Les Muses françaises/Louise Bertin

Les Muses françaisesLouis-MichaudI (p. 261-265).
LOUISE BERTIN

Louise-Angélique Bertin, qui ne fut pas seulement poète, mais encore peintre et compositeur de musique, était la fille de Bertin l’aîné, fondateur des Débats.

Elle naquit le 15 février 1805 aux Roches, près Bièvre, et mourut à Paris le 26 avril 1877.

Nous n’avons pas à nous occuper ici des œuvres de peintures de Louise Bertin.

Au théâtre, elle a donné Guy Mannering (d’ailleurs représenté chez elle) ; le Loup Garou, opéra-comique (1827), qui fut très malmené par le public et la critique ; Fausta (aux Italiens, 1831), qui ne réussit guère mieux ; et Esméralda, (Opéra, 14 nov. 1836), dont le livret avait été tiré par Victor Hugo lui-même de Notre-Dame de Paris. Il paraît que la partition n’était pas sans mérites, mais Hugo, qui n’avait pas l’habitude de travailler pour l’opéra, avait écrit un livret touffu qui ne contribua pas peu à faire mal accueillir l’œuvre de Mlle Bertin.

En poésie, Louise Bertin a laissé deux volumes : c’est une suite do canti. ques pieux, non dépourvus de souffle ni d’élévation, mais qui no méritent pas cependant, les éloges exagérés dont les a gratifiés Sainte-Beuve.

« Quoique, — nous dit l’auteur dos Lundis, à propos des Ofane*, le premier recueil de Mlle Bertin, — quoique certes, la fraîcheur et la grâce n’y manquent pas, ce volume a jx-u le caractère d’un début. La forme atteste une main habile et presque virile d’artiste ; le fond exprime une fimo de feiimio délicate et ardente, mais qui a beaucoup pensé, et qui ne prend guère rhannouio dcis vers comme un jeu. » Et un peu plus loin : « Une pensée religieuse, élevée, sincère, parfois combattue et finalement triomphante, a inspiré un bon nombre de pièces, qui ne sont pas un indigne pendant, ni une contre-partie dérogeante d* » 8 graves rêveries que M. Victor Hugo a lui-niènio adressées i Mlle Berfin sons le titre tle Pensar, Dudar, et de Sagesse. »

Il ne faut pas oublier que le oritiquo avait i parler de la fille do son directeur ; c’est li assurément une circonstance atténnAntel

BIBLIOGRAPHIE : Glanes, Paris 1842. in-8°. — Nouvelles GUitia Paris, 1876. ln-12.

CONSULTER : Sainte-Beuve : « en/* rf<’sZ) « ’M.rAfon(/ « ’ « . 15 Janvier 1842,

PRIERE

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