Lettre de l’abbé F. Barnabé à Alphonse Desjardins 1874-06-30
J’envoie
à vous et au Dr Lachapelle,
une copie de la lettre adressée
au précédent Conseil. Vous
la publierez si vous le jugez
à propos. Quant à
nous, nous l’expédions
à Woreesler, à Houde, le
rédacteur du Foyer Canadien.
Les journaux hostiles
à la Cause de Riel
se réjouissent aujourd’hui
du rejet de la proposition
faite à la Convention —
preuve qu’elle était de nature
à améliorer la position — Aucun journal Canadien
n’a mentionné le
télegramme reçu de
Manitoba et l’expression
spontanée de sympathie,
au Chef des métis = Vive Riel.
Ce fut le cri de tous
les cœurs. Une seule voix
s’est élevée pour rapporter
le programme = celle du
très chevaleresque Juge
Coursol. Honneur à ce digne représentant de notre nationalité. Ce qui
me console, c’est que dans
ce fameux programme, une
grande figure ⁁aussi avait été
oubliée = Celle de Pie IX. Les hommes qui représentent
les principes ⁁vrais et éternels
reçoivent les mêmes
honneurs de nos libéraux.
J’étais loin de croire le
mal si profond au pays.
Celui qui disait : ici point
de gallicanisme, ici point
de libéralisme était bien
aveugle. Et quand l’aveugle
conduit un autre
aveugle, hélas — ou vont-ils
tous deux. Heureusement
qu’ils nous restent
encore nombre d’hommes
franchement catholiques
et dévoués à leur
pays — ils souffriront
ces martyrs de Dieu et de la patrie mais leurs souffrances
ne sauraient être
infructueuses = Lui dominant [illisible]
[illisible]
Ici tout le monde
est bien. Notre ami
toujours heureux des
événements = C’est
Dieu qui conduit et dirige
tout. dit-il. Ou te domine.
Speravi, non confundar in aeternum.