Lettres à la princesse/Lettre127

Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 180-181).


CXXVII


Ce 28 octobre.
Princesse,

D’après la permission que vous m’en avez donnée, j’écris à M. de L… Je lui dis qu’en vous lisant sa lettre, vous avez eu un mouvement que j’ai remarqué et qu’ayant prié Votre Altesse de s’expliquer, vous m’avez témoigné que vous désireriez être pour lui comme un de ses libraires, mais un libraire moins exigeant et qui ne réclamerait le livre qu’à loisir et à la convenance de l’auteur. J’y joins mes propres insinuations. J’aurai l’honneur de vous informer de sa réponse aussitôt que je l’aurai reçue.

Voici la note de ce pauvre M. Milbert[1] : remise par vous et envoyée au ministre, elle a chance, sinon de lui obtenir précisément la place qu’il indique, du moins de faire prendre en considération sa situation et de la faire régulariser.

Toutes ces bontés de votre part sont tellement dans le cours de votre vie et de vos inclinations, que l’on songe à peine à vous en remercier.

Je suis, Princesse, avec tout l’attachement que vous savez, votre respectueux et dévoué.


Mais M. S… est un homme charmant, il fait aimer l’art.


  1. M. Milbert, fils du voyageur de ce nom et modeste employé du ministère de l’intérieur, dont il a été déjà parlé dans les Souvenirs et Indiscrétions (page 145).