Les Origines de la France contemporaine/La Révolution/Le Gouvernement révolutionnaire

TABLE DES MATIÈRES


LIVRE PREMIER

L’ÉTABLISSEMENT DU GOUVERNEMENT
RÉVOLUTIONNAIRE

I. (p. 4). Faiblesse des gouvernements antérieurs. — Énergie du gouvernement nouveau. — Dogmes et instincts absolutistes du Jacobin. — II (p. 7). Contraste entre ses paroles et ses actes. — Comment il dissimule sa volte-face. — La Constitution de juin 1793. — Promesse de liberté. — III (p. 13). Les assemblées primaires. — Proportion des absents. — Unanimité des votants. — Leurs motifs pour accepter la Constitution. — Pression exercée sur les votes. — Choix des délégués. — IV (p. 19). Ils arrivent à Paris. — Précautions contre eux. — Contrainte et séduction. — V (p. 25). Ils font profession de foi jacobine. — Leur rôle dans la fête du 10 août. — Leur exaltation. — VI (p. 29). Manœuvres de la Montagne. — La soirée du 11 août aux Jacobins. — La séance du 12 août à la Convention. — Les délégués prennent l’initiative de la Terreur. — Consécration populaire de la dictature jacobine. — VII (p. 33). — Effet de cette manœuvre. — Étendue et manifeste de l’insurrection départementale. — Sa faiblesse foncière. — La grosse masse de la population reste défiante ou inerte. — Petit nombre des Girondins. — Tiédeur de leurs adhérents. — Scrupules des députés fugitifs et des administrations insurgées. — Ils n’érigent pas de gouvernement central. — Ils laissent aux mains de la Convention l’autorité militaire. — Progrès fatal de leurs concessions. — Les départements se rétractent un à un. — Palinodies des autorités compromises. — Effet des habitudes administratives. — Défaillances et illusions des modérés. — Caractère opposé des Jacobins. — VIII (p. 48). Les dernières résistances locales. — Orthodoxie politique des villes insurgées. — Pour se soumettre, elles ne stipulent qu’une condition. — Raisons d’État pour l’accorder. — Raisons de parti pour la rejeter. — IX (p. 56). Écrasement des cités rebelles. — Bordeaux. — Marseille. — Lyon. — Toulon. — X (p. 64). Écrasement du parti girondin. — Proscription des députés du côté droit. — Emprisonnement des 73. — Exécution des 21. — Supplice, suicide ou fuite des autres. — XI (p. 70). Institution du gouvernement révolutionnaire. — Son principe, son objet, ses procédés, ses instruments, son mécanisme. — Le Comité de Salut public. — Subordination de la Convention et du ministère. — Emploi du Comité de Sûreté générale et du Tribunal révolutionnaire. — Centralisation administrative. — Représentants en mission, agents nationaux et comités révolutionnaires. — Loi de lèse-majesté. — Restauration et aggravation des institutions de l’ancienne monarchie.

LIVRE DEUXIÈME

LE PROGRAMME JACOBIN

I (p. 86). Programme du parti jacobin. — Principe abstrait et développement spontané de la théorie. — II (p. 87). Conception de la société. — Le Contrat social. — Aliénation totale de l’individu à la communauté. — L’État propriétaire des choses. — Confiscations et séquestres. — Préemption et réquisition des denrées et des marchandises. — L’État propriétaire des individus. — Réquisition des personnes pour le service militaire. — Réquisition des personnes pour le service civil. — L’État philanthrope, pédagogue, théologien, moraliste, censeur, directeur des idées et des sentiments intimes. — III (p. 96). Objet de l’État, la régénération de l’homme. — Deux parties dans cette œuvre. — Restauration de l’homme naturel. — Formation de l’homme social. — Grandeur de l’entreprise. — Pour l’exécuter, l’emploi de la force est un droit et un devoir. — IV (p. 100). Les deux déformations de l’homme naturel. — La religion positive. — Proscription du culte orthodoxe. — Mesures contre les ecclésiastiques insermentés. — Mesures contre les fidèles orthodoxes. — Destruction du culte constitutionnel. — Pression sur les prêtres assermentés. — Fermeture des églises et suppression des cérémonies. — Prolongement de la persécution jusqu’au Consulat. — V (p. 110). L’inégalité sociale. — Malfaisance de l’aristocratie de race. — Mesures contre le roi et les nobles. — Malfaisance de l’aristocratie de fortune. — Mesures contre les propriétaires, les capitalistes et les rentiers. — Destruction des grandes fortunes. — Mesures pour les empêcher de se reformer. — VI (p. 120). Conditions requises pour la formation du citoyen. — Projet pour supprimer l’indigence. — Mesures en faveur des pauvres. — VII (p. 125). — Répression de l’égoïsme. — Mesures contre les agriculteurs, les industriels et les marchands. — Projets socialistes. — Répression du fédéralisme. — Mesures contre l’esprit de localité, de corporation et de famille. — VIII (p. 134). Formation des esprits et des âmes. — La religion civile. — L’éducation nationale. — Les mœurs égalitaires. — Le visme obligatoire. — Refonte et réduction de la nature humaine conformément au type jacobin.
I (p. 148). Conception rétrograde de l’État. — Analogie de cette idée et de l’idée antique. — Différence du monde antique et du monde moderne. — Changement dans les circonstances. — II (p. 153). Changement dans les âmes. — La conscience et ses origines chrétiennes. — L’honneur et ses origines féodales. — L’individu refuse aujourd’hui de s’aliéner tout entier. — Ses motifs. — Motifs de surcroît dans la démocratie moderne. — Caractère de l’élection et qualité du mandataire. — III (p. 162). Origine et nature de l’État moderne. — Ses fonctions, ses droits, ses limites. — IV (p. 167). Il est tenté d’empiéter. — Précédents et raisons qu’il allègue. — V (p. 170). L’intérêt commun direct. — Il consiste en l’absence de contrainte. — Deux raisons en faveur de la liberté. — Caractère individuel de l’homme en général. — Complication acquise de l’homme moderne. — VI (p. 173). L’intérêt commun indirect. — Il consiste dans l’emploi le plus économique et le plus productif des forces spontanées. — Différence entre le travail volontaire et le travail imposé. — Les sources spontanées de l’action humaine. — À quelle condition elles coulent, travaillent et produisent. — Motifs pour les laisser aux mains de leurs propriétaires. — Étendue du domaine privé. — Les particuliers peuvent l’étendre à volonté. — Le domaine de l’État est la portion à laquelle ils renoncent. — Fonctions obligatoires de l’État. — Fonctions facultatives de l’État. — VII (p. 180). La fabrication des outils sociaux. — Application du même principe. — Comment se forment en tout genre les travailleurs utiles. — La condition nécessaire et suffisante est le respect des sources spontanées. — Obligation pour l’État de les respecter. — Elles tarissent quand il les accapare. — Fin du patriotisme. — Fin des autres volontés généreuses. — Appauvrissement de toutes les facultés productives. — Effet destructeur du système jacobin. — VIII (p. 183). Comparaison de ce despotisme et des autres. — Philippe II et Louis XIV. — Cromwell et Frédéric II. — Pierre le Grand et les Sultans. — Proportion de la masse qu’ils soulèvent et des forces dont ils disposent. — Disproportion de la masse que les Jacobins veulent soulever et des forces dont ils disposent. — Ineptie de leur entreprise. — Pour engin de gouvernement, ils n’ont gardé que la force physique. — Ils sont tenus de l’étaler. — Ils sont tenus d’en abuser. — Caractère de leur gouvernement. — Caractère requis chez leurs chefs.

LIVRE TROISIÈME

LES GOUVERNANTS

 197
Psychologie des chefs jacobins. — I (p. 197). Marat. — Disproportion de ses facultés et de ses prétentions. — Le fou. — Le délire ambitieux. — La manie des persécutions. — Le cauchemar fixe. — La monomanie homicide. — II (p. 216). Danton. — Ampleur de ses facultés. — Disproportion de sa condition et de ses instincts. — Le barbare. — Son œuvre. — Sa défaillance. — III (p. 231). Robespierre. — Médiocrité de ses facultés. — Le cuistre. — Absence des idées. — Étude des phrases. — L’amour-propre souffrant. — L’amour-propre raidi. — L’amour-propre comblé. — Son infatuation. — Ses attitudes de victime. — Ses romans noirs. — En quoi il devient semblable à Marat. — En quoi il en diffère. — L’hypocrite convaincu de sa sincérité. — La fête de l’Être suprême et la loi du 22 prairial. — Les dehors et le dedans de Robespierre et de la Révolution.
Les gouvernants. — I (p. 274). La Convention. — La Plaine. — La Montagne. — Abaissement des âmes. — Parades que subit la Convention. — II (p. 281). Parades qu’elle exécute. — Sa servitude et sa servilité. — Sa part dans les crimes. — III (p. 288). Le Comité de Salut public. — Les hommes d’affaires. — Carnot, Prieur de la Côte-d’Or, Jeanbon-Saint-André, Robert Lindet. — IV (p. 294). Les hommes d’État. — Billaud-Varennes, Collot d’Herbois, Robespierre, Couthon et Saint-Just. — À quelles conditions ils règnent. — Leurs dangers. — Leurs dissensions. — Pression de la peur et de la théorie. — V (p. 301). Leurs organes officiels. — Rapports de Saint-Just et de Barère. — Qualité des rapporteurs et des rapports. — VI (p. 311). Les représentants en mission. — Leur toute-puissance. — Leurs périls et leur terreur. — Ils sont proches de leur œuvre. — Effet de cette situation. — VII (p. 321). L’éruption des instincts brutaux. — Duquesnoy à Metz. — Dumont à Amiens. — Les ivrognes. — Cusset, Bourbotte, Monestier, Bourdon de l’Oise, Dartigoeyte. — VIII (p. 330). L’approche de la folie. — La perte du sens commun. — Fabre, Gaston, Guiter à l’armée des Pyrénées-Orientales. — Baudot, Lebas. Saint-Just, leurs prédécesseurs et leurs successeurs à l’armée du Rhin. — La surexcitation furieuse. — Lebon à Arras et Carrier à Nantes. — IX (p. 341). Le développement des vices. — La vanité et le besoin de jouir — Collot d’Herbois, Ysabeau, Tallien. — Les voleurs. — Tallien, Javogues, Rovère, Fouché. — Deux sources de la cruauté. — Le besoin de se prouver sa puissance. — Saint-Just dans le Pas-de-Calais et en Alsace. — Collot d’Herbois à Lyon. — Pression des représentants sur les tribunaux. — Le plaisir de voir souffrir et mourir. — Monestier, Fouché, Collot d’Herbois, Lebon et Carrier.


TABLE DES MATIÈRES


LIVRE TROISIÈME

LES GOUVERNANTS
(Suite)

Les gouvernants (suite). — I (p. 4). Le personnel administratif à Paris. — Composition du groupe dans lequel il se recrute. — Détérioration de ce groupe. — Épuration dans les assemblées de section. — Épuration dans les assemblées populaires. — Pression du gouvernement. — II (p. 14). Qualité des meneurs subalternes. — Comment ils règnent dans les assemblées de section. — Comment ils accaparent les places et exercent les offices. — III (p. 26). Un ministre des affaires étrangères. — Un commandant général. — La Commune de Paris. — Un comité révolutionnaire. — IV (p. 41). — Le personnel administratif en province. — Le Jacobinisme moindre dans les villes départementales qu’à Paris. — Le Jacobinisme moindre dans les campagnes que dans les villes. — Point de comités révolutionnaires dans les petites communes. — Tiédeur des municipalités dans les villages. — Les Jacobins sont trop peu nombreux dans les bourgs et petites villes. — Agents douteux et contraints dans le personnel des villes moyennes ou grandes. — Insuffisance du personnel recruté sur place.
— V. (p. 48). Importation d’un personnel étranger. — Les Jacobins de Paris sont envoyés en province. — Les Jacobins des villes exaltées viennent dans les villes modérées. — Les Jacobins du chef-lieu se répandent dans la circonscription. — Résistance de l’opinion. — Dissémination et nombre infime des agents vraiment Jacobins. — VI (p. 57). Qualité du personnel ainsi formé. — Condition sociale des agents. — Leur ineptie et leur inconduite. — Les administrateurs dans la Marne et l’Aube. — Ivrognerie et ripailles. — Les comités et les municipalités dans la Côte-d’Or. — Dilapidations et concussions. — Les marchands de grâces à Bordeaux. — Les briseurs de scellés à Lyon. — Les acquéreurs de biens nationaux. — Les ventes d’objets mobiliers. — Détournements et fraudes. — Un procès-verbal chez le maire de Strasbourg. — Les ventes d’immeubles. — Les commissaires aux déclarations à Toulouse. — Le personnel administratif et les sociétés d’acheteurs en Provence. — Le comité révolutionnaire de Nantes. — VII (p. 95). La force armée, garde nationale et gendarmerie. — Son épuration et sa composition. — Les armées révolutionnaires à Paris et dans les départements. — Qualité des recrues. — Leur emploi. — Leurs expéditions dans les campagnes et dans les villes. — Leurs exploits aux environs de Paris et à Lyon. — La compagnie des Marats, les hussards américains et la légion germanique à Nantes. — Caractère général du gouvernement révolutionnaire et du personnel de la Terreur.

LIVRE QUATRIÈME

LES GOUVERNÉS

Les opprimés. — I (p. 116). Grandeur de l’abatis révolutionnaire. — Les quatre procédés d’abatage. — L’expulsion par émigration forcée et par bannissement légal. — Nombre des expulsés. — La privation de la liberté physique. — Les ajournés, les internés, les reclus chez eux, les incarcérés. — Leur nombre et leur situation. — Le meurtre après jugement ou sans jugement. — Nombre des guillotinés ou fusillés après jugement. — Indices sur le nombre des autres vies détruites. — Nécessité et projet d’une destruction plus ample. — La spoliation. — Son étendue. — Le gaspillage. — La perte sèche. — Ruine des particuliers et de l’État. — Les plus opprimés sont les notables. — II (p. 138). Valeur des notables dans une société. — Les divers degrés et les différentes espèces de notables en 1789. — L’état-major social. — Les gens du monde. — Leur savoir-vivre. — Leur culture intellectuelle. — Leur humanité et leur philanthropie. — Leur trempe morale. — Les hommes pratiques. — Leur recrutement. — Leur compétence. — Leur bonté active. — Leur rareté et leur prix. — III (p. 148). Les trois classes de notables. — La noblesse. — Sa préparation physique et morale au métier des armes. — Esprit militaire. — Conduite des officiers de 1789 à 1792. — À quel emploi cette noblesse était propre. — IV (p. 152). Le clergé. — Son recrutement. — Attraits de la profession. — Indépendance des ecclésiastiques. — Solidité de leur mérite. — Leur instruction théorique et leur information pratique. — Leur distribution sur le territoire. — Utilité de leur office. — Leur conduite de 1789 à 1800. — Leur courage. — Leur capacité de sacrifice. — V (p. 160). La bourgeoisie. — Son recrutement. — Différence du fonctionnaire sous l’ancien régime et du fonctionnaire moderne. — Propriété des offices. — Corporations. — Indépendance et sécurité du fonctionnaire. — Les ambitions sont limitées et satisfaites. — Mœurs sédentaires, honnêtes et sobres. — Recherche de la considération. — Culture intellectuelle. — Idées libérales. — Honorabilité et zèle public. — Conduite de la bourgeoisie de 1789 à 1800.
— VI (p. 167). Les demi-notables. — Leur recrutement. — Syndics de village et syndics de métier. — Compétence de leurs électeurs. — Leurs électeurs ont intérêt à les bien choisir. — Leur capacité et leur honorabilité. — Triage des hommes sous l’ancien régime. — Conditions de maintien et de progrès pour une famille. — Droit héréditaire et personnel du notable à son bien et à son rang. — VII (p. 175). Principe du socialisme égalitaire. — Toute supériorité de condition est illégitime. — Portée de ce principe. — Les avantages et les jouissances inciviques. — Comment les lois révolutionnaires atteignent aussi la classe inférieure. — Populations frappées en masse. — Proportion des gens du peuple sur les listes de proscrits. — Comment les lois révolutionnaires atteignent plus rigoureusement les notables du peuple. — VIII (p. 188). La rigueur croît avec l’élévation de la classe. — Les notables proprement dits sont frappés en leur qualité de notables. — Arrêtés de Taillefer, Milhaud et Lefiot. — La pénitence publique à Montargis. — IX (p. 195). Deux caractères de la classe supérieure, la fortune et l’éducation. — Chacun de ces caractères est un délit. — Mesures contre les gens riches ou aisés. — Ils sont frappés en masse et par catégories. — Mesures contre les gens instruits et polis. — Danger de la culture et de la distinction. — Proscription générale des « honnêtes gens ». — X (p. 209). Gouvernés et gouvernants. — Les détenus de la rue de Sèvres et le Comité révolutionnaire de la Croix-Rouge. — Le petit Dauphin et son précepteur Simon — Juges et justiciables. — Trinchard et Coffinhal, Lavoisier et André Chénier.
Les subsistances. — I (p. 216). Complexité de l’opération économique par laquelle les objets de nécessité première viennent se mettre à la portée du consommateur. — Conditions de l’opération. — Les avances disponibles. — Cas où les avances ne sont plus disponibles. — Cas où le détenteur des avances ne veut plus les fournir. — II (p. 223). Effets économiques de la politique jacobine, de 1789 à 1793. — Les attentats contre la propriété. — Attentats directs. — Les jacqueries, les confiscations effectives et la proclamation du dogme socialiste. — Attentats indirects. — Mauvaise administration de la fortune publique. — Transformation des impôts et nullité des recettes. — Exagération des dépenses. — Budget de la guerre et des subsistances à partir de 1793. — Le papier-monnaie. — Excès des émissions. — Discrédit des assignats. — Ruine des créanciers publics et de tout créancier quelconque. — Taux de l’intérêt pendant la Révolution. — Arrêt du commerce et de l’industrie. — Mauvaise gestion des nouveaux propriétaires. — Diminution du travail productif. — Seul le petit propriétaire rural travaille utilement. — Pourquoi il refuse les assignats. — Il n’est plus obligé de vendre ses produits tout de suite. — Cherté des subsistances. — Elles arrivent aux marchés difficilement et en petite quantité. — Les villes achètent à haut prix et revendent à bas prix. — Accroissement de la cherté et commencement de la disette. — Les prix pendant le premier semestre de 1793. — III (p. 241). Cause première et générale de la misère. — Principe socialiste du gouvernement révolutionnaire. — Mesures complémentaires contre la propriété grande ou moyenne. — Expropriation des derniers corps subsistants, émissions énormes de papier-monnaie, cours forcé, emprunt forcé, réquisition des espèces monnayées et de l’argenterie, taxes révolutionnaires, suppression des organes spéciaux du travail en grand. — Mesures contre la petite propriété. — Maximum, réquisition des subsistances et du travail. — Situation du boutiquier, du cultivateur et de l’ouvrier. — Effet de ces mesures sur le travail en petit. — Arrêt de la vente. — IV (p. 254). La disette. — En province. — À Paris. — La queue à Paris sous le gouvernement révolutionnaire. — Qualité des subsistances. — La détresse et le chagrin.
— V (p. 271). Les remèdes révolutionnaires. — Rigueurs contre les indociles. — Décrets et arrêtés pour rendre l’État seul dépositaire et distributeur des subsistances. — Tentatives pour établir la conscription du travail. — Découragement du paysan. — Il refuse de cultiver. — Décrets et arrêtés pour le contraindre à moissonner. — Son opiniâtreté. — Les cultivateurs emprisonnés par milliers. — La Convention est forcée de les élargir. — Circonstances fortuites qui sauvent la France de l’extrême famine. — VI (p. 283). Détente du régime révolutionnaire après Thermidor. — Abolition du maximum. — Situation nouvelle du paysan. — Il recommence à cultiver. — Réquisition des grains par l’État. — Le cultivateur se dédommage sur les particuliers. — Multiplication et baisse croissantes des assignats. — Classes sur lesquelles retombe le fardeau. — La disette et la misère pendant l’an III et pendant le premier semestre de l’an IV. — Dans les campagnes. — Dans les bourgades et petites villes. — Dans les villes moyennes et grandes. — VII (p. 301). La disette et la misère à Paris. — Mesures du gouvernement pour approvisionner la capitale. — Ce qu’il en coûte par mois au Trésor. — Le froid et le manque de comestibles dans l’hiver de 1794-1795. — Qualité du pain. — Diminution de la ration quotidienne. — La souffrance est surtout pour la plèbe urbaine. — Excès de la souffrance physique et du désespoir, suicides et décès par épuisement en 1795. — Dîners et soupers des gouvernants. — Nombre des vies détruites par la misère. — Effets du socialisme appliqué sur le bien-être et la mortalité.

LIVRE CINQUIÈME

LA FIN DU GOUVERNEMENT RÉVOLUTIONNAIRE

I (p. 330). La Convention après le 9 Thermidor. — Réaction contre les Terroristes. — Aversion générale pour les Conventionnels. — Dangers qu’ils courent, s’ils tombent du pouvoir. — II (p. 339). Décrets pour la réélection des deux tiers. — Petit nombre des votants. — Manœuvres pour empêcher les électeurs de voter sur les décrets. — Fraudes dans le recensement des voix. — Maintien des décrets par la force. — Élargissement et recrutement des tape-dur. — Emploi de la troupe et de l’artillerie. — Le 13 Vendémiaire. — III (p. 348). Le Directoire choisi parmi les régicides. — Il choisit ses agents parmi ses pareils. — Les principaux antijacobins sont privés de leurs droits civiques. — Les Terroristes sont relâchés et réintégrés dans leurs droits civiques. — Spécimen à Blois des élargissements et du nouveau personnel administratif. — IV (p. 355). Résistance de l’opinion. — Les élections de l’an IV à Paris et en province. — Le Directoire menacé par les ultrajacobins. — Adoucissement forcé de l’administration jacobine. — V (p. 360). Les élections de l’an V. — Qualité et sentiments des élus. — La nouvelle majorité dans le Corps législatif ; ses principes et son programme. — Danger et anxiété de la minorité jacobine. — Indécision, division, scrupules et faiblesse du parti modéré. — Décision, manque de scrupules, force, procédés de la faction jacobine. — Le 18 Fructidor.
— VI (p. 377). Dictature du Directoire. — Ses nouvelles prérogatives. — Purgation du Corps législatif. — Épuration des autorités administratives et judiciaires. — Les commissions militaires en province. — Suppression des journaux. — Le droit de voter réservé aux seuls Jacobins. — Arbitraire du Directoire. — Renouvellement de la Terreur. — La déportation substituée à la guillotine. — Traitement des déportés pendant la route, à la Guyane, aux îles de Ré et d’Oléron. — Restauration de la féodalité jacobine. — VII (p. 388). Application et aggravation des lois de la Terreur. — Mesures pour imposer la religion civique. — Arrestation, déportation, exécution des prêtres. — Projets d’ostracisme contre toute la classe antijacobine. — Les nobles ou anoblis, non émigrés, sont déclarés étrangers. — Décrets contre les émigrés de toute classe. — Autres mesures contre le demeurant des propriétaires. — Banqueroute, emprunt forcé, loi des otages. — VIII (p. 397). Politique de propagande et de conquête à l’étranger. — Proximité et avantages de la paix. — Motifs des Fructidoriens pour rompre les négociations avec l’Angleterre et pour envahir les contrées voisines. — Comment ils fondent des républiques nouvelles. — Comment ils les régissent, une fois fondées. — Évaluation de leurs rapines à l’étranger. — Nombre des vies françaises dépensées à la guerre. — IX (p. 413). Antipathie de la nation pour le régime établi. — Paralysie de l’État. — Discorde intestine du parti jacobin. — Le coup d’État du 22 floréal an VI. — Le coup d’État du 30 prairial an VII. — Impossible d’établir un gouvernement viable. — Projets de Barras et de Siéyès. — X (p. 423). Caractère antisocial de la secte et de la faction. — Contraste de la France civile et de la France militaire. — Éléments de réorganisation dans les institutions, les habitudes et les sentiments militaires. — Caractère du régime institué par le 18 Brumaire an VIII.