Lettres (Trad. Talbot)

Œuvres de Xénophon
Tome second - Lettres.
Traduction française de Eugène Talbot
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LETTRES[1].



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LETTRES EXTRAITES DES ÉPÎTRES SOCRATIQUES



I[2]


… Oui, Gryllus, mon fils, et les siens ont fait tout ce qu’on était en droit d’attendre d’eux ; et vous, vous faites bien de m’écrire au sujet de Socrate. Il faut que nous, nous montrions du cœur à faire l’éloge d’un homme dont la vie s’est passée dans la sagesse, la sainteté, le respect des dieux ; à blâmer et à accuser la fortune de ceux qui se sont ligués contre lui. et qui, du reste, seront punis avant peu. Les Lacédémoniens vont plus loin, car le contre-coup de l’événement se fait sentir jusqu’ici ; ils flétrissent notre peuple, en disant qu’il est devenu fou d’avoir consenti à mettre à mort le plus innocent des hommes, celui que la Pythie avait déclaré le plus sage de tous[3]. Si les amis de Socrate ont encore besoin de quelqu’une des choses que j’ai envoyées, faites-le-moi savoir. Nous leur viendrons en aide ; c’est une bonne œuvre et une nécessité. Vous avez raison de m’écrire de concert avec Eschine. Il me semble essentiel que vous m’écriviez tout ce qu’a fait et dit autrefois notre philosophe. Son apologie sera éclatante pour la génération actuelle et pour la postérité, si nous ne la présentons pas comme une défense de tribunal, mais si nous faisons briller à tous les yeux la vertu de ce grand homme. Je dis que nous manquerions aux devoirs de l’amitié, et, comme il le disait lui-même, à ceux de la vérité, si nous ne nous mettions pas de tout cœur à écrire.

Il m’est déjà tombé entre les mains un écrit de Platon sur ce sujet, avec le nom de Socrate ; et la partie dialoguée ne manque pas de mérite. Je crois pourtant, en lisant ce qui a rapport à Mégare, qu’il ne s’agit là que de certains Mégariens[4]. Pour nous, nous disons que nous n’avons pas entendu là les paroles mêmes de Socrate, et nous ne pouvons les consigner dans nos mémoires[5]. En effet, nous ne sommes pas des poètes comme lui, bien qu’il se défende très-fort de l’être. Car, en faisant le renchéri auprès des beaux, il prétend qu’il n’y a de lui aucun poème ; seulement il s’agit de Socrate jeune et beau. Bonne santé, ô vous les plus sociables des hommes.



II[6]


Célébrant la fête bachique de Diane, que nous avons instituée en Laconie[7], nous avons dépêché vers vous, pour vous prier d’y venir. Ce sera beau, si vous venez tous ; si cela n’est pas possible, envoyez quelques-uns des vôtres y prendre part. Vous nous ferez le plus vif plaisir. Aristippe est ici. Phédon l’a procédé de quelques jours ; ils sont enchantés de la localité, de l’aménagement de la demeure, et surtout des arbres que j’ai plantés de mes propres mains. C’est un terrain de chasse où vous pourrez faire courir vos chiens, pour relever la fête par quelque exploit civil, ce qui ne déplaît point à la déesse, et pour remercier Diane de m’avoir sauvé du roi Barbare, et des maux plus grands encore qui m’ont ensuite assailli dans le Pont et dans la Thrace, quand déjà nous nous croyions échappés du territoire ennemi. Si vous ne venez pas, il faut absolument que je vous écrive. Je compose des espèces de mémoires sur Socrate. Quand je les croirai tout à fait à point, je vous les enverrai. Aristippe et Phédon en trouvant certains passages bien présentés. Saluez de ma part le cordonnier Simon[8] et félicitez-le de demeurer fidèle aux paroles de Socrate, de ne point alléguer la pauvreté ni sa profession comme un obstacle à la philosophie, ainsi que le font de certaines gens, qui affectent d’oublier et de ne point admirer les paroles et les conseils du maître.



III[9]


Venez chez nous, aimante homme. Nous avons élevé un temple à Diane : c’est quelque chose de charmant : l’enceinte est plantée d’arbres, et elle est définitivement sacrée. Ce que nous avons vous nourrira. Car, comme disait Socrate, si cela ne nous suffit pas, nous y suffirons. J’ai écrit à Gryllus, mon fils, et à mon ami, de vous fournir ce dont vous pouvez avoir besoin. J’ai écrit à Gryllus, parce que, dès son âge le plus tendre, vous avez fait attention à lui et que vous dites l’aimer, Bonne santé.



IV[10]


Xénophon à Xanthippe[11].


J’ai remis à Euphron de Mégare six chénices d’orge, huit drachmes et une exomide[12] neuve, pour passer votre hiver. Acceptez-les et considérez Euclide et Terpsion comme d’excellents hommes, tout dévoués à vous et à Socrate. Si vos enfants veulent venir nous voir, ne les empêchez pas ; il n’y a pas loin pour venir de Mégare. Vous avez beaucoup pleuré, chère femme, mais c’est assez. Vous n’y pourrez rien gagner, et vous vous ferez mal. Rappelez-vous ce que disait Socrate, et cherchez à l’imiter dans ses habitudes et dans ses paroles. En prolongeant votre douleur, vous vous nuirez beaucoup à vous et à vos enfants. Les fils de Socrate sont encore bien jeunes, et nous ne devons pas seulement les nourrir, mais nous efforcer de leur rester. Si vous, si moi, si quelqu’un de ceux qui s’intéressent aux fils de Socrate qui n’est plus, nous venions à mourir, quelle perte pour eux, quand ils n’auraient plus là personne pour leur venir en aide et les élever convenablement ! Consentez donc à vivre pour vos enfants. Or, cela ne peut être que si vous vous procurez des moyens d’existence. La douleur semble être l’opposé de la vie, quand ceux qui vivent s’en laissent accabler.

Apollodore, surnommé le débonnaire[13], et Dion, vous félicitent de ne vouloir rien accepter de personne et de dire que vous êtes riche. Vous faites bien. Tant que moi et vos autres amis nous serons en état de vous venir en aide, vous ne manquerez de rien. Courage donc, Xanthippe ; restez fidèle aux beaux principes de Socrate, convaincue que c’était quelque chose de bien grand qu’un pareil homme. En pensant à lui, songez comme il a vécu, et non comme il est mort. Pour moi, j’ai la conviction que sa mort a été grande et belle, quand on la considère du point de vue réel. Bonne santé.



V[14]


Xénophon à Cébès et à Simmias[15].


On dit vrai, il n’y a rien de plus riche qu’un pauvre. Il va m’arriver, je le vois, que n’ayant rien, je vais avoir beaucoup par vous, mes amis, qui prenez soin de nous. Vous feriez une belle œuvre, si, quand je vous écrirai sur un certain sujet, vous me faisiez réponse. Mes écrits historiques n’en sont pas encore à un tel point, que j’ose les montrer à un autre sans que je sois là ; mais si vous étiez chez moi, où Euclide se trouve en ce moment, j’aurais plaisir à deviser avec vous. Je sais, mes amis, qu’il n’est pas possible de reprendre un écrit une fois lancé par le monde. Or, Platon, quoique absent, exerce une grande influence par ses ouvrages ; on l’admire déjà en Italie et dans toute la Sicile. Et nous, nous avons grand peine à nous convaincre combien tout cela est important. Ce n’est pas que j’éprouve quelque regret de ne point me faire une réputation de philosophe ; mais il faut veiller à ce que je ne compromette en rien la vertu de Socrate, par quelques faits mal présentés dans mes mémoires. Il y a, selon moi, très-peu de différence entre calomnier un homme et écrire des choses indignes de la vertu de celui sur lequel on écrit. Telle est, Cébès et Simmias, la crainte qui nous préoccupe, si vous n’avez pas changé d’opinion sur ces faits. Bonne santé.




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FRAGMENTS DE LETTRES


EXTRAITES DU FLORILEGIUM DE STOBÉE[16].



I[17]. — Lettre à Eschine[18].


… Hermogène[19], m’ayant rencontré, commença par me parler de choses et d’autres ; puis, comme je lui demandais à quelle philosophie tu t’appliquais, il me répondit : « À celle de Socrate. » Pour moi, lors de ton séjour à Athènes, je t’admirais déjà à cause de cette résolution. Or, mon admiration naissante s’est accrue aujourd’hui, en te voyant persévérer dans ce projet auprès d’autres philosophes. C’est, en effet, à mes yeux une très-grande preuve de vertu de se laisser prendre par un tel homme, si toutefois il y a quelque chose du mortel dans la vie de Socrate. Qu’il y ait d’ailleurs des dieux au-dessus de nous, c’est de la dernière évidence, et il suffit de s’incliner pieusement devant leur souverain pouvoir[20]. Mais quels sont ces dieux, il n’est ni facile de le trouver, ni permis de le chercher. Des esclaves ne doivent point connaître la nature ou les actes de leurs maîtres, puisqu’ils n’ont rien à faire que servir.

Il est une remarque bien importante, c’est que plus on doit admirer ceux qui se donnent de cœur aux affaires humaines, plus on inspire de dégoût, quand on veut arriver à la gloire par des moyens illégitimes ou frivoles. Mais, dis-moi, Eschine, quand est-ce qu’on a entendu Socrate parler des choses célestes, ou engager à s’occuper de géométrie pour apprendre à bien vivre ? Nous savons qu’en fait de musique il n’allait point au delà du jugement des oreilles. Seulement, il ne cessait de dire à chacun de ses disciples ce que c’est que le beau, le courage, la justice et les autres vertus. Il appelait cela les biens humains : pour le reste, il disait que l’homme n’y peut atteindre, ou bien que c’est de la famille de ces contes d’enfants, inventés par des sophistes an front sourcilleux. Ce qu’il disait, il le mettait en pratique. Biais pourquoi t’écrire des faits que tu connais ? Tu n’en es pas fâché ; seulement cela perd du temps, et j’en ai parlé ailleurs[21]. Que ceux-là donc se laissent convaincre, ou du moins qu’ils aient l’esprit en balance, à qui Socrate n’a pas su plaire, lui, à la sagesse duquel un dieu, de son vivant, a rendu témoignage, et dont les meurtriers n’ont pu faire excuser leur repentir. Voyer la belle chose ! Il y a des gens qui se sont épris de l’Égypte, et de la sagesse prodigieuse de Pythagore, en même temps qu’ils révélaient la faiblesse et l’insouciance de leur affection pour Socrate, en se montrant dévoués à la tyrannie, et en abandonnant un régime frugal pour les délicatesses raffinées des tables de Sicile[22].



II[23] — Lettre à Criton[24]


Apprends que Socrate nous répétait souvent que ceux qui ne songent qu’à augmenter la fortune de leurs fils, et qui négligent de les rendre heureux, ressemblent aux éleveurs de chevaux, qui n’apprennent point à ces animaux les évolutions guerrières, mais leur fournissent une ample nourriture. C’est le moyen d’avoir des chevaux plus gras ; mais incapables de ce qu’il faut. La qualité d’un cheval n’est pas l’embonpoint, mais l’audace et l’habitude de la guerre. C’est encore là le défaut de ceux qui cultivent beaucoup de terres pour leurs fils, et qui les négligent eux-mêmes. Ils attacheront à leurs plantations une haute valeur, et à eux-mêmes aucune. Or, il faut que le propriétaire vaille mieux que la propriété. Par conséquent, celui qui fait de son fils un homme de grande valeur, laissât-il peu, lui donne beaucoup. C’est le cœur qui rend les choses ou plus grandes ou moindres : pour un bon cœur, tout est bien ; pour un cœur grossier et ignorant, rien ne peut suffire. Quant à toi, tu ne donnes point à tes fils au delà de leur nécessaire ; mais la bonne éducation qu’ils ont reçue leur fait paraître ce nécessaire une véritable richesse, tandis que les ignorants savent, il est vrai, garantir leur corps de la gêne, mais ils ne peuvent rien contre l’effroi de l’avenir.



III[25]. — Lettre à Sotira[26].


Il me semble, Sotira, que la mort elle-même n’a rien de honteux, rien d’honorable : c’est le terme de la vie. Seulement, il n’est pas le même pour tous, puisque le nombre des années parcourues diffère, selon le point de départ, la force ou la faiblesse. Enfin c’est le motif suprême qui rend pour les uns la mort honteuse ; pour les autres, belle et honorable.


IV[27]. — Lettre à Sotira.


Non, tant de douleur ne convient point pour une mort : vous saviez que la naissance est pour les hommes le commencement d’une route, dont la mort est le terme. Il est mort, c’est un sort commun même à qui ne le veut pas ; mais il est mort noblement, c’est l’acte de qui le veut, et d’un homme dont l’âme est formée au devoir. Heureux donc Gryllus, et quiconque ne préfère point une vie longue, mais vertueuse, quand même Dieu ne lui accorde qu’un petit nombre de jours[28] !



V[29]. — Lettre à Lamproclès[30].


Et d’abord tu dois approuver l’excellente doctrine de Socrate, qui veut qu’on mesure les richesses par leur usage. Socrate n’appelle point richesses d’immenses possessions, mais la faculté d’user de ce qui est nécessaire. Ensuite, il avertissait de ne point s’y tromper.

Ce sont ces derniers seulement qui sont les vrais riches : les autres, il les appelait pauvres, et il ajoutait que leur pauvreté est incurable ; car c’est leur âme qui e3t malade, et non leur bien.



VI[31] — Lettre au même.


Point de vice chez l’homme dont la sagesse a pour fondements la prudence et la tempérance.

VII[32] — Lettre à Aglaïtadas[33].


Se montrer fier de la beauté que donne la jeunesse n’est pas seulement, à notre avis, une faute imputable à ton fils Phyllidas, mais encore à toi. Tu ne me parais point avoir une âme vraiment laconienne, ni, selon le devoir imposé aux sages, rechercher une louange sincère et méritée. Le moyen, en effet, d’estimer réellement une chair sans vigueur, et qu’on ne loue qu’en vue du plaisir ? Les hommes n’ont admiré le corps que parce qu’il est uni à l’âme. Mais ces dehors flatteurs, qui doivent avant peu se flétrir avec la jeunesse, un vrai Laconien ne doit pas en avoir souci. Tous les poètes qui ont fait l’éloge de la vertu, ont toujours été muets ou avares de paroles pour les louanges du corps, tandis que les grandes œuvres de l’âme et de la sagesse, ils les ont transmises dans leurs chants à la postérité. Songes-y donc, Aglaïtadas ; obéis à cette règle divine, qui nous prescrit d’honorer l’âme après les dieux, et de ne placer le corps qu’au troisième rang après les immortels. Or, l’honneur rendu à l’âme, c’est l’étude, c’est l’esprit discipliné en vue de la prudence : il n’est point d’autre enseignement pour rapprocher l’homme des dieux. Il suit de là que le corps des ignorants offre vainement à tes regards un harmonieux ensemble ; tu ne pourras dire qu’il est beau. On ne peut louer comme beau que le courage façonné par la prudence. Tu peux affirmer, en effet, que tout ce qui manque de raison n’est que laideur et injustice parmi les hommes. Ainsi, tu ne te vanteras d’être né Laconien, que quand tu nous montreras ton fils esclave des lois laconiennes. De soi-même, on ne naît ni Laconien ni Athénien : c’est des dieux qu’émanent les fluides qui composent les êtres vivants et tout ce que la terre produit.



FIN.

Notes modifier

  1. On doute avec raison de l’authenticité des lettres attribuées à Xénophon, et on peut lire à ce sujet la dissertation placée par Weiske, en tête du texte qu’il en donne, dans son édition de Xénophon, t. VI, p. 301 et suivantes. Ces lettres sont extraites, les unes, des Épitres socratiques, éditées par Léo Allatins, Paris, 1637 ; les autres du Florilegium de Stobée : elles peuvent offrir quelque intérêt pour l’histoire de la philosophie.
  2. C’est la XVe des Épitres socratiques.
  3. Voy. t. I, p. 200, Apologie de Socrate, et Cf. Platon, Apolog., V et suivants.
  4. Passage obscur, que n’a pu éclairer, même par une traduction latine, l’éditeur des Epîtres socratiques.
  5. Nouvelle obscurité. Nous avons traduit, en nous fondant sur l’idée d’opposition qui suit : « Nous ne sommes pas des poëtes, » laquelle implique un blâme des procédés employés par Platon, que Xénophon accuse d’altérer la pensée réelle de leur commun maître.
  6. C’est la XVIIe des Épîtres socratiques.
  7. Voy. Expédition de Cyrus, V, III.
  8. Cordonnier, dans l’échoppe duquel Socrate aimait à aller s’asseoir et à discourir.
  9. C’est la XIXe des Épîtres socratiques.
  10. C’est la XXIe des Épîtres socratiques.
  11. Femme de Socrate, réduite, au moins d’après cette lettre, à vivre des secours que lui envoyaient les amis et les disciples de son mari.
  12. Sorte de tunique.
  13. Voy. III, II, et Apolog., III.
  14. C’est la XXIIe des Épîtres socratiques,
  15. Célèbres disciples de Socrate, dont il est question dans les Mémoires, dans l’Apologie, et dans les œuvres de Platon.
  16. Nous avons sous les yeux deux éditions du Florilegium de Stobée. La première porte ce titre : Joannis Stobei sententiæ, etc. Tiguri, Christoph Froschoverus, MDXLIII, avec traduction latine. La seconde est l’édition courante, publiée par Tauchnitz, Leipsig, 1838. C’est à celle-ci que nous renverrons dans les notes.
  17. Voy. Stobée, t. III, p. 407 et 408.
  18. Eschine le Socratique, auteur de quelques dialogues, annexés parfois aux œuvres de Platon.
  19. Voy. l’Apologie, dans notre tome I, p. 197,
  20. Cf. Mémoires, l. IV, dans notre tome I, p. 21.
  21. Dans les Mémoires.
  22. On regarde généralement cette fin comme un trait amer décoché contre Platon, qui était alors à la cour de Denys. Mais il ne faut pas perdre de vue, d’une part, que rien ne garantit l’authenticité de cette lettre, et d’autre part, que le texte même de ce passage est fort controverse. — Cf., du reste, sur le séjour de Platon en Sicile, Cicéron, Tusculanes, V, XXXV.
  23. Voy. Stobée, t III, p. 424 et 425.
  24. Celui qui donne son nom au célèbre dialogue de Platon
  25. Voy. Stobée, t. III, p. 388.
  26. Je n’ai trouvé aucun document sur la femme à laquelle s’adresse cette lettre. Ne peut-on pas conjecturer que c’était l’épouse de Gryllus, fils de Xénophon ? La lettre IV confirmerait cette supposition.
  27. Voy. Stobée, t, III, p. 401 et 402.
  28. On sait que Gryllus, fils de Xénophon, périt glorieusement à Mantinée, et l’on raconte qu’en apprenant cette mort, Xénophon ne versa pas une larme et se contenta de dire : « Je savais que mon fils était mortel, » On trouvera dans la Consolation de Plutarque à sa femme, et dans les Consolations de Sénèque à Helvia et à Marcia, des idées analogues à celles qui sont indiquées ici par Xénophon.
  29. Voy. Stobée, t. I, p. 134. Quelques éditeurs attribuent cette lettre à un certain Xénophane.
  30. Lamproclès était un des fils de Socrate.
  31. Voy. Stobée, à l’endroit déjà cité.
  32. Voy. Stobée, t. II, p. 407 et 408.
  33. Nul autre document sur cet Aglaïtadas. On doit se rappeler toutefois que c’est le nom donné par Xénophon à un Perse qui figure dans la Cyropédie, II, II.