don Torribio Montès, gouverneur de Porto-Rico. — Il déclare la guerre au général Ferrand : réponse de celui-ci. — Conspiration de Juan Sanches. — Convention entre les Anglais et T. Montès, pour l’expulsion des Français de l’Est. — Conspiration de Cyriaco Ramirès vers Azua, et ses relations avec Pétion : il en reçoit des armes et des munitions. — J. Sanches en reçoit de Christophe. — Le colonel Aussénac est battu par C. Ramirès, à Malpasso et Savana-la-Mula. — Il est forcé d’abandonner Azua. — J. Sanches prend les armes a Seybo. — Ferrand marche contre lui. — Combat entre eux a Palo-Hincado, où Ferrand est vaincu : il se tue. — Le général Barquier lui succède et se prépare à défendre Santo-Domingo. — Les Anglais donnent leur concours aux indigènes pour s’emparer de Samana. — Commencement du siège de Santo-Domingo. — Divisions entre C. Ramirès et J. Sanches. — Ce dernier s’adresse à T. Montès, qui le réduit à un rôle subalterne. — J. Sanches convoque une assemblée d’habitans à Bondilla. — Cette junte déclare que les indigènes ont pris les armes au nom de Ferdinand VII, leur légitime souverain, et reconnaissent J. Sanches pour capitaine-général et intendant par intérim. — Motifs de cette déclaration. — C. Ramirès se retire sur sa propriété. — Mesures que Pétion et Bonnet prennent pour secourir le Môle, assiégé par Christophe. — Les troupes du Nord y pénètrent de nuit et en sont chassées ensuite. — Plusieurs lettres de Lamarre demandant des secours. — La flotte en apporte au Môle. — Incident produit par une corvette anglaise. — Mort violente du sénateur Thimoté, et ses causes. — Sentimens exprimés au président par Lamarre, a cette occasion. — Proclamation du Président d’Haïti annonçant une nouvelle campagne contre Christophe. — Promotion de Bauvoir, Voltaire et Beauregard, au grade d’adjudant-général. — Faits passés aux Abricots, relatifs a Goman. 239


Pétion rappelle le général Gérin à l’activité militaire, en lui donnant le commandement d’une division dans la campagne qui s’ouvre. — Il nomme Bonnet et Lamarre, généraux de division. — Bonnet commande une autre division de l’armée. — Elle se porte au Mirebalais et ne peut traverser l’Artibonite, par la crue des eaux. — Le plan de la campagne ne peut s’exécuter. — Nouvelle expédition à la Sourde, sous les ordres du colonel Lys. — Désertion considérable des troupes. — Attaque infructueuse du fort de la Sourde où meurt le colonel David-Troy. — Retraite de la colonne par l’ancienne partie espagnole, et son retour au Port-au-Prince. — La désertion des troupes contraint Pétion à y retourner aussi. — Conduite du général Gérin, qui retourne à l’Anse-à-Veau. — Promotions de généraux de brigade. — Le général Lys va remplacer à Jérémie le général Francisque, qui vient occuper sa place au Port-au-Prince. — Pétion fait commencer les fortifications de cette ville. — Combats entre la flotte républicaine et celle du Nord, où la première obtient des avantages. — Le Môle est approvisionné et soutient le siège. — Mesures financières provoquées par Bonnet. — Acte concernant le commerce et la condition des étrangers dans la République. — Arrêté du Président d’Haïti qui distribue des concessions de terre à titre de don national, aux officiers et soldats invalides ou en non-activité de service. — Cette mesure est étendue aux gérans ou conducteurs des habitations rurales. — Capitulation de Santo-Domingo envers les Anglais et les Indigènes. — Portrait de Juan Sanches de Ramirès. — Pétion et Christophe lui envoient des députations qui le félicitent sur ses succès. — Rétablissement du commerce des bestiaux. — Projets de Juan Sanches pour faire scission avec l’Espagne et s’allier avec Christophe. — Conspiration du général Gérin, qui se suicide. — Jugement sur lui. — Proclamation de Pétion à ce sujet. — Bergerac Trichet et Thomas Durocher sont emprisonnés pour leur complicité. — Arrêté qui fixe la garde des généraux. — Lys revient au Port-au-Prince, et Francisque retourne à Jérémie. — Retour en Haïti de F. Garbage et Quayer Larivière. 276


Le général André Rigaud arrive de France aux Cayes. — Accueilli avec allégresse, il se rend au Port-au-Prince, sur l’invitation de Pétion. — Réception qui lui est faite par tous les citoyens, honneurs qu’il reçoit du Président d’Haïti. — Il est promu général de division. — Réflexions sur les circonstances dans lesquelles il retourne dans le pays. — Pétion supprime la charge de secrétaire d’État et la remplace par celle d’un administrateur général des finances. — Il révoque Bonnet et le remplace par J.-C. Imbert. — Examen des motifs donnés pour ces mesures et de ceux qui ont pu réellement les occasionner. — Les Anglais informent Pétion, que Rigaud est envoyé par la France dans un but politique. — Pétion lui en donne connaissance et il l’avoue, en expliquant sa conduite. — Autre renseignement sur le retour de Rigaud. — Justification des mesures politiques de Pétion. — Il charge Rigaud de pacifier la Grande-Anse, et place les forces du département du Sud sous ses ordres. — Idée que conçoivent les factieux, à cette occasion. — Situation critique de la place du Môle. — La flotte de la République ne peut rien faire pour elle, celle du Nord ayant une frégate. — Projet audacieux conçu par Lamarre, d’enlever cette frégate à l’abordage, et repoussé par Panayoty. — Lamarre est tué par un boulet. — Éveillard lui succède. — La prise des forts de la Presqu’île contraint la flotte à fuir au Port-au-Prince. — Le Derénoncourt est détruit sur la Gonave. — Christophe donne le nom de Cap-Henry à la ville du Cap. — Honneurs funèbres rendus à Lamarre, au Port-au-Prince. — Pétion expédie des barges qui apportent quelques secours au Môle. — Éveillard est tué par une balle. — Toussaint Paul le remplace. — Combats et résolution de ce chef. — Il envoie au Port-au-Prince, les insignes militaires de la garnison du Môle, et évacue les forts qui lui restent. — Tous les défenseurs du Môle sont successivement faits prisonniers. — Mort glorieuse de Toussaint Paul, à la citadelle Henry. 313


Situation des esprits après la chute du Môle : reproches faits à Pétion. — Rigaud se fait le chef de la faction du sénat et se place sous l’influence de Bruno Blanchet. — Il a une entrevue avec Goman et ne réussit pas à le porter à la soumission. — Il propose à Pétion un plan d’organisation qui n’est pas accepté. — Son amour-propre froissé le porte à des reproches injustes. — Réflexions sur ce plan et sur ses lettres à Pétion. — Le projet de la scission du Sud se concerte a Jérémie, entre Rigaud et Blanchet. — Opinion du colonel Borgella à ce sujet. — Moyens constitutionnels employés pour y parvenir. — Faits survenus aux Cayes où Bigaud et Blanchet arrivent subitement. — Des députés de communes se constituent en assemblée départementale, prononcent la séparation du Sud de l’Ouest, nomment Rigaud général en chef du département et lui adjoignent un conseil privé pour l’administrer. — Réflexions sur ces actes. — Motifs de la participation qu’y prend Borgella. — Attitude primitive des généraux qu’il entraîne par son exemple. — Les généraux Bonnet et Lys quittent le Port-au-Prince et se rendent dans le Sud. — Examen des causes probables de leur défection. — Mesures militaires que prend Pétion. — Députation qu’il envoie auprès de Rigaud. — Rigaud et son armée vont près du Pont-de-Miragoane. — Pétion s’y rend et l’invite a une entrevue. — Christophe envoie une députation au Port-au-Prince. — Rigaud et Pétion en présence au Pont-de-Miragoane : leur conduite respective. — Pétion consent a la séparation, et retourne au Port-au-Prince. — Ce que fait Rigaud dans le Sud. — Ordre du jour de Pétion contre les malveillans qui tiennent des propos. — Il fait travailler aux fortifications du Port-au-Prince.   350


Acte de l’assemblée départementale du Sud, réglant l’exercice du pouvoir conféré à Rigaud : injure qui y est faite à Pétion. — Adresse de Pétion au peuple et à l’armée. — Il invite les sénateurs présens au Port-au-Prince à rentrer en session. — Ces sénateurs appellent ceux qui sont dans le Sud. — Ceux-ci font défaut, et les autres constituent le sénat. — Le 9 mars, Pétion dépose le pouvoir présidentiel. — Le sénat le réélit pour 4 années. — Il prête serment : discours à cette occasion. — Interpellation qui lui est faite à l’église, par Saget, ancien constituant. — Modération de Pétion. — Loi sur le commerce. — Acte du conseil du Sud sur les finances. — Rigaud publie une adresse des citoyens du Sud à leurs frères de l’Ouest : accusations insérées dans cet acte contre Pétion. — Paroles qu’il prononce en le lisant. — Il fait faire aussi une adresse des citoyens de l’Ouest à leurs frères du Sud : accusations qu’elle contient contre Rigaud. — Conduite de Juan Sanches, à Santo-Domingo. — Conspiration ourdie contre lui. — La Régence d’Espagne y envoie Xavier Caro. — Députation envoyée par Christophe à Juan Sanches : concert entre eux. — Retour de Xavier Caro en Espagne. — Adresse de Juan Sanches à ses concitoyens, et sa mort. — Christophe lui fait rendre des honneurs funèbres. — Il se fait nommer Roi d’Haïti, établit la monarchie et la noblesse dans le Nord et l’Artibonite. — Ses actes sur ces institutions. — Titres fastueux qu’il adopte. — État des finances dans l’Ouest. — Soulèvement d’un bataillon de la 17e dans la Grande-Anse. — Il se porte aux Cayes. — Rigaud va à sa rencontre aux Quatre-Chemins et court des dangers. — Borgella le protège. — Les soldats mutinés l’attaquent dans sa maison en ville. — Ils sont défaits par la garde nationale, etc. — Répression sanglante de cette révolte et meurtre de quelques partisans de Pétion. — Borgella protège la vie du général Wagnac. — Proclamation de Rigaud, accordant amnistie aux soldats en fuite. — Wagnac est l’auteur de leur révolte. — S’il a agi d’après les instructions de Pétion. — Maladie de Rigaud, chagrins qu’il éprouve. — Pétion va au Pont-de-Miragoane avec des troupes, et revient au Port-au-Prince. 389


Conspiration avortée du général Delva. — Il résiste a son emprisonnement et sort du Port-au-Prince. — Émotion dans la ville. — Promotion des généraux Métellus et Boyer au grade divisionnaire : ce dernier est nommé commandant de l’arrondissement du Port-au-Prince. — Ordre du jour du Président d’Haïti sur la conspiration. — Delva vient faire sa soumission et est mis en prison. — Il est jugé et condamné à 5 années de détention. — Appréciation de sa conduite. — Pétion provoque du sénat des dons nationaux en faveur des généraux. — Loi à cet effet. — Effet moral et politique de cette mesure. — Comparaison sur la nature de ces dons et des fiefs accordés par Christophe. — Mort d’André Rigaud aux Cayes. — Appréciation de sa conduite. — Le conseil du Sud élit le général Borgella a sa place. — Proclamation pacifique du nouveau général en chef. — Il écrit à Pétion et propose des arrangemens entre le Sud et l’Ouest. — Phases de la négociation. — Esprit qui anime le conseil du Sud, ses instructions à ses commissaires. — Esprit qui anime Pétion, ses instructions à ses commissaires. — Ils se réunissent au Grand-Goave et ne s’entendent pas : rupture des conférences. — Pétion informe le sénat de ces négociations infructueuses. — Le conseil du Sud publie tous les documens y relatifs. — — Espérances qui en résultent pour la fin de la scission du Sud 428


Défection d’une partie de la flotte de Christophe en faveur de la République. — Capture, après combat, de la frégate haïtienne par une frégate anglaise qui l’amène a la Jamaïque. — Borgella se plaint de cette action aux autorités de cette île. — Sa réclamation n’est pas admise. — Naufrage de son envoyé, qui est secouru et ramené aux Cayes par une frégate anglaise. — Codification des lois du royaume de Christophe en un code unique sous le titre de Code Henry. — Examen de cette législation : sévérité barbare de la loi pénale militaire. — Proclamation de Christophe sur la défection de sa flotille, et annonçant sa campagne contre le Port-au-Prince. — Les arrondissemens de Jérémie et de Tiburon proclament l’autorité du Président d’Haïti. — Borgella marche contre Jérémie et renonce bientôt à ce dessein. — Ses dispositions, en apprenant que Pétion envoie une députation auprès de lui. — Défection des troupes qui sont avec lui : elles rentrent aux Cayes où le général Wagnac rétablit l’autorité du Président d’Haïti. — Le général Bonnet est retenu prisonnier. — Défection du général B. Leblanc et de l’arrondissement de Nippes. — Borgella se rend à Aquin où il se réunit à d’autres généraux du Sud. — La députation de Pétion l’y trouve et lui remet sa dépêche : propositions du président. — Borgella persuade les généraux réunis autour de lui, de se soumettre à l’autorité du Président d’Haïti. — Sa réponse parvient à Pétion au Petit-Goave. — Ordre du jour de Pétion en entrant dans le Sud. — Son entrevue, à Trémé, avec Borgella et les autres généraux. — Ils se rendent tous aux Cayes. — Pacification entière du Sud. — Fuite de Bruno Blanchet à l’étranger. — Le général Bonnet demande et obtient un passeport pour s’y rendre. — Pétion fait brûler les archives du conseil départemental. — Lettres blâmables du général Boyer à Pétion. — Dispositions militaires qu’il fait au Port-au-Prince, en apprenant la marche de Christophe. — Il en avertit Pétion. — — Récit de l’apparition antérieure d’une prétendue Vierge au Cul-de-Sac. — Bataille de Santo où l’ennemi est vainqueur, mais qui sauve le Port-au-Prince. — Le général Magny s’arrête à Brouillard. — Christophe fait donner des assauts qui sont repoussés au fort de Sibert, par les généraux Métellus et Bergerac Trichet 465


Pétion retourne au Port-au-Prince, en apprenant la marche de Christophe. — Le fort de Sibert est assiégé et évacué : mort du général Métellus. — Promotion du général Gédéon au grade divisionnaire. — Christophe fait brûler les blessés de Sibert. — Réorganisation de la flotte républicaine. — Abandon de la Croix-des-Bouquets. — Borgella commande la première ligne de défense du Port-au-Prince ; Gédéon, la seconde. — Les batteries ennemies ouvrent leur feu contre la place. — Lys prend le commandement du fort National. — Mort de Verger dans une mine. — Pétion quitte le palais et occupe la loge des francs-maçons. — Petit-Brueil est tué par une bombe. — Borgella est blessé à la tête. — Le général Guerrier enlève les postes de la ligne extérieure, commandés par les généraux Frédéric et Marion. — Borgella lui est opposé et arrête ses succès. — Combats entre la flotte de la République et celle du Nord : F. Bernard est blessé. — Conduite partiale des officiers de deux frégates anglaises. — Pétion ordonne la circulation d’une petite monnaie dans l’arrondissement de Nippes. — Fabrication de fausse-monnaie au Port-au-Prince. — Le général Guerrier échoue, le 31 mai, dans de nouvelles attaques contre les postes commandés par Borgella. — Embauchage des soldats ennemis par ceux de la République. — Le colonel Marc Servant, du 7e régiment de Saint-Marc, provoque la défection de son corps et de deux autres en faveur de la République. — Le général Magny y est entraîné malgré lui. — Christophe revient de Saint-Marc, en apprenant ce fait. — Il convoque ses généraux en conseil de guerre, et ordonne la levée du siège en retournant à Saint-Marc. — Son armée évacue dans la nuit du 14 au 15 juin. — Pétion ne veut pas la poursuivre : motifs qu’il en donne. — Les troupes du Sud retournent à leurs cantonnemens, sur l’ordre que Pétion leur fait donner par Borgella. — Borgella, Lys, Francisque et B. Leblanc retournent aussi dans ce département. 510


FIN DU SEPTIÈME VOLUME.

ÉTUDES

SUR

L’HISTOIRE D’HAÏTI

PAR B. ARDOUIN

ANCIEN MINISTRE D’HAÏTI PRÈS LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS
ANCIEN SECRÉTAIRE D’ÉTAT DE LA JUSTICE, DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES CULTES



TOME SEPTIÈME.





PARIS

CHEZ L’AUTEUR,
RUE VANNEAU, 40.
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1856