Les Prussiens d’aujourd’hui/T-1-11

Calmann Lévy (1 et 2 sur 2p. 178-193).

XI

LE PENSUM DANGEREUX

Pendant un certain temps, Andor fut le bienvenu dans l’entourage des Teschenberg ; il apportait du nouveau, de l’original. Vint ensuite le temps où il fut considéré comme indispensable, où l’aiguille de la pendule n’indiquait jamais assez tôt l’heure de son arrivée. Et puis le moment arriva où il devint insupportable à tout le monde, où, comme par entente malveillante, il fut le plastron de toutes les attaques. Nul ne sera très-étonné d’apprendre que ce dernier moment ne tarda guère à venir.

Il est dans l’ordre moral des choses que tout ce qui est nouveau attire d’abord fortement et repousse ensuite dans la même proportion. Or Andor était un étranger parmi tous ces gens vaniteux, au brillant plumage.

Il n’y a pas déjà si longtemps, la mode changeait moins vite. Du vivant de nos grands-pères, bien des gens portaient toute leur vie le même frac de fin drap bleu, vert ou brun, à boutons de laiton. À cette même époque, on avait aussi des amis qui vous suivaient dans la vie et ses nombreuses vicissitudes, depuis l’heureux temps des joyeux ébats de la jeunesse jusqu’à l’heure dernière, à la tombe. Il n’était même pas rare de voir dans une famille un de ces vieux amis transmis de mains comme un héritage. Parfois, assurément, ces vieilles amitiés jaunies devenaient ennuyeuses ; mais elles étaient bon teint et durables. On voulait alors des relations convenables, comme on veut aujourd’hui des relations intéressantes. On cherchait longtemps, longtemps, jusqu’à ce qu’on eût trouvé l’ami ayant les mêmes idées, les mêmes goûts, partageant votre manière de sentir en toute chose, entretenant autant que possible les mêmes aspirations, et, dès qu’on l’avait rencontré, on s’attachait à lui, on le retenait fortement. Tout cela n’est plus.

Aujourd’hui, la vie court rapide, comme poussée par la vapeur. De même que le monstre à l’haleine de feu, aux yeux rouges, nous entraîne dans sa course, faisant défiler au vol devant nous les champs, les forêts, les fleuves, les montagnes, de même aussi changent sans cesse, autour de nous, les figures humaines. En tout, même en amitié, nous soupirons après le changement rapide.

Plus un homme apporte dans notre milieu du nouveau, de l’étrange, moins cet homme s’adapte au milieu et plus il y est le bienvenu. Mais les forces contraires ne tardent pas à se repousser ; l’ami choisi avec enthousiasme se détourne bientôt avec indifférence, même avec répulsion, et nous nous retrouvons seuls ; seuls, non ; dans l’intervalle nous avons découvert dix nouveaux amis.

Andor était assez modeste pour croire qu’il méritait tout à fait les moqueries dont il était l’objet.

C’était peut-être parce que, dès qu’il s’agissait des réalités de la vie et non de problèmes, il ne voyait pas clairement ; c’était peut-être aussi parce qu’il portait des lunettes couleur de rose mises sur son nez par la ravissante Hanna Teschenberg, et au travers desquelles le monde lui paraissait toujours aussi joli qu’une veille de fête de Noël.

Rosenzweig avait cru mourir une fois encore, et célébrait sa glorieuse résurrection par une brillante soirée. Sous le gaz, dont les jets de flamme bruissaient comme des ailes de chauves-souris fendant l’espace, se pressaient bon nombre de robes de soie, beaucoup d’habits noirs et des laquais en culottes courtes, se glissant sans bruit, rapides, pour offrir des rafraîchissements. Il y avait encore un pianiste aux longs cheveux, qui essayait d’abîmer, en une seule soirée, un piano tout neuf, acheté mille florins par le banquier, et une jeune dame qui, chaque fois qu’elle devait chanter, se disait indisposée et chantait tout de même. Sur une table à tapis vert on jouait au whist.

Tout à coup, Hanna eut l’idée de demander à Andor ce que voulait dire le mot : féodal. Les jeunes dames avaient vu dans les journaux qu’il était question d’un parti féodal, et elles ne craignaient pas d’avouer qu’elles ne savaient point ce que cela signifiait. L’ignorance, on le sait bien, fait aujourd’hui partie du bon ton dans la belle société.

Le docteur entama une explication au milieu d’un cercle de messieurs et de dames prêtant l’oreille. Un homme moins plein de science que lui eût fait comprendre l’expression en quelques mots. Andor, au contraire, remonta hardiment jusqu’à l’Orient antique et redescendit ensuite au moyen âge en passant lentement par les Indous, les Égyptiens, les Juifs, les Grecs et les Romains. Il parlait depuis plus d’une demi-heure et il n’avait pas encore abordé la véritable question.

C’était une faute, évidemment. Oldershausen, qui se donnait déjà, les allures d’un prétendant accepté, se souvint que jusqu’ici on n’avait pas encore ri de l’orateur.

Il ferma donc la paupière, se renversa nonchalamment dans son fauteuil, fit craquer ses souliers vernis et bâilla une fois, deux fois, de manière à être remarqué. Autour de lui on commença à rire sous cape.

Pendant que la savante explication d’Andor continuait à couler ainsi qu’un ruisseau murmurant dans la prairie, Oldershausen dit soudain à haute voix :

— Si cela dure ainsi, nous ne saurons pas avant demain à cette heure-ci ce que veut réellement dire le mot féodal.

— Mon intention n’est pas d’ennuyer la compagnie, répondit le docteur.

— Vraiment ! s’écria Oldershausen.

Il y avait dans son exclamation tant d’étonnement comique que tout le monde éclata de rire, à l’exception d’Hanna. Elle avait vu Andor rougir et faire un pas en arrière. Elle était seule à ne pouvoir rire, parce qu’elle se sentait prise d’un effroi soudain, semblable à celui que l’on éprouve en voyant un homme faible et sans défense sous le couteau d’un vigoureux adversaire.

Mais elle faisait erreur en supposant qu’Andor était faible, sans défense, et ce qui suivit fut tout le contraire de ce qu’elle et les autres invités attendaient.

— Monsieur le baron, reprit le docteur d’un ton ferme, incisif, il faut en tout cas plus d’esprit pour ennuyer les autres à ses propres dépens que pour les amuser aux dépens d’autrui.

— Qu’est-ce que cela veut dire ? s’écria Oldershausen se levant et allant droit à Andor.

Il espérait lui en imposer par ses allures cavalières, mais il n’y parvint nullement.

— Cela veut dire que vous m’avez offensé, répliqua son interlocuteur.

— Et ?…

Ce « et » était accompagné d’un sourire narquois qui voulait être dominateur et n’était, en réalité, que commun.

— Et que je ne suis pas homme à supporter vos offenses… qui ne sont peut-être, en somme, que des grossièretés, des sottises.

Cette fois, le baron pâlit et se mordit les lèvres.

— Nous reparlerons de tout cela, murmura-t-il en tournant le dos au docteur.

Celui-ci s’inclina devant les dames et quitta le terrain de la lutte en vainqueur. Sa victoire se lisait facilement sur les figures des assistants qui le suivaient d’un œil moitié surpris, moitié admirateur.

— Que dis-tu du docteur, Hanna ? s’écria Micheline venant à son amie en gesticulant avec feu. Quel manque de tact ! Il ne faut pas qu’il revienne chez nous ; c’est toi qui lui diras que notre porte lui est fermée.

— Tu as tort, Micheline, répondit Hanna à voix basse, mais avec fermeté. Le baron l’a provoqué ; il lui a parlé grossièrement.

Micheline regarda son amie avec stupéfaction.

— J’avais toujours dit, gronda le conseiller aux finances, en revenant chez lui en voiture, j’avais toujours dit que le docteur Andor n’était pas homme à moitié. Il faut montrer les dents aux aristocrates. Oui, il le faut.

Dans la matinée suivante, va-et-vient de missives entre les jeunes filles. « Chère Hanna, écrivait Micheline sur papier rose, une farce très-amusante se prépare ; Oldershausen va provoquer le docteur. Je voudrais bien voir la figure que fera le rongeur de livres quand on lui donnera le choix entre le sabre et le pistolet. Tu comprends, n’est-ce pas, qu’il s’agit d’un duel ; mais il n’y a rien de sérieux ; le baron veut seulement faire peur à Andor. »

Deux heures plus tard, seconde lettre. « Pense donc, quelle audace ! le docteur a envoyé ses témoins au baron ; mais Oldershausen ne se battra pas ; je ne veux pas le permettre. »

C’est bien agréable d’avoir une fiancée, une femme, ou au besoin une mère qui « ne veut pas permettre ». Oldershausen se trouvait dans cette commode situation. Doué d’un talent de comédien aussi mince que tous ses autres talents, il n’avait pas l’air à son aise quand il lui fallut annoncer aux deux officiers de cavalerie à qui il avait confié son affaire d’honneur qu’il ne pouvait plus se battre. Avant de dîner chez M. Rosenzweig, il se rendit, avec ces deux officiers, à la maison d’Andor, ainsi que celui-ci l’avait exigé et fit des excuses. Après lui, le docteur s’excusa à son tour.

— Il a voulu se battre, dit à la mère d’Andor le capitaine Gerling, dont le vieux cœur de soldat s’épanouissait de joie et dont la pipe laissait échapper de formidables bouffées de fumée. Il a du sang de brave dans les veines. Ce sont peut-être ses vieux bouquins qui lui ont infusé cela aussi. Je suis content de lui. Un vrai soldat n’aurait pas mieux mené l’affaire à bonne fin.

Lorsque l’aiguille de la grande pendule approcha de l’heure à laquelle Andor avait coutume d’arriver chez les Teschenberg, dans l’après-midi, le cœur d’Hanna battait de plus en plus fort contre son corset ; de plus en plus elle baissait sa jolie petite figure rougissante sur le métier à broder devant elle.

Enfin elle entendit son pas régulier, ferme comme celui d’une sentinelle. Il frappa à la porte un coup sec autant que celui d’un marteau.

Un « entrez ! » à peine perceptible répondit au coup et le docteur se dressa dans la chambre grand, bien droit, embarrassé de ses membres, selon son habitude. Mais aujourd’hui Hanna ne voyait rien de tout cela. Il lui apparaissait en héros d’Homère ou en Siegfried à la peau cornée, le tueur du terrible dragon ; et comme il ne prenait pas un air vainqueur, des allures de héros, ne souriait pas fièrement et s’asseyait au contraire à la table, selon sa coutume, Hanna fut saisie d’admiration pour lui. Ses traits trahirent une charmante confusion virginale ; elle renversa le métier en se levant, et au lieu de tremper sa plume dans l’encrier, elle y trempa son crayon.

— Où sont donc mes deux autres élèves ? demanda le docteur après avoir regardé la pendule.

— Elles ne viendront pas, répondit Hanna, baissant les yeux. Il faudra vous contenter de moi seule pour aujourd’hui.

Andor s’était mis à feuilleter un livre ; son élève le regardait de côté, très-timidement mais avec beaucoup de bienveillance.

— Avez-vous fait le pensum que je vous ai donné avant-hier ? demanda le professeur.

— Ne soyez pas méchant envers moi, docteur, balbutia Hanna. Je… je n’ai pas pu le faire. Vous m’aviez infligé la description du printemps, que sais-je du printemps, grand Dieu, si ce n’est qu’à cette saison on envoie les fourrures chez Kürschner, le fourreur, qu’on se prépare des toilettes légères, et qu’on commence à manger des épinards et des écrevisses ?

— Vous ne sortez donc jamais de la ville, mademoiselle ?

— Mais si ; je vais au parc, répondit Hanna avec vivacité, pendant que ses grands yeux clairs erraient de tout côté, ainsi que des fleurs doucement agitées par le vent ; et lorsque l’été arrive, nous faisons çà et là une petite partie de campagne, avec du café froid que l’on réchauffe. Dans ces excursions, on voit tout juste que la forêt est verte, le ciel bleu, et quand nos compagnes ne bavardent ou ne rient pas trop, on entend dans la profondeur du bois des voix étranges d’oiseaux. Mais c’est tout ce qu’on voit, tout ce qu’on entend ; et, de même qu’en ville, on ne parle guère que des toilettes des actrices, des histoires galantes des grandes dames. Ce qu’il y a de mieux encore, c’est quand on joue aux jeux innocents. Je sais bien que ce n’est plus de bon ton, mais on a du moins occasion de se remuer.

— Ainsi, mademoiselle, vous n’avez jamais, au printemps, écouté les premiers grands bruits de la terre qui se réveille ! Combien je vous plains !

— Dans les poésies que j’ai lues, il y a toujours une alouette qui s’élève des champs de blé et monte vers le ciel avec des cris joyeux ; mais je n’ai jamais entendu l’alouette chanter. J’en ai vu une, un jour, chez le confiseur de notre rue ; elle était enfermée dans une cage et ne chantait pas.

— Et vous ne connaissez pas non plus ce sentiment qui s’empare de nous au printemps, ce sentiment mélangé de vive surexcitation et de douce langueur, par lequel nous sommes tantôt élevés vers le bleu du ciel le plus pur, tantôt ramenés vers les profondeurs les plus secrètes de la terre ; ce sentiment qui nous tourmente comme un mystère, qui se compose à la fois de réflexions, de rêveries, de désirs, défilant, s’agitant autour de nous ainsi que des ombres qu’on ne peut saisir, et d’ardeur inquiète, de malaise indéfinissable ? On pourrait le rapprocher, ce sentiment en question, de l’instinct qui entraîne le marin sur la grande mer bleue pour aller découvrir de nouveaux pays dans les zones lointaines ; car, nous aussi, nous voudrions voyager, mais nous ne savons vers quel but ; nous voudrions aller chercher et sans pouvoir dire ce que nous désirons trouver. Il y a en nous tour à tour comme un grand besoin de pleurer et une folle envie de rire.

— Ce sentiment, je le connais, murmura Hanna regardant devant elle comme quelqu’un qui est absorbé en lui-même, c’est-à-dire je le connais depuis quelque temps, depuis peu. Le printemps va-t-il donc venir ?

Elle avait tressailli à ses propres paroles ; le tendre incarnat de ses joues devenait plus vif. Andor poursuivit :

— Ce sentiment réveillé en nous par les premiers frémissements du printemps se rattache aussi à l’émotion que l’amour naissant, encore frêle bouton, fait éprouver à notre cœur, aux douces sensations intimes de la tendresse vraie, pure et bonne, qui nous ravit si douloureusement, nous fait frissonner de tout notre être avec tant d’inquiétude.

Longtemps encore, le jeune docteur eût parlé de la sorte, et sans s’apercevoir de l’effet que ses paroles produisaient sur Hanna. En tout temps, il observait fort peu ce qui se passait chez les autres : il n’étudiait guère leur figure, leurs mouvements ; mais, quand il parlait, il ne voyait ni n’entendait plus rien du tout. Un tout petit incident survint, qui lui mit, pour ainsi dire, le doigt sur l’effet qu’il avait produit.

Pendant qu’il s’était interrompu un moment, il entendit un bruit qui l’étonna. Il entendit comme une pluie tomber sur le cahier devant Hanna ; il regarda et vit en effet deux grosses gouttes sur le papier. Surpris, il releva les yeux sur son élève et aperçut des larmes qui brillaient à ses longues paupières.

— Grand Dieu, mademoiselle, qu’avez-vous donc ? s’écria-t-il.

— Ah ! je suis bien malheureuse, répondit Hanna, cessant de se dominer, cachant sa jolie petite figure dans ses mains et se mettant à pleurer à chaudes larmes.

Lorsqu’une jeune et jolie jeune fille très-gâtée se sent malheureuse pour la première fois, cela veut dire tout bonnement que, pour la première fois depuis qu’elle est au monde, elle se trouve réellement heureuse. Il en était du moins ainsi pour Hanna.

Mais Andor devint tout inquiet à la vue de son élève. Il se leva vivement, lui prit les mains, qu’il écarta doucement de sa figure, et se pencha vers elle pour essayer de lire dans ses yeux. Cela lui fut impossible : les beaux yeux ne voulaient pas se détacher du papier qu’ils regardaient obstinément.

— Hanna ! chère Hanna ! murmura Andor, ne pensant plus qu’il était dans l’austère maison des Teschenberg, oubliant le monde entier, s’oubliant lui-même, ne pleurez pas ; je ne saurais vous voir pleurer. Si cela pouvait vous servir à quelque chose, je donnerais ma vie pour que vous soyez heureuse.

— Vrai ! répondit la jeune fille à voix basse, très-basse, en levant vers lui ses yeux encore tout humides de larmes, dans lesquels brillait la joie. Ah ! Andor, que de soucis vous m’avez donnés hier et aujourd’hui. J’étais entièrement avec vous par la pensée ; je sentais mon cœur à la veille de se briser, tant j’avais peur pour vous.

— Pour moi, chère Hanna, murmura le jeune homme devenant tout à coup aussi hardi qu’il l’avait été en face du baron. Vous me voulez donc du bien ? Moi… Hanna… je ne pense plus qu’à vous. Je ne saurais vous dire ce que j’ai dans le cœur ; c’est comme une douleur profonde et une joie infinie. Je vous aime tant, tant, Hanna.

Elle s’empara brusquement de ses mains, les serra contre son sein, qui se soulevait, et son regard chercha celui d’Andor avec tant d’abandon qu’il perdit tout à fait la tête.

Tandis que, dans la chambre contiguë, la grosse conseillère comptait tranquillement sur ses doigts épais les mailles de son bas, le docteur attirait la belle Hanna sur sa poitrine et leurs lèvres se rencontraient en un baiser.

Après, la jeune fille s’écarta de son professeur, le fixant comme si elle eût voulu graver à jamais son image dans son âme, puis elle rejeta en arrière ses cheveux bruns et, plus hardie qu’il n’eût osé l’être, revint vers lui toute frissonnante pour l’entourer de ses deux bras avec force, avec tendresse, pour l’embrasser, une fois, deux fois, l’embrasser encore.

Ils ne pouvaient se lasser de se caresser, de se regarder, savourant tous deux leurs sensations auprès desquelles tout le reste n’était rien. Ils savaient qu’ils s’aimaient et ils ne savaient rien de plus, ne pensant ni aux hommes, ni à ce qu’ils pouvaient dire, ni au monde, ni à son opinion, ne pensant pas même à l’avenir.

Dans l’intervalle, la conseillère avait recommencé trois fois à compter ses mailles. Elle avait à demi prêté l’oreille à ce qui se passait dans la chambre à côté, et elle avait trouvé étrange le silence qui y régnait.

Elle finit par jeter son bas sur le parquet ; le pauvre bas sembla réellement ressentir cette humiliation ; il inclinait un de ses bouts ainsi qu’un pécheur repentant sa tête. Mais la conseillère le ramassa bientôt, et lorsque les aiguilles à tricoter recommencèrent leur jeu, le bas se remit à danser aussi gaiement que pouvait le faire un honnête bas prenant les choses en optimiste.