Hetzel et Cie, bibliothèque d’éducation et de récréation (p. 71-83).

V



Le grand saint Nicolas lui-même était là !







CHAPITRE V


OÙ L’ON PRÉSENTE AU LECTEUR JACOB POOT ET SON COUSIN – LA FÊTE DE SAINT NICOLAS


On aperçut en ce moment l’ami Jacob Poot qui s’approchait. On ne put d’abord pas distinguer ses traits ; mais comme c’était le plus gros garçon du voisinage, il n’y avait pas à se tromper sur son identité.

« Holà ! voici le gros qui arrive ! s’écria Karl, et il y en a un autre avec lui long et mince. Il a tout l’air d’un étranger.

— C’est le cousin anglais de Jacob, dit maître Voost, ravi de pouvoir annoncer cette nouvelle. Il a un si drôle de petit nom : Ben Dobbs. Il doit rester ici jusqu’après la grande course. »

Jusqu’alors tous les jeunes gens avaient tourné, viré et accompli toutes sortes de mouvements d’une manière toute paisible sur la glace, ce qui ne les avait pas empêchés de causer ; mais ils s’arrêtèrent tous, se raidissant contre l’air glacial de la nuit, pour attendre l’arrivée de Jacob Poot et de son ami.

« Je vous présente mon cousin, camarades, dit Jacob un peu hors d’haleine. Il arrive d’Angleterre, c’est un John Bull, et il désire se joindre aux concurrents pour la course, si vous le trouvez bon.

— Accepté ! accepté ! » s’écria toute la bande.

Tous se pressèrent à la façon des écoliers autour des nouveaux venus. Benjamin Dobbs, le jeune Anglais nouvel arrivé, conclut bien vite que les Hollandais, malgré leur jargon impossible, formaient un assortiment de vraiment bons garçons.

À dire vrai, Jacob, grâce à son accent allemand, avait annoncé son cousin comme un « Schon Pull » et prononcé son nom : « Penchamin Topp ». Mais comme je me suis chargée de traduire la conversation de nos jeunes amis, il est juste, après l’avoir indiqué une fois, que je corrige pour la suite leurs façons de prononcer l’anglais.

Maître Ben Dobbs se sentit d’abord assez embarrassé en la compagnie des amis de son cousin. Quoique la plupart eussent étudié l’anglais et le français, ils n’étaient pas très-hardis à parler l’une ou l’autre de ces deux langues, et Ben, de son côté, faisait de très-drôles de bévues en essayant de converser en hollandais. Il avait appris que vrouw veut dire « femme » et ya « oui » ; spoorweg « chemin de fer » ; kanaal « canal » ; stoomboot « bateau à vapeur » ; ophaalbrug « pont-levis » ; buitenplaats « maison de campagne » ; Mynheer « Monsieur » ; tweegewegt « duel » ; koper « cuivre » ; zadel « selle » ; mais il lui était impossible de faire de vraies phrases avec ce petit nombre de mots-là, et il ne trouvait pas non plus occasion de se servir de la longue liste de phrases toutes faites qu’il avait apprises dans son « Manuel de dialogues de langue hollandaise ». Les sujets traités dans ce livre étaient variés ; mais la mauvaise chance voulait que l’occasion de les placer ne se présentât presque jamais. Il s’ensuivit que son bagage de science toute faite tirée du livre hollandais ne lui servit pas, comme il avait osé l’espérer. Il éprouva même bientôt une profonde colère à la pensée que Jan Van Gorp, un auteur hollandais et belge, avait osé écrire un gros livre latin pour prouver que c’était le flamand que notre premier père et notre première mère parlaient dans le paradis, et que, par conséquent, le flamand était la langue mère de toutes les autres. Le hollandais ! C’était le pur anglais, assurément. Un Allemand aurait tenu pour l’allemand. Un Français aurait ri de la question.

Cependant le plaisir du patinage finit par lui faire oublier ce problème philologique. Ben se figura bientôt qu’il connaissait intimement tous les écoliers, et quand Jacob fut parvenu à lui faire comprendre qu’ils avaient projeté une grande excursion pour lui faire voir le pays, il put, de temps en temps, placer un « ya » ou un signe de tête d’une façon toute familière.

Le projet en question était vraiment un « grand projet » et il se présentait une magnifique occasion de l’exécuter. Outre les congés habituels de la Saint-Nicolas, on avait été obligé d’accorder à tous les écoliers quatre jours de congé extra pour un nettoyage à fond des bâtiments de l’école, qui était devenu nécessaire.

Jacob et Ben en devaient profiter pour faire un long voyage sur la glace. Ils devaient parcourir en patinant la distance qui sépare Broek de la Haye (à peu près soixante-quatre kilomètres).

« Maintenant, camarades, ajouta Jacob quand il eut dévoilé le plan, qui veut venir avec nous ? Qui veut faire partie de notre expédition ?

— Moi ! moi ! s’écrièrent-ils avec empressement.

— Moi aussi, » hasarda timidement Voostenwalbert.

Jacob se mit à rire en tenant ses côtes rebondies et en secouant ses grosses joues.

« Vous ! venir avec nous ? Un petit bout d’homme comme vous ? Mais, jeune novice, vous n’avez pas encore quitté votre bourrelet ! »

L’insulte de Jacob blessa au delà de toute expression celui auquel elle s’adressait.

« Faites attention à ce que vous dites, lui cria-t-il de sa voix flûtée ; ce sera tant mieux pour vous quand vous pourrez quitter vos bourrelets, car vous êtes ouaté du haut en bas. »

Tous les jeunes gens, à l’exception du jeune Anglais qui ne comprit pas, poussèrent des éclats de rire ; le bon Jacob eut l’esprit de rire d’aussi bon cœur que les autres. Il n’avait pas la prétention d’être svelte. Il joignit son vote sans rancune à tous ceux de ses camarades pour que le petit Voost fût agréé compagnon de voyage, et l’on décida à l’unanimité que le jeune Voost devenu populaire se réunirait à la société… si ses parents le permettaient.

« Bonsoir, chanta l’heureux enfant en patinant de toutes ses forces pour regagner sa demeure.

— Nous pourrons nous arrêter à Haarlem, Jacob, pour montrer le grand orgue à votre cousin, dit vivement Peter Van Holp, et à Leyde aussi, il y a un monde de choses à voir là. Nous pourrons aussi passer un jour et une nuit à la Haye ; j’ai une sœur mariée qui y demeure et elle sera ravie de nous voir. Nous pourrons repartir le lendemain pour revenir ici.

— Bien, bien ! » répondit Jacob qui n’était pas grand parleur.

Ludwig regardait son frère avec une admiration pleine d’enthousiasme.

« Bravo, Peter. Il n’y a pas votre pareil au monde pour organiser une affaire, dit-il. Notre mère sera enchantée quand elle apprendra que nous avons l’intention de lui servir d’intermédiaire pour transmettre à la sœur Van Gend l’expression de sa tendresse maternelle. Brrr ! Mais il fait froid, ajouta-t-il, un froid assez coupant pour enlever à un pauvre garçon la tête de dessus les épaules. Si nous retournions à la maison ?

— Qu’importe qu’il fasse froid, monsieur Peau-Tendre ? cria Karl qui était très-occupé à étudier un pas qu’il appelait le « double tranchant » ; nous aurions une jolie saison de patinage s’il faisait aussi chaud qu’en décembre dernier ! Ne savez-vous pas que si l’hiver n’était extraordinairement dur et hâtif par-dessus le marché, nous ne pourrions pas faire notre partie ?

— Je sais que la soirée est extraordinairement froide, dans tous les cas, répondit Ludwig. Et je rentre à la maison ! »

Peter Van Holp sortit de son gousset une grosse montre d’or, et la tenant aussi bien que ses doigts engourdis le lui permettaient, de manière que le cadran fût éclairé par la lune, s’écria :

« Allons ! il est près de huit heures ! saint Nicolas doit être en route. Pour ma part je tiens à voir les yeux étonnés des petits tout grands ouverts par l’attente de ce qui va se passer à la maison. Bonsoir !

— Bonsoir ! » crièrent-ils tous.

Et ils partirent, criant, riant et chantant le long du canal.


Où étaient Hans et Gretel pendant ce temps ? Hélas ! que la joie est de courte durée ! Ils avaient patiné pendant une heure, se tenant un peu à l’écart des autres, contents d’être ensemble. Gretel s’était écriée :

« Oh ! Hans, quelle bonne chose d’avoir tous les deux des patins ! Je vous répète que la cigogne nous a porté bonheur ! »

Tout à coup ils crurent entendre quelque chose.

C’était un cri, mais un cri bien faible ! Personne ne le remarqua sur le canal ; mais Hans ne pouvait s’y tromper, il en connaissait trop bien la signification. Gretel le vit pâlir au clair de lune, pendant qu’il arrachait ses patins de ses pieds.

« Le père ! cria-t-il. Il aura effrayé la mère ! »

Et Gretel le suivit de toute la vitesse de ses jambes, pendant qu’il courait vers la maison.

Le jour de Noël est en Hollande, comme dans toute la chrétienté, consacré à des cérémonies religieuses, et donne lieu à des réunions de famille ; mais la grande fête des enfants en Hollande c’est la fête de saint Nicolas. Dès la veille, et dans toutes les familles, filles et garçons sont pris d’une sorte de fièvre, fièvre de joie et d’impatiente attente. Pour quelques-uns, cependant, c’est une époque redoutable. Le saint est fort sincère, et les enfants qui ne se sont pas bien conduits dans le courant de l’année savent d’avance qu’aucune vérité ne leur sera épargnée ce jour-là. Saint Nicolas sait tout, rien ne lui est caché ; les fautes les plus secrètes, il les connaît et les punit d’une réprimande publique. Quelquefois même on a vu le saint apparaître dans les maisons où il se trouve des enfants véritablement méchants, avec des verges, de grandes verges sous le bras. Sont-elles trempées dans le vinaigre ? je l’ignore, mais ce n’est pas impossible. Sans doute le saint n’use pas lui-même de cette arme vengeresse, mais il en recommande, quand il y a lieu, l’usage aux parents.

Les jeunes gens avaient bien fait de se hâter de regagner leurs demeures, car moins d’une heure après leur rentrée, le saint avait fait son apparition dans la moitié des maisons hollandaises. Il a le privilège de pouvoir être partout à la fois.

En même temps qu’il rendait visite au roi dans son palais, il se présentait chez les parents d’Annie Bowman. Je crois bien qu’un petit écu d’argent eût suffi à payer tout ce que le bon saint porta ce soir-là chez le paysan Bowman. Mais un petit écu peut quelquefois faire autant de plaisir dans la maison du pauvre que des centaines et des milliers de francs dans les palais des princes.

Les petites sœurs et les petits frères de Hilda Van Gleck étaient dans un état de surexcitation qu’ils essayaient en vain de dissimuler. Ils avaient été admis dans le grand salon. Ils étaient vêtus de leurs beaux habits. Leur bonheur éclatait en rires joyeux, leurs inquiétudes en exclamations pittoresques. Dans la rue, les passants s’arrêtaient pour surprendre les murmures confus qui perçaient à travers rideaux et stores. Le grand-père, qui avait entrepris de cacher sous son grand foulard l’envie de s’isoler de ce tapage et qui aurait voulu dormir à l’abri de ce drapeau, avait dû y renoncer. Quel vieux monsieur aurait pu reposer au milieu d’un tel tapage !

Le baby lui-même donnait des signes de la plus vive impatience ; ses petits poings fermés devenaient menaçants. Tout à coup le père le posa à terre sur le tapis au centre du salon. La solennité de cette situation lui fit juger qu’il allait enfin se passer quelque chose d’inusité. Il regarda tout le monde en fronçant innocemment le sourcil comme le ferait un grave et consciencieux président au début d’une audience. Bientôt, au signal donné par la maman, les autres enfants se prirent par la main et formèrent une ronde autour de lui en chantant de leurs voix claires l’invocation à saint Nicolas. C’était un appel à l’aimable patron de l’enfance.


« Venez parmi nous, grand saint Nicolas, notre ami. Vous y serez le bienvenu. Ne vous faites pas trop attendre. Apportez-nous des jouets et des bonbons – mais oubliez les verges, si c’est possible.

— Reprochez-nous nos fautes, nous supporterons vos gronderies méritées ; mais pour que nous suivions vos conseils, bien vrai, les verges ne sont pas nécessaires.

— Nos souliers, nos paniers sont dans la chambre à côté ; remplissez-les de belles et bonnes choses. Vos petits amis vous en prient. C’est encore le moyen le plus sûr de les rendre sages que de leur faire d’agréables surprises.

— Entrez donc, saint Nicolas ; nulle part vous ne serez mieux accueilli qu’ici. N’entendez-vous pas le baby lui-même qui chante avec nous ? Venez, venez, saint Nicolas ! »


Le chant était à peine terminé que trois coups étaient frappés à la porte. Le cercle fut rompu en un instant, et les plus petits se pressèrent avec un mélange de crainte et de curiosité contre les genoux de leur mère, et grand-père lui-même, devenu très-attentif et le menton posé sur sa main, se pencha en avant. Grand’mère avait affermi ses lunettes, Mynheer Van Gleck, assis près du feu, avait déposé sa pipe sur le marbre du poêle, Hilda et les autres enfants serrés autour de lui composaient un groupe tout rempli de douce émotion. Le baby ouvrait encore la bouche, mais il ne chantait plus. Un frisson passa dans l’assemblée. Le grand saint Nicolas lui-même était là ! – Comment était-il entré, c’était sans doute par la porte à laquelle il avait frappé, mais personne n’aurait osé l’affirmer, tant les yeux et les esprits étaient troublés. Il portait son beau vêtement traditionnel d’évêque. Il avait sa mitre en tête et sa crosse à la main.


« Enfants, je vous salue tous, dit-il d’une voix grave et pleine de majesté. Je suis heureux de me retrouver au milieu de vous. Je sais que vous vous êtes conduits, somme toute, en bons petits enfants depuis que je n’ai eu le plaisir de vous voir ; aussi ai-je laissé derrière la porte, dans mon grand char à quatre roues, tout mon paquet de verges. Je n’ignore pas, cependant, car il faut dire la vérité à tous, que Diedrich a été impoli et maussade à la foire de Haarlem, l’automne dernier, mais depuis il a réparé sa faute. Mayken ne s’est guère distinguée à l’école depuis quelque temps ; trop de bonbons ont touché ses lèvres, tout son argent y a passé, et elle n’en a pas gardé assez pour faire la part des pauvres. La petite Katy est taquine, j’ai plus d’une fois entendu son petit chat crier quand elle lui tirait la queue dans le corridor. Je pardonnerai cependant à Katy, si elle veut se dire à l’avenir que le plus petit des animaux ressent la douleur aussi bien que le plus grand, et qu’il ne faut jamais abuser de la faiblesse. »

La pauvre petite Katy, stupéfaite de voir saint Nicolas si bien informé d’une chose qui s’était passée dans l’ombre, se mit à sangloter. Le saint, touché de son repentir, n’insista pas en ce qui la concernait.

« Quant à toi, Hendrick, tu t’es distingué au tir à l’arc, tu patines habilement, tu rames bien, mais tu donnes à ces exercices jusqu’au temps qui devrait appartenir à tes études. Ceci est un mauvais aménagement de tes journées, il ne faut pas oublier l’esprit pour le corps.

« Hilda est une bonne créature. Elle aime les humbles, elle les secourt. Elle aura cette nuit le sommeil béni qui est dû aux bonnes consciences et aux bons cœurs. Qu’elle ne craigne rien, je ne trahirai pas le secret de ses charités – mais je les connais toutes. »

Le joli visage de Hilda s’était couvert d’une subite rougeur. Le saint, qui ne voulait pas l’embarrasser, continua :

« Je me déclare en somme satisfait. La perfection est un but difficile à atteindre. Que chacun de vous y tende selon ses forces. Aimez Dieu, vos parents, votre devoir, votre prochain, votre patrie. Vous trouverez demain matin dans vos souliers et dans vos paniers des preuves plus substantielles de l’amitié que saint Nicolas a pour vous. Adieu. »


Je crois que si le discours de saint Nicolas ne fut pas plus long, cela tient à ce que sa belle barbe blanche s’était un peu dérangée. Toujours est-il que son départ fut aussi étonnant que son arrivée. On s’aperçut tout à coup que saint Nicolas n’était plus là. Par où avait-il disparu ? Sans doute par où il était venu.

Après un instant donné à la surprise, la parole revint peu à peu à chacun. Que de confidences s’échangèrent à mi-voix sur la personne, les discours et les promesses du saint pour le lendemain ! Ah ! ce lendemain, il tardera toujours trop à venir ! En attendant, on se résignera sans se faire prier à passer dans la salle à manger. La table était mise et couverte de bonnes choses. C’était le moment de la collation du soir. Après avoir fait honneur aux gâteaux, il fallut se dire bonsoir, et le silence régna enfin dans la maison des Van Gleck. Chacun savait que saint Nicolas serait de parole, on s’endormit confiant dans ses promesses.

Le lendemain, dès l’aube, les enfants purent s’assurer, en trouvant leurs souliers et leurs paniers remplis jusqu’au bord, que jamais le bon saint n’avait mieux fait les choses.

Les parents l’y avaient-ils aidé ? Je n’oserais pas dire le contraire ; toujours est-il que chacun des enfants trouva dans son lot les choses les plus appropriées à ses secrets désirs. Pour ne parler que de la part d’Hilda, les dix beaux volumes qui lui échurent étaient précisément ceux qu’elle aurait choisis si elle avait eu le droit de les trier elle-même dans la librairie de Van Bakkenes, si bien pourvue de livres français et anglais.

Hendrick, qui était observateur et qui avait eu la joie de tirer du fond de ses souliers une lunette d’approche excellente dont il avait précisément grande envie, était fort préoccupé d’une vague ressemblance qu’il prétendait avoir remarquée entre saint Nicolas et son professeur Mynheer Kolb. Mais bien sûr il se trompait : le professeur Kolb était jeune et presque imberbe, et saint Nicolas était un beau vieillard à barbe blanche. On ne peut être jeune et vieux, blanc et noir tout ensemble. Cependant, disait-il, c’était presque la même voix aussi… Il est vrai, ajoutait-il, que saint Nicolas était encore plus grand que Mynheer Kolb.

Hilda souriait aux curiosités de son frère, et cependant une secrète tristesse avait pesé, tout de suite après le départ de saint Nicolas, sur son cœur. Elle avait pensé à la différence d’aspect que pouvait présenter au même moment la cabane des Brinker avec le brillant salon de ses parents, et tout en écoutant Hendrick le lendemain matin, elle se disait encore qu’elle eût été très-heureuse la veille si elle avait pu conduire saint Nicolas dans la sombre demeure des pauvres gens, et s’il avait pu lui être donné de l’éclairer d’un peu de bonheur inattendu.

Hélas ! pourquoi fut-elle la seule peut-être, la cabane des Brinker, où ce soir-là le bon saint ne put pénétrer ?