Lettres à la princesse/Lettre084

Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 108-109).

LXXXIV


Ce 15 août.
Princesse,

Vous aussi vous avez vos ennuis et personne ne s’appartient entièrement. Je voudrais bien me promettre Saint-Gratien pour vendredi certainement ; mais ce jour est celui sur lequel tombe l’entier achèvement de mon article. Ce n’est guère que vers deux ou trois heures que les derniers feuillets partent pour l’imprimerie, et je ne suis pas sûr de l’état où me laisse cette fin d’accouchement. Il y a des jours où je ne suis bon qu’à rester sur mon canapé ou à rôder sur mon boulevard. Si je puis, à coup sûr j’irai.

Il y a bien du hasard jusqu’à la fin dans ces nominations de fête ou de jour de l’an. Le tort de M. D… est d’avoir dit à Limayrac : « Partez, et soyez tranquille ! » On a droit toujours de refuser, de motiver ses ajournements, mais on ne doit jamais leurrer.

Je prendrai part, Princesse, à toutes ces solennités où vous serez, et de loin je me permettrai d’entrer dans quelques-unes de vos pensées, de vos réflexions.

Daignez agréer, Princesse, l’expression de mon respectueux attachement.


J’adresse ma lettre à Paris, croyant que c’est le plus court.