Les Origines de la France contemporaine/La Révolution/L’Anarchie

TABLE DES MATIÈRES


LIVRE PREMIER

L’ANARCHIE SPONTANÉE

Les commencements de l’anarchie. — I. Première cause, la disette. — Mauvaise récolte. — Hiver de 1788 à 1789. — Cherté et mauvaise qualité du pain. — En province. — À Paris, p. 4. — II. Deuxième cause, l’espérance. — Dédoublement et relâchement des pouvoirs administratifs. — Enquêtes des assemblées locales. — Le peuple prend conscience de son état. — Convocation des États Généraux. — L’espoir est né. — Coïncidence des premières assemblées et des premiers troubles, p. 10. — III. Les provinces pendant les six premiers mois de 1789. — Effets de la famine, p. 15. — IV. Intervention des vagabonds et des brigands. p. 21. — V. Effet des nouveautés politiques, p. 24. — VI. La première jacquerie en Provence. — Mollesse ou nullité de la répression, p. 27.
Paris jusqu’au 14 juillet. — I. Recrues d’émeute aux environs. — Entrée des vagabonds. — Nombre des indigents, p. 35. II. Excitations de la presse et de l’opinion. — Le peuple prend parti. p. 39. — III. Affaire Réveillon, p. 43. — IV. Le Palais-Royal, p. 48. — Les attroupements populaires deviennent un pouvoir politique. — Pression sur l’Assemblée. — Défection des soldats, p. 54. — VI. Journées des 13 et 14 juillet, p. 60. — VII. Meurtre de Foullon et de Bertier, p. 71. — VIII. Paris aux mains du peuple, p. 76.
I. L’anarchie du 14 juillet au 6 octobre 1789. — Destruction du gouvernement. — À qui appartient le pouvoir effectif, p. 81. II. La province. — Destruction des anciennes autorités. — Insuffisance des autorités nouvelles, p. 84. — III. Dispositions du peuple. — La famine, p. 89. — IV. La panique. — L’armement universel, p. 92. — V. Attentats contre les personnes et les propriétés publiques. — À Strasbourg. — À Cherbourg. À Maubeuge. — À Rouen. — À Besançon. — À Troyes, p. 96. — VI. — Les impôts ne sont plus payés. — Dévastation des forêts. — Le nouveau droit de chasse, p. 107. — VII. Attentats contre les personnes et les propriétés privées. — Les aristocrates dénoncés au peuple comme ses ennemis. — Effet des nouvelles de Paris. — Influence des procureurs de village. Violences isolées. — Jacquerie générale dans l’Est. — Guerre aux châteaux, aux propriétés féodales et à la propriété. — Préparatifs pour d’autres jacqueries, p. 112.
Paris. — I. Impuissance et discorde des autorités. — Le peuple-roi, p. 127. — II. Sa détresse. — Disette et manque de travail. — Comment se recrutent les hommes d’exécution, p. 133. III. Les nouveaux chefs populaires. — Leur ascendant. Leur éducation. — Leurs sentiments. — Leur situation. — Leurs conseils. — Leurs dénonciations, p. 138. — IV. Leur intervention dans le gouvernement. — Leur pression sur l’Assemblée, p. 145. — V. Journées des 5 et 6 octobre, p. 150. — VI. Le gouvernement et la nation aux mains du parti révolutionnaire, p. 165.

LIVRE DEUXIÈME

L’ASSEMBLÉE CONSTITUANTE ET SON ŒUVRE

 169
L’Assemblée constituante. — Conditions requises pour faire de bonnes lois, p. 169. — I. Ces conditions manquent dans l’Assemblée. — Causes de désordre et de déraison. — La salle. — Multitude des députés. — Intervention des galeries. — Règlement nul, mauvais ou violé. — Point de chefs parlementaires. — Sensibilité et surexcitation de l’Assemblée. — Ses accès d’enthousiasme. — Son goût pour les émotions. — Elle encourage les exhibitions théâtrales. — Altérations que ces parades introduisent dans son bon sens, p. 170. — II. Insuffisance de ses lumières. — Sa composition. — Condition sociale et préparation intellectuelle du plus grand nombre. — Leur incapacité. — Leur présomption. — Conseils inutiles des hommes compétents. — Adoption de la politique déductive. — Les partis. — La minorité. — Ses fautes. — La majorité. — Son dogmatisme. p. 182. — III. Ascendant du parti révolutionnaire. — La théorie est pour lui. — Contrainte qu’elle exerce sur les esprits. — Appel qu’elle fait aux passions. La force brutale est pour lui. — Il l’organise à son profit. — Oppression de la minorité, p. 195. — IV. Refus de fournir le ministère. — Conséquences de cette faute. — Méconnaissance de la situation. — Comité des recherches. — Alarmes perpétuelles. — Effets de l’ignorance et de la peur sur l’œuvre de l’Assemblée constituante, p. 205.
Les destructions. — I. Deux vices principaux dans l’ancien régime. — Deux réformes principales. — Elles sont proposées par le roi et par les privilégiés. — Elles suffisent aux besoins réels. — Plus étendues, elles cesseraient d’être praticables, p. 213. — II. Nature des sociétés et principe des constitutions viables, p. 217. — III. Les ordres dans un État. — Aptitude politique de l’aristocratie. — Ses dispositions en 1789. — Service spécial qu’elle pouvait rendre. — Principe de l’Assemblée sur l’égalité originelle. — Rejet d’une Chambre haute. Droits féodaux de l’aristocratie. — Jusqu’à quel point et pourquoi ils étaient respectables. — Comment on devait les transformer. — Principe de l’Assemblée sur la liberté originelle. — Distinction qu’elle établit dans la créance féodale. — Comment son principe est interprété. — Lacunes de sa loi. — Difficultés du rachat. — Abolition effective de toute la créance féodale. — Abolition des titres et noms de terre. — Préjugé croissant contre l’aristocratie. — Persécutions qu’elle subit. — L’émigration, p. 223. — IV. Les corps dans un État. — Abus et tiédeur en 1789 dans les corps ecclésiastiques. — Comment l’État y exerçait son droit de surveillance et de réforme. — Utilité sociale des corps. — Portion saine dans l’institut monastique. — Zèle et services des religieuses. — Comment on devait employer les biens ecclésiastiques. — Principe de l’Assemblée sur les sociétés particulières et la mainmorte. — Abolition et expropriation de tous les corps. — Suppression gratuite de la dîme. — Confiscation des biens ecclésiastiques. — Conséquences pour le Trésor et pour les services expropriés. — La constitution civile du clergé. — Droits de l’Église en face de l’État. — Certitude et conséquences d’un conflit. — Les prêtres considérés comme des fonctionnaires de l’État. — Principales dispositions de la loi. — Obligation du serment. — La majorité dès prêtres le refuse. — La majorité des fidèles est pour eux. — Persécution des prêtres et des fidèles, p. 251.

TABLE DES MATIÈRES


LIVRE DEUXIÈME

L’ASSEMBLÉE CONSTITUANTE ET SON ŒUVRE
(Suite)

Les constructions. — La Constitution de 1791. — I. Les pouvoirs du centre. — Principe de l’Assemblée sur la séparation des pouvoirs. — Rupture de tout lien entre la législature et le roi. — Principe de l’Assemblée sur la subordination du pouvoir exécutif. — Comment elle l’annule. — Certitude d’un conflit. — Déchéance inévitable du roi, p. 4. — II. Les pouvoirs administratifs. — Principe de l’Assemblée sur la hiérarchie. Annulation des supérieurs. — Les pouvoirs sont collectifs. — Introduction de l’élection et de l’influence des subordonnés dans tous les services. — Désorganisation certaine. — Le pouvoir aux mains des corps municipaux, p. 12. — III. Les corps municipaux. — Énormité de leur tache. — Leur incapacité. — Faiblesse de leur autorité. — Insuffisance de leur instrument. — Rôle de la garde nationale, p. 19. — IV. L’électeur garde national. — Grandeur de ses pouvoirs. — Grandeur de sa tâche. — Quantité de travail imposée aux citoyens actifs. — Ils s’y dérobent, p. 27. — V. La minorité agissante. — Ses éléments. — Les clubs. — Leur ascendant. — Comment ils interprètent la Déclaration des Droits de l’homme. — Leurs usurpations et leurs attentats, p. 35. — VI. Résumé sur l’œuvre de l’Assemblée constituante, p. 44.

LIVRE TROISIÈME

LA CONSTITUTION APPLIQUÉE

I. Les fédérations. — Application populaire de la théorie philosophique. — Célébration idyllique du contrat social. — Différence de la volonté superficielle et de la volonté profonde. — Permanence du désordre, p. 49. — II. Indépendance des municipalités. — Causes de leur initiative. — Le sentiment du danger. — Issy-l’Évêque en 1789. — L’exaltation de l’orgueil. — La Bretagne en 1790. — Usurpation des municipalités. — Prise des citadelles. — Violences contre les commandants. Arrestation des convois. — Impuissance des directoires. — impuissance des ministres. — Marseille en 1790, p. 62. — III. Indépendance des groupes. — Causes de leur initiative. — Le peuple délibérant. — Impuissance des municipalités. — Violences qu’elles subissent. — Aix en 1790. — Le gouvernement partout désobéi et perverti, p. 81.
Souveraineté des passions libres. — I. Les vieilles haines religieuses. — Montauban et Nîmes en 1790, p. 96. — II. La passion dominante. — Sa forme aiguë, la crainte de la faim. Les grains ne circulent plus. — Intervention et usurpations des assemblées électorales. — Maximum et code rural en Nivernais. — Les quatre provinces du Centre en 1790. — Cause permanente de la cherté. — L’anxiété et L’insécurité. — Stagnation des grains. — Les départements voisins de Paris en 1791. — Le blé prisonnier, taxé et requis par force. — Grosseur des attroupements en 1792. — Les armées villageoises de l’Eure, de la Seine-Inférieure et de l’Aisne. — Recrudescence du désordre après le 10 août. — La dictature de l’instinct lâché. — Ses expédients pratiques et politiques, p. 104. — III. L’égoïsme du contribuable. — Issoudun en 1790. — Révolte contre l’impôt. — Les perceptions indirectes en 1789 et 1790. — Abolition de la gabelle des aides et des octrois. — Les perceptions directes en 1789 et 1790. — Insuffisance et retard des versements. — Les contributions nouvelles en 1791 et 1792. — Retards, partialité et dissimulations dans la conrection des rôles. — Insuffisance et lenteur des recouvrements. — Payement en assignats. — Le contribuable se libère à moitié prix. — Dévastation des forêts. — Partage des biens communaux, p. 151. — IV. La cupidité du tenancier. — La troisième et la quatrième jacquerie. — La Bretagne, le Limousin, le Quercy. Le Périgord et les provinces voisines en 1790 et 1791. — L’attaque et l’incendie des châteaux. — Les titres brûlés. — Les redevances refusées. — Les étangs détruits. — Caractère principal, moteur premier et passion maîtresse de la Révolution, p. 152.
Développement de la passion maîtresse. — I. Attitude des nobles. — Modération de leur résistance, p. 174. — II. Travail de l’imagination populaire à leur endroit. — Monomanie du soupçon. — Les nobles suspects et traités en ennemis. — Situation d’un gentilhomme dans son domaine. — Affaire de M. de Bussy, p. 180. — III. Visites domiciliaires. — La cinquième jacquerie. — La Bourgogne et le Lyonnais en 1791. — Affaires de M. de Chaponay et de M. Guillin-Dumontet, p. 191 — IV. Les nobles obligés de quitter la campagne. Ils se réfugient dans les villes. — Dangers qu’ils y courent. — Les quatre-vingt-deux gentilshommes de Caen. p. 198. — V. Persécutions qu’ils subissent dans la vie privée, p. 206. — VI. Conduite des officiers. — Leur abnégation. — Dispositions des soldats. — Les émeutes militaires. — Propagation et accroissement de l’indiscipline. — Démission des officiers. p. 214. — VII. L’émigration et ses causes. — Premières lois contre les émigrés, p. 228. — VIII. Altitude des prêtres insermentés. — Comment ils deviennent suspects. — Arrêtés illégaux des administrations locales. — Violence ou connivence des gardes nationales. — Attentats de la populace. — Le Pouvoir exécutif dans le Midi. — La sixième jacquerie. — Ses deux causes. — Éruptions isolées dans le Nord, l’Est et l’Ouest. — Éruption générale dans le Centre et le Midi, p. 232. — IX. État des esprits. — Les trois convois de prêtres insermentés sur la Seine. — Psychologie de la Révolution, p. 256.