Union des bibliophiles (p. 5-6).


PRÉFACE



En écrivant les dernières lignes de cet ouvrage, j’ai songé à en tracer la préface, ne serait-ce que pour répondre à ceux qui m’ont détourné de l’écrire.

Dans cette préface, j’aurais appelé, sur ce livre, l’attention des législateurs qui se préoccupent de l’influence nuisible du parasitisme dans les grandes agglomérations humaines, celle des psychologues avides de documents sur l’inégalité des races, celle des médecins et des aliénistes qui manquent de données sur certaines maladies.

J’aurais aussi recommandé certains passages aux partisans de la morale sans Dieu et du suffrage universel…

Mais, comme il est avéré, qu’en France, on n’écrit sur les vices que pour causer un scandale, qu’en outre, ma plume pourrait être suspectée de couvrir littérairement la perversion de fleurs de rhétorique, je renonce à toute idée de préface, laissant le public juge de mes intentions, de l’authenticité de mes documents, de la précision de mes recherches.

Quant à moi, je reste persuadé que, lorsque les hommes de fortune assise n’ont plus :

Ni foi en Dieu,

Ni crainte de la justice,

Ni respect d’eux-mêmes,

le devoir du publiciste est de ramasser leur fange et de la leur jeter au visage !


Dr LUIZ.