Lettres de Chopin et de George Sand/Lettre 7

Texte établi par Ronislas-Edouard Sydow, Denise Colfs-Chainaye et Suzanne Chainaye, [Edicions La Cartoixa] (p. 15-16).

7. — George Sand à la comtesse d’Agoult, à Côme.

Nohant, 2 janvier 1838.

Bonsoir, bonne et charmante princesse, bonsoir, cher Crétin du Valais. N’oubliez pas Piffoël qui dépose à vos pieds son cœur, son cigare et les vestiges de sa robe de chambre écarlate. Piffoël ira peut-être à Paris à la fin de janvier, surtout si on célèbre une seconde fois, comme les journaux l’ont annoncé, la Messe de Berlioz. Piffoël serrera de grand cœur la main à Sopin à cause de Crétin et aussi à cause de Sopin [sic], because Sopin is veri zentil. Piffoël beseaches Fellow not to read Dernière Aldini[1] but to read next production wich is much better and not yet finished. Piffoël vous presse dans ses bras et vous prie de l’aimer, après vous each other s’il en reste.

  1. George Sand écrivit la Dernière Aldini en collaboration avec son amant du moment : le jeune auteur dramatique Félicien Mallefille qu’elle avait installé à Nohant en qualité de précepteur de son fils. Sa liaison avec Mallefille ne l’empêchait pas, on le voit, de songer à Chopin.