Les Chansons de Bilitis, suivies de Chansons modernes/Les Chansons de Bilitis/167

Slatkine reprints (p. 206).


NOTE III[1]


Le Mercure de France a publié un article d’un naïf jeune homme qui prétendait que Bilitis et Aphrodite étaient pris du Temple de Gnide

C’est si bête, que cela me donne barre contre tous les contradicteurs, et puisque j’écrirais ma réponse dans une revue du Quartier, j’ai envie de la composer ainsi — non textuellement, mais je résume en exagérant les expressions :

« Vous ne savez pas un mot de la question. Cherchant les sources d’Aphrodite, vous parlez de Montesquieu, parce qu’au sortir du lycée, vous n’avez plus jamais lu une ligne de grec. Vous voulez mes sources ? les voici…, etc.

« Sur Bilitis que vous avez citée sans découvrir une seule de mes origines, voulez-vous que je vous donne les arguments qui vous manquent ? Je vais refaire votre article.

« Bilitis ne doit rien au XVIIIe siècle ; mais sur 153 chansons. 7 ne sont pas de Pierre Louÿs.

Celle-ci est de l’anthologie Palatine.

Celle-ci est une chanson populaire grecque moderne.

Celle-ci est une poésie chinoise de Thou-Fou.

Celle-ci est un fragment épique scandinave…

Pour les trois autres… maintenant que je vous ai mis sur la piste, cherchez-les. Cela devient facile. »

  1. Note inédite de l’auteur.